L'avertissement iranien vient de tomber : le président Raïssi l’a réitéré au MAE irakien. Pas d'Israël à la porte de l'Iran. Idem pour la Résistance qui vient de passer à l'acte.
À peine quelques heures après l'avertissement lancé par le président Raïssi à Bagdad concernant la présence néfaste d'Israël à Erbil un convoi US a été violemment ciblé à Babylone.
Un convoi logistique militaire américain a été pris pour cible dans la ville irakienne de Babylone, jeudi soir, a rapporté la chaîne de télégrammes Sabereen News, proche de la Résistance.
Aucun rapport n’a été filtré sur les éventuels dommages matériels ou pertes en vie humaine de cette opération.
Trois jours après l'assassinat ciblé du général du corps de l’armée iranienne Qassem Soleimani, lors d'un raid américain près de l'aéroport de Bagdad le 3 janvier 2020, le Parlement irakien a voté pour une résolution stipulant que le gouvernement procède à l’expulsion de toutes les troupes étrangères du pays.
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L’ordre parlementaire n’ayant pas été exécuté comme prévu, les convois logistiques de la coalition américaine sont attaqués par des bombes en bordure de route plusieurs fois par semaine voire par jour.
Présence d'Israël au Kurdistan irakien: Téhéran avertit Bagdad
Lors d’un tête-à-tête jeudi avec le chef de la diplomatie irakienne, Fouad Hussein le président iranien, Ebrahim Raïssi a évoqué les affinités religieuses, historiques, culturelles que partagent les deux nations iranienne et irakienne avant de poursuivre : « Les relations irano-irakiennes sont au-delà des liens ordinaires de voisinage».
Il a précisé que la volonté de l'Iran était d’élargir des relations fraternelles avec l'Irak et que les deux parties jouissent d'une sécurité et d'intérêts partagés.
M. Raïssi a souligné que la sécurité et les intérêts de Téhéran et de Bagdad étaient étroitement liés les uns aux autres et que les ennemis ne pourraient jamais saper leurs liens.
« La République islamique d'Iran a toujours soutenu et soutiendra l'intégrité territoriale de l'Irak et l'unité entre tous les groupes ethniques et religieux dans le pays, qui sont la pierre angulaire du maintien de la stabilité », a réitéré le président iranien.
Et d’ajouter : « Téhéran s'attend sérieusement à ce que ses pays voisins, en particulier l'Irak, n'autorisent aucune présence qui constitue une menace pour la sécurité de l'Iran considère le gouvernement fédéral irakien et le gouvernement régional du Kurdistan comme allié et ami de la République islamique d’Iran, a affirmé le président iranien.
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Et lui d’indiquer : « L'Iran a prouvé sa fraternité envers ses voisins dans la pratique et n’a ménagé aucun effort pour coopérer avec eux pendant la guerre », appelant les pays voisins à être vigilants contre les conspirations des ennemis.
En allusion aux propos tenus par un haut responsable de la région du Kurdistan irakien qui avait reconnu que la région du Kurdistan devait sa survie à Haj Qassem Soleimani, M. Raïssi a déclaré : «Malheureusement, la région du Kurdistan irakienne a fait fi de certaines réalités, mais la République islamique d'Iran surveille de près les agissements du régime sioniste, et que la coopération avec ce régime d’infanticide ne peut pas être cachée, et nous ne leur permettrons pas de mettre en danger la sécurité de la région à travers n'importe quel pays, y compris l'Irak ».
Soulignant que le groupe terroriste Daech est l’œuvre des États-Unis et d’Israël qui agit en leur nom en Afghanistan aujourd'hui, Raïssi a déclaré que la République islamique avait prouvé son amitié envers les pays voisins en accueillant des déplacés afghans pendant des décennies.
« La sécurité de l'Irak doit être assumée par les Irakiens eux-mêmes, et la présence d'étrangers en Irak n'apporte pas la sécurité », a-t-il conclu.
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Toujours lors de cette entrevue, le chef de la diplomatie irakienne a promis que son pays ne se transforme pas en une base pour des actions contre la sécurité de l'Iran.
« Nous sommes prêts à une coopération étendue, y compris dans le domaine de la sécurité, pour prévenir toute menace contre les intérêts de l'Iran », a déclaré Fouad Hussein.
Le mois dernier, l'Iran a pris pour cible la ville d'Erbil, dans le nord de l'Irak, la capitale de la région du Kurdistan, avec une douzaine de missiles balistiques.
Le Corps des gardiens de la Révolution islamique a confirmé à l'époque qu'il avait tiré les projectiles et ciblé un « centre stratégique » utilisé par Israël.
