Un milliard de dollars de dégâts subis dont une grosse partie infligée par un seul missile de croisière ailé yéménite de type Qods-2 qui a frappé la raffinerie de Djeddah où est stocké un quart des réserves du royaume : si l'idiote guerre US/GB/Israël/golfiens contre le Yémen se poursuit, si l'Est ultra pétrolifère d'où partent tous les jours quelque 10 millions de barils de pétrole à destination de l'Occident est frappé, ces 10 millions de barils à l'appui de quoi Ben Salmane fait la bouche fine pour ses maîtres de Washington, faisant semblant d'être souverain et ayant le droit d'en décider et bien si tout ceci ferait l'objet d'un prochain encore plus dévastateur que celui du 25 mars, que va-t-il se passer dans la foulée? Une Arabie placée en grande partie du pétrole pompé d'Al-Jawf, de Maarib, première exportateur mondiale tomberait au rang d'importateur, suivant un peu ce trajet que les Yankee ont fait, eux qui se présentaient il y a quelque temps comme étant le plus gros producteur du pétrole, à la faveur du mythe du pétrole de schiste mais qui en sont désormais à mendier de l'or noir iranien, vénézuélien, et à piller celui des Irakiens et des Syriens ... Tout ceci veut que ce qui s'est passé le 25 mars en Arabie saoudite vaut bien plus qu'un coup douloureux . C'est la géopolitique énergétique du monde qui est en train de changer avec une Russie qui se fait payer son gaz en rouble et une Résistance qui est sur le point de déposséder l'OPEP de son rôle de vecteur de l'embargo contre les Etats à la politique énergétique indépendante.
Vendredi 25 mars, les combattants yéménites ont lancé une opération d’envergure qui leur a permis d’infliger au camp saoudien d’importants dégâts. Lors de cette opération, les combattants yéménites ont pris pour cible par leurs missiles balistiques et drones un nombre de régions stratégiques en Arabie saoudite à savoir, Assir, Jizan, Najran, Riyad et Ash-Sharqiyah. En plus, ont été frappés les installations pétrolières d’Aramco à Djeddah, des cibles vitales à Riyad, la raffinerie de Ras al-Tanoura, la raffinerie de Rabaq, les sites de la compagnie pétrolière d’Aramco à Najran et à Jizan et d’autres endroits à Jizan, à Abha, à Khamis Mushait et à Dhahran Sud.
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Face à cette vague d’attaques, les médias saoudiens ont d’abord observé un black-out total et se sont ensuite contentés de ne publier que des fragments de réalité. Les responsables et les médias saoudiens ont d’abord tenté de nier l'étendue des dégâts, causés par les attaques de représailles d’Ansarallah, mais l’ampleur de l'incendie qui s’est déclarée dans certains réservoirs de pétrole a trahi leurs mensonges.
De plus, les réservoirs de carburants saoudiens, frappés par Ansarallah, équivalent à un quart du total des réservoirs de carburant requis par le régime saoudien, d’autant plus que la réparation, la reconstruction et le remplacement de ces réservoirs impliquent un budget colossal et se prolongent dans le temps. Par ailleurs, les opérations d’Ansarallah contre les installations pétrolières saoudiennes sont à l’origine d’un sentiment de réticence chez les compagnies étrangères qui ne s’intéressent plus à investir dans les projets pétroliers susceptibles d’être pris pour cible à un moment ou à un autre.
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Sur le plan international, les dommages infligés par l’opération yéménite au secteur pétrolier de l’Arabie saoudite empêchent Riyad de remplacer la Russie sur le marché du pétrole et de prévenir ainsi la flambée des cours de brut. Selon un bilan initial dressé par les économistes, les dommages causés par les frappes de missiles et de drones d’Ansarallah aux installations pétrolières et gazières vitales de l'Arabie saoudite ont dépassé le demi-milliard de dollars et peuvent s’élever à un milliard de dollars.
Les experts soulignent que ce chiffre s'ajoute aux dommages directs subis par les installations pétrolières, ce qui fait que l'Arabie saoudite subit la plus grande perte depuis le début de la guerre du Yémen en mars 2015. Les experts économiques estiment que l'Arabie saoudite a perdu quatre millions de barils de pétrole lors de la récente attaque visant les réservoirs d’Aramco rien qu'à Djeddah, tandis que les dommages subis par les secteurs de l'électricité et de l'eau se sont élevés à 250 millions de dollars. Bref, l’intensité, l’envergure et le caractère surpris des opérations d’Ansarallah au 7ème anniversaire du lancement de la campagne militaire contre le Yémen prouvent que la Résistance yéménite s’est remarquablement renforcée et est même entrée dans une nouvelle phase de sa puissance ce qui devrait bien changer l'avis au camp d'en face qui croyait avoir fait arrêter la saignée en stoppant Ansarallah à Maarib.
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Dans ce droit fil, Reza Mirabian, expert iranien commente : « En dépit des apparences rien n'a changé sur le front de Maarib. L'avancée fulgurante s'est arrêtée car la prochaine étape débouche sur la radicale inversion de donne en défaveur du camp d'en face. La ville stratégique de Maarib est sur le point de tomber entre les mains d’Ansarallah et les initiatives diplomatiques par lesquelles Riyad voulait trouver une sortie honorable au bourbier du Yémen n’ont mené à rien ; maintenant, plus de sept ans après le début de l’agression, l’Arabie saoudite n’a rien gagné, ni aucun acquis qui puisse aider le prince héritier saoudien à se débarrasser des critiques. Pire, l’opération du 25 mars fait vaciller la place de l'Arabie comme première puissance pétrolière du monde »