Ce train de sanction que le ministre français de l''Economie un peu trop hâtivement a affirmé qu'elle a être dévastateur pour la Russie, et bien la première vague passée, semble commencer déjà à faire psitt! et comment? Après une forte chute du rouble à cause des sanctions imposées par l'Occident dimanche et lundi, de nouvelles mesures du Kremlin paraissent avoir encaissé non seulement le cas mais encore commencer à le faire retourner contre l'adversaire. La rouble commence à prendre des couleurs, mieux un ébauche d'un swift sino-russe propre à aiguiser les appétits des Etats revanchards comme l'Iran ou le Venezuela, Etats depuis longtemps cible du terrorisme économique occidental. Actuellement, la possibilité de remplacer le système Swift par son équivalent russe s'est accrue, notamment dans le secteur du pétrole et du gaz russes : une aubaine pour l'Iran qui pourrait développer son commerce avec la monnaie nationale tout en pensant à se rapprocher énergétiquement de la Russie.
Le rouble a pu compenser sa chute de 30 % dans les échanges d'hier mercredi, et les mesures de la Banque centrale de la Russie et du ministère de l'Économie paraissent avoir porté leurs fruits. Alors que le rouble avait chuté de 30 % au cours des derniers jours, passant de 91 roubles pour un dollar à 118 roubles contre un dollar, il a maintenant compensé une partie importante de sa chute, atteignant environ 97 roubles contre un dollar. Les pays occidentaux et leurs alliés ont adopté dimanche et lundi des mesures punitives contre la banque centrale russe, et à certaines de ses affiliés, provoquant la chute du rouble lors des échanges de mercredi. Dans les échanges de ce mercredi, le rouble est néanmoins passé à 91,49 roubles par rapport au dollar.
Au fait, Moscou s’était déjà préparé à une probable guerre financière avec l'Occident d'où le calme olympien, affiché par Moscou. L'expert en économie internationale, Atta Bahrami, estime : "Il y a quelques années, la Russie et la Chine ont créé leur propre réseau de transfert d’informations financières pour remplacer Swift. Bien que celui-ci soit toujours faible, environ 40 à 50 pays en sont membres. Bien sûr, Pékin et Moscou comptent sur le système Swift, mais ils ont auparavant fait des prévisions pour sortir de la crise. Dans la situation actuelle, ils veulent mettre en œuvre leur idée et prévoient de développer des structures financières communes."
La Russie a maintenant l’intention d’étendre le système « SPFS » à l'échelle internationale en raison des sanctions, et les pays ayant l'intention d'acheter du pétrole et du gaz à la Russie devront probablement rejoindre le nouveau système bancaire russe. Certes, la Chine a par d’ailleurs créé un « système de paiement interbancaire transfrontalier » (CIPS) en 2015, qui est la version chinoise de Swift. L'économiste iranien indique qu’interdire à la Russie à accéder à Swift pourrait avoir l'effet inverse, car de nombreux pays; ceux qui commercent avec la Russie et qu'ils peuvent m^me de façon temporaire à y renoncer, seraient obligés d'utiliser les systèmes de remplacement de Swift, (SPFS ou CIPS), pour continuer leur commerce avec la Russie. Le ministre russe des Finances a déclaré que si Swift était coupé, le pays pourrait se tourner vers d'autres systèmes financiers et que Moscou pourrait résister à toutes les restrictions grâce à ses vastes réserves d'or et de devises. Les réserves de change et d'or de la Russie ont doublé au cours des six dernières années pour atteindre plus de 600 milliards de dollars.
Force est de constater qu’aujourd’hui, près de 2 % des commerces partout dans le monde se font en yuan chinois et 59 % en dollars ; c'est presque 30 fois plus mais dans le passé, les transactions en dollars s’élevait à 70 %. Une baisse du recours au billet qui est loin d'être fatal l'Iran étant l'un des principaux pays à défier cette monnaie de singe en se convertissant au troc entre autre. Le fait est que les États-Unis ont poussé la Russie à la guerre dans l'espoir de créer une course aux armements alors que l'OTAN s'étend aux frontières de la Russie et puis imposer des sanctions aux Russes pour les casser économiquement et dans la foulée en faire la même chose à la Chine, s'avère d'ors et déjà un scénario immature et mal-ficelé.
Au fait en réaction aux sanctions anti-Russie, à la suppression de la Russie du système SWIFT entre autre, l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) va devenir une organisation anti-sanctions. Un espace fort de 300 millions d’âmes avec des réserves inestimables pétro gazières. Puis les pays africains entretiennent de bonnes relations avec la Chine et la Russie, et d'autres pays comme le Brésil n'ont pas condamné la guerre de la Russie contre l’Ukraine. L'Iran et la Chine se sont abstenus de toute condamnation. A Bagdad, au Liban au Yémen, la Résistance est littéralement anti-US.
Quoi qu’il en soit, le durcissement des sanctions occidentales visant la Russie serait une bonne opportunité pour l'Iran de satisfaire une partie de ses besoins en augmentant ses exportations et en signant un accord de coopération à long terme avec la Russie. Au demeurant, l’adhésion de la RII au remplacement de Swift russe peut constituer un pas de géant vers l’élargissement des relations commerciales entre les deux pays. L’économiste iranien conclut finalement que « les sanctions américaines et la mise en place du train des sanctions offrent l'opportunité aux pays de s'opposer à l'unilatéralisme occidental et aux sanctions en créant des accords monétaires bilatéraux et une monnaie unique."