Quatre navires russes en partance pour la mer Noire depuis la mer noire sont empêchés de traverser le détroit de Dardanelles, car la Turquie a l’ordre atlantiste d’empêcher les navires russes de défendre les pro-russes de Donbass. Soit. Mais il se peut que le Sultan Erdogan aille plus loin dans sa mission et qu’il veuille étendre la guerre a la mer puisqu’au sol les Russes avancent plutôt bien vers Kiev et que des combats navals sont propres à retarder les gains militaires brefs à enliser l’adversaire. Dans jours à venir une bataille navale est-ce possible en Méditerranée ? Depuis 23 février la Russie est en ordre de bataille où ce qui revient au même elle n’a pas quitté la posture offensive qu’elle avait adoptée lors de la méga manœuvre navale organisée à partir de Tartous en présence de quelques 10 000 marines russes. Bref toute provocation à Dardanelles risque de provoquer une riposte en Méditerranée. Est-ce la seule alternative ? Parallèlement à l’escalade sur le front ukrainien la Russie à surpris le monde en recevant à Moscou le numéro deux de la junte soudanaise pour évoquer avec lui coopération militaire. Au fait et sous pression US la junte avait décidé de rompre avec Moscou décision sur quoi elle semble prête désormais à revenir. Plus d’un analyste encouragerait la Russie à concentrer ses efforts navals en mer Rouge où il existe déjà des fronts croisés et comment ?
Des sources militaires à Mukalla (côte est yéménite) ont révélé, dimanche 27 février, le stationnement de forces multinationales, avec l’achèvement de la construction par les Émirats arabes unis de l’aéroport d’Al-Rayyan comme l’une des bases militaires les plus importantes de la mer d’Oman.
Les sources ont indiqué que les forces britanniques et américaines, ainsi que les Émiratis, sont actuellement déployés sur la base militaire d’Al-Rayyan, qui est la deuxième base de la coalition, établie par les Émirats arabes unis sur la côte est du Yémen après la salle des opérations de la base la plus importante de l’île de Socotra.
Al-Rayyan est un aéroport civil situé près de la côte de la mer d’Oman, mais les Émirats arabes unis ont travaillé pour réhabiliter l’aéroport, qu’ils ont refusé de rouvrir aux vols civils, en tant que base militaire alternative à leur base sur l’île érythréenne d’Assab. C’est à Mahra que les officiers sionistes venaient de débarquer en début de cette semaine.
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Les rapports et images de presse publiés ces dernières années montrent la création d’un port maritime en tant que port militaire jusqu’au fond de l’aéroport, qui permet actuellement aux navires de guerre d’entrer directement à l’aéroport au lieu des avions de transport, en plus des militaires, sur une grande partie des plages de Mukalla pour sécuriser les entrées et sorties. C’est royal comme cible pour des Zicrons ou Kinzhal surtout que juste en face il y a Ansarallah et sa présence massive à Hudaydah, côté ouest et que vu les évolutions un front naval est-ouest avec l’axe anglo-saxon d’une part et la Résistance de l’autre semble se former.
Les images prises par les satellites de Sanaa montrent l’aménagement de sites militaires au sud de la piste de l’aéroport, d’un héliport, et d’un stand blindé, avant d’amorcer une fente maritime s’étendant sur une espace d’environ 214 mètres et une largeur de 17 mètres, qui a permis aux pétroliers de décharger facilement les cargaisons d’armes lourdes. Elles montrent également le développement de casernes militaires où ont été aménagés des terrains de football et des hangars.
Le déploiement des forces d’agression à Mukalla s’inscrivait dans le cadre d’un plan visant évidemment à étendre la présence US/GB e long de la côte orientale du pays en raison de son emplacement stratégique sur la mer d’Oman et l’océan Indien, sans oublier les atouts et les richesses pétrolières et gazières des gouvernorats côtiers. Le déploiement fait partie d’un plan de démembrement de la région orientale du Yémen, étendue de Chabwa à al-Mahra, en passant par Hadramaout à Socotra.
Un rapprochement Ansarallah/Russie est-il possible ? Il est souhaitable même, car au train où vont les sanctions anti russe les pétroliers russes pourraient y passer et dans ce cas il vaut mieux que la Russie soit présente non loin d’un détroit stratégique qu’est Bab el-Mandeb. C’est mille fois mieux qu’une base au Port Soudan. Et pourquoi ? Parce que la Chine possède à deux pas de là sa grande base navale. Or cette perspective d’une alliance navale Russie-Chine- Résistance, alors que les bombes américaines ne cessent de tuer les civils yéménites, a fait que Washington impose de nouvelles sanctions à Ansarallah.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, lundi 28 février, une résolution pour qualifier Ansarallah yéménite de « groupe terroriste ».
Dans une résolution votée à 11 contre 4 abstentions, les sanctions contre le Yémen ont été renouvelées et le groupe de Résistance yéménite a été ajouté à la liste des sanctionnés.
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Les États-Unis ont annoncé mercredi des sanctions contre ce qu’ils ont qualifié de « membres d’un réseau international de financement » d’Ansarallah.
Les sanctions visent aussi une source de soutien financier d’Ansarallah, ciblant les compagnies maritimes et d’autres entreprises qui, selon les États-Unis, « font passer en contrebande du pétrole et d’autres produits de base au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique » pour financer Ansarallah.
Un contexte trop similaire à celui où sont adoptées les sanctions anti Russie ? Parfaitement. L’une des quatre abstentions aurait été russe. Une Russie que l’Ukraine qualifiée de « terroriste ». La balle ne fait que commencer.
