Suite au déploiement par l’Égypte des groupes de conseillers militaires au Yémen, un quotidien émirati a reconnu que la décision avait été prise sous pression de Riyad et d’Abou Dhabi.
Le quotidien Al-Arab, publié à Londres, a révélé que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis avaient obligé le gouvernement égyptien de choisir entre l’envoi de forces au Yémen et une punition économique comme le gel des aides financières et cela alors que l’armée égyptienne s’opposait à l’acheminement des Forces El-Sa’ka (une force de commando militaire égyptienne).
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Al-Arab continue : « Abdel Fattah al-Sissi s’opposait vivement à la proposition initiale saoudo-émiratie qui a fortement divisé les commandants de haut rang de l’armée égyptienne. Riyad et Abou Dhabi ont été donc contraints de modifier leur suggestion et de l’atténuer un peu pour qu’elle soit acceptée par la partie égyptienne. L’affaire a fini par l’envoi de conseillers militaires égyptiens au Yémen pour soutenir les miliciens à la solde de la coalition ».
L’armée égyptienne vient d’envoyer un groupe de conseillers militaires à la province d’al-Mahra, à l’est du Yémen. Le mois dernier, un premier groupe de conseillers militaires avait été acheminé au Yémen, dont 10 ont été déployés dans la province de Chabwa.
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L’Égypte faisait partie de la coalition d’agression saoudienne au début de la guerre contre le Yémen, déclenchée en mars 2015, mais elle s’en est retirée après quelques mois en constatant que la guerre durerait plus que le temps prévu.
Or, des médias arabes ont rapporté, le 29 janvier, qu’un groupe d’experts militaires égyptiens étaient arrivés au Yémen, suite aux attaques de représailles menées par Ansarallah contre Abou Dhabi et Dubaï.
Cette équipe, composée de sept conseillers militaires de haut rang, sont actuellement au service dans une cellule d’opération des Émirats arabes unis qui a récemment commandé d’intenses conflits contre Ansarallah dans la province de Chabwa.
Les conseillers militaires égyptiens sont chargés, entre autres, d’élaborer des plans pour préparer une série d’attaques terrestres contre les zones contrôlées par les combattants d’Ansarallah ainsi que d’organiser des opérations intensives destinées à assurer la sécurité des zones cruciales, de concert avec le commandement de la coalition d’agression saoudienne.
