Au sommaire :
1- Les USA, synonymes d'insécurité
Le porte-parole des forces armées iraniennes, le général de brigade Abolfazl Shekarchi, a déclaré qu’« aucune insécurité dans le monde ne se produisait sans l'implication des États-Unis », l’Etat étant le plus grand « partisan du terrorisme ». « Les États-Unis sont le plus grand pays au monde qui nourrit le terrorisme et pillent les ressources des peuples opprimés », a-t-il souligné.
Évoquant l’assassinat du plus haut commandant iranien de la lutte antiterroriste, Qassem Soleimani, Shekarchi a loué l’altruisme du général martyr et décrit un homme compatissant, ferme, courageux et invincible face à Daech, « l'animal prédateur ». « Qui a armé et soutenu cet animal prédateur ? », a-t-il lancé, faisant allusion au gouvernement américain. « Il faut faire attention à ne pas confondre martyr et bourreau. »
Il est évident qu’avec le soulèvement des groupes résistants au Moyen-Orient, la mort du général Soleimani cause bien plus de soucis aux États-Unis que lors de son vivant, alors qu' il dirigeait le Front de la lutte antiterrorisme en Irak et en Syrie.
Depuis le fatidique 3 janvier 2020, le procureur général de Téhéran a élargi la liste des suspects américains dans l’affaire de l’assassinat de Qassem Soleimani et d’al-Mohandes à Bagdad et émis des mandats d’arrêt contre d'anciens dirigeants, dont Donald Trump, ancien président américain, le chef du commandement central américain, le général Kenneth McKenzie Jr., et les anciens secrétaires d'État et de la Défense Mike Pompeo et Mark Esper.
Le 5 janvier 2020, deux jours après ces assassinats, le Parlement irakien a adopté une loi mettant fin à la présence des forces étrangères dirigées par les États-Unis sur le territoire irakien.
Avec Fars News
2- Qods : les chrétiens contre Israël !
Le patriarche orthodoxe de Qods occupée, Théophile III, a déclaré que « des groupes extrémistes israéliens visent à expulser les chrétiens de Jérusalem (Qods occupée) ».
C’est ce qui ressort de la tribune publiée, le jeudi 9 décembre, par Théophile III dans le journal britannique The Times of London.
Il y explique être « convaincu que ces groupes extrémistes israéliens visent à expulser la communauté chrétienne de la vieille ville de Jérusalem (Qods), qui abrite des lieux sacrés pour le judaïsme, le christianisme et l’islam. »
« Nos églises sont menacées par des groupes extrémistes israéliens. La communauté chrétienne de Jérusalem (Qods) souffre beaucoup aux mains de ces extrémistes sionistes », a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : « Nos frères et sœurs sont victimes de crimes haineux, nos églises sont régulièrement profanées et vandalisées, et les membres de notre clergé font l’objet de fréquentes menaces et intimidations ».
Le journal israélien Haaretz a pour sa part rapporté que des « responsables » israéliens ont rejeté les propos du patriarche.
Entre-temps, un organisme officiel palestinien avait mis en garde, mercredi dernier, contre un plan israélien « ciblant » la présence chrétienne à Qods occupée.
Le 26 décembre dernier, le tribunal israélien à Qods occupée a décidé d’obliger le Patriarcat orthodoxe à verser une « compensation » de 13 millions de dollars au Fonds national juif, ce qui constitue une nouvelle escalade dans la série de mesures ciblant la communauté chrétienne de la ville sainte.
Avec Anadolu
3- Où en est la liberté de presse en France ?
Quelques heures après avoir reçu le rapport de la Commission Bronner sur la lutte contre la désinformation, le président de la République Emmanuel Macron s'est exprimé sur le sujet à l'occasion de ses vœux à la presse. Emmanuel Macron a présenté ce 11 janvier ses vœux à la presse, en présence notamment du bureau de l'Association de la presse présidentielle (APP) et d'autres représentants de la profession. L'occasion pour le chef de l'État d'évoquer notamment la lutte contre les fake news, alors qu'il a reçu ce jour même le rapport de la Commission Bronner sur le sujet. Le président de l'APP, Olivier Bost, devrait évoquer les défis de la profession de journaliste et de ses relations avec le pouvoir. Macron veut avoir des « anticorps » contre « des acteurs de propagande ». Au cours de ses vœux à la presse, Emmanuel Macron a dévoilé plusieurs orientations pour lutter contre les fausses informations et « répondre au complotisme».
Tout d'abord, le chef de l'État souhaite « développer l'esprit de responsabilité ». « Je le dis ici avec beaucoup de gravité, nous sommes aujourd'hui une démocratie [...] parfois naïfs, ou en tout cas avec des anticorps qui ne sont pas tout à fait au bon niveau [...] quand nous laissons des acteurs de propagande financés par des régimes autoritaires étrangers – qui ne répondent en aucun cas à un régime de responsabilités ou de déontologie journalistiques – informer, participer au débat comme des journalistes », déplore le président.
Il rappelle ainsi que « les journalistes et directeurs de publication, par formation, par éthique dans le cadre de la loi [...] parce qu'ils inscrivent leurs actions dans un cadre établi sont responsables ».
« [Ils] croisent les sources et peuvent répondre d'ailleurs de ce qu'ils écrivent devant le juge », explique-t-il, ajoutant par voie de conséquence qu'«il doit en être de même pour toutes celles et tous ceux qui produisent et diffusent l'information : les plateformes numériques, celles et ceux qu'on appelle les influenceurs, les citoyens aussi qui parfois prennent une place considérable dans le débat public». « Sinon en quelque sorte vous [journalistes] seriez placés, ce qui est le cas aujourd'hui, dans une situation asymétrique, responsables d'une information que vous avez à diffuser, et parfois contrant, débattant avec des acteurs qui eux n'ont aucun cadre de responsabilités », argumente Emmanuel Macron. Celui-ci estime d'ailleurs qu'«il doit en être de même pour les médias étrangers, autorisés à diffuser sur le sol français». Il ne revient pas aux pouvoirs publics de faire ce travail de qualification.
Dans la continuité, en deuxième orientation, Emmanuel Macron entend « donner des outils collectivement pour protéger l'espace informationnel qui exige professionnalisme et éthique » : « Nous ne sommes pas naïfs, il ne s'agit pas que de qualité de l'information [...] mais aussi de nous protéger contre des ingérences de puissances étrangères dont les intentions sont très claires et qui profitent de la pleine liberté que nous leur laissons. Alors même que ces puissances vous empêchent de diffuser ou d'exercer votre profession sur leur territoire. » En ce sens, Emmanuel Macron promeut « les processus d'autorégulation, de certifications » portés par la profession journalistique.
Avec « prudence », le président assure qu'il ne « revient pas aux pouvoirs publics de faire ce travail de qualification ». « Le cadre est bien posé par la loi de 1881 mais il y a un travail que vous avez commencé collectivement [...] qui est un travail de reconnaissance entre pairs », déclare Emmanuel Macron, affirmant croire «à la vertu de celui-ci». « Chacun doit être mis à sa juste place, j'en suis le garant de là où je suis mais je veillerai à ce qu'il n'y ait pas d'intrusions, ni du politique, ni de l'administratif, ni des pouvoirs publics dans cette identification », insiste-t-il avec une légère nuance : « Mais nous devons simplement vous aider partout où on le peut, à construire ces mécanismes entre pairs, consistant à fiabiliser, à identifier les acteurs et la nature de ces informations. »
Dans cette veine, Emmanuel Macron souligne « l’importance de nos régulateurs qui doivent permettre en particulier d'exercer leur contrôle sur l'indépendance éditoriale de médias étrangers avant d'autoriser leur diffusion ». Emmanuel Macron a ensuite réclamé vouloir « faire preuve de grande vigilance une fois l'autorisation d'émettre donnée, dans les contenus diffusés ». « L’émotion négative la plupart du temps qui est privilégiée sur l'émotion positive ». Concernant la propagation des fausses informations, Emmanuel Macron note que « chacun, smartphone à la main ou clavier au bout des doigts, peut s'improviser [...] journaliste ». Constatant que «la diffusion des nouvelles s'est totalement métamorphosée », le président remarque que dans l'espace numérique, « organisé par des algorithmes opaques, en flux continu, c'est l'émotion qu'on privilégie bien souvent sur l’information ». « C’est l'émotion négative la plupart du temps qui est privilégiée sur l'émotion positive », regrette-t-il. « C’est aussi la possibilité offerte d'orienter l'accès à l'information par le biais de ces algorithmes pour des raisons financières ou idéologiques », analyse-t-il, considérant que c'est « l’espace offert à des puissances étrangères qui n'ont d'autre but que fragiliser la nation, la vie démocratique ».
Le chef de l'État a en outre promis son soutien à la presse face aux géants du numérique sur le dossier des droits voisins, une rémunération pour la reprise de certains contenus de presse qui tarde à se mettre en place. Il va falloir aller «au bout de l’application » du principe des droits voisins, « dans sa substance », a prévenu Emmanuel Macron. « Nous compléterons, si besoin était, nos textes français et européens pour aller au bout de la volonté qui fut la nôtre et demeure la nôtre, la juste rémunération des droits d'auteur et des droits voisins » a-t-il averti. Concernant les Gafam, Emmanuel Macron s'est d'ailleurs dit « heureux qu'après avoir obtenu la contribution de ces grandes plateformes au financement de la production française » avoir obtenu « dans le cadre élargi de l'OCDE – et dans quelques semaines avec une déclinaison européenne très forte – un accord pour les taxer et donc contribuer au financement du bien commun ». Pour le chef d'État, c'est important afin que les Gafam « exercent bien leurs responsabilités ».
Source : RT France
4- Et si les pourparlers Moscou-OTAN échouaient ?
Moscou et Washington semblent camper sur leurs positions en termes de garanties de sécurité après le sommet de Genève. Un accord total serait « un miracle », estime un spécialiste des relations russo-américaines auprès de Sputnik, qui suggère que Moscou pourrait viser le secteur économique des pays membres de l’OTAN en cas d’actions inamicales.
La Russie et les États-Unis ont été peu enthousiastes pour se mettre d’accord sur les questions abordées lors des discussions tenues à Genève le 10 janvier sur les garanties de sécurité. Le porte-parole de Vladimir Poutine a pointé un manque d’optimisme pour obtenir un consensus, même s’il est « prématuré de tirer des conclusions ».
Pourtant, « c’est une question de sécurité mutuelle sur le continent européen. C’est dans l’intérêt des Européens eux-mêmes », surtout faute de traités qui l’encadreraient, a pointé le directeur du Fonds Franklin Roosevelt consacré à l’étude des États-Unis auprès de l’université d’État de Moscou, Youri Rogoulev, dans une interview accordée à Sputnik.
« L’ancien système de sécurité est démantelé, il ne fonctionne presque plus, des traités ont pris fin, mais aucun nouveau ne lui a succédé. Voici pourquoi tout le monde a commencé à compter le temps de vol [des missiles] », poursuit-il.
En effet, l’initiative russe visant à se mettre d’accord sur les garanties de sécurité est arrivée sur fond de renforcement de la présence militaire de l’OTAN à proximité de la Russie et particulièrement sur fond de retrait américain du traité de sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) en 2019 et du traité Ciel ouvert, ce qui a contraint à son tour Moscou à dénoncer celui-ci officiellement en décembre 2021.
Un accord total serait « un miracle »
Si l’Occident accepte toutes les propositions russes, ce serait « un miracle », considère M.Rogoulev.
Selon lui, les pourparlers Russie-Otan, prévus le 12 janvier à Bruxelles, seront encore plus compliqués que les précédents vu leur caractère multilatéral :
« Il est beaucoup plus compliqué d’aboutir à un accord avec une trentaine de pays qu’avec un seul. Il y aura plus d’obstacles pour parvenir à un accord. Car ils [les membres de l’Alliance atlantique] n’arrivent parfois pas à s’entendre à l’intérieur du bloc. »
À l’approche des négociations, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a exprimé le 10 janvier son espoir de pouvoir se mettre d’accord « sur une voie à suivre », « sur une série de réunions, sur un processus ».
De son côté, la diplomatie russe a qualifié celles de Genève de « complexes » et a exclu tout compromis de la part de Moscou quant à sa position sur les garanties de sécurité.
Quelle serait la réponse russe en cas d’échec des pourparlers ?
Commentant le potentiel refus de l’Alliance atlantique de donner à la Russie des garanties de sécurité et le maintien de sa politique d’élargissement à l’est, par exemple avec l’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie à l’OTAN, Vladimir Poutine avait promis fin décembre une réponse « toute différente » de ce qui avait pu se faire auparavant.
Selon M. Rogoulev, il pourrait s’agir de mesures ayant un impact sensible, que ce soit dans les secteurs économique, financier ou énergétique, susceptibles de nuire réellement aux économies américaine et européenne.
Le spécialiste rappelle que les États-Unis avaient avoué sentir les effets négatifs des sanctions mises en place par la Russie, étant désormais contraints d’aborder l’introduction de sanctions antirusses de manière plus scrupuleuse pour ne pas défavoriser l’économie américaine.
« Quant à l’économie européenne, elles [les sanctions russes, ndlr] lui porteront atteinte à 100 %. Les Européens y réfléchiront à deux fois avant de soutenir d’éventuelles sanctions américaines contre la Russie », a indiqué le directeur du Fonds.
Bien que Moscou tente de s’assurer que l’Ukraine et la Géorgie n’adhèrent pas à l’OTAN, Youri Rogoulev souligne que rien n’est acté depuis 2008, lorsque Washington avait annoncé leurs adhésions potentielles.
« Cela peut durer encore une vingtaine d’années », précise-t-il, rappelant que malgré ce suspens, « diverses activités militaires se déroulent sur leurs territoires [ceux de l’Ukraine et de la Géorgie], par exemple, des manœuvres près des frontières russes ou des camps d’entraînement, l’implantation de bases ou de centres », ce à quoi la Russie s’oppose également.
Mettant en avant le fait que l’absence d’accord sur les garanties de sécurité n’entraînera pas de riposte immédiate, il a estimé que « la réponse russe serait concrète en fonction de l’activité qui aura lieu sur les territoires de ces pays ». Et d’ajouter : « la Russie a ouvertement mis en garde ».
Les prochaines négociations incluant les Européens et l'Ukraine se tiendront le 12 janvier à Bruxelles au sommet Russie-Otan, puis le 13 janvier à Vienne, au sein de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Source : Sputnik