Après avoir entraîné Rabat dans le piège de la normalisation, fait rompre ses liens avec son voisin algérien, puis envoyé ses hordes israéliennes à l'assaut de son territoire, de son ciel, pour qu'ils y installent bases, usines d'armement, unités d'écoute, sites radars... et qu'après avoir fait du Sahara, un terrain de conflit à venir, les Yankee sont revenus sur leurs promesses faites à Mohammad VI, ce roi bien naïf qui a cru que l'Amérique voyait en lui un "allié d'égal à égal", une conviction qui l'a même poussé à tourner le dos à son propre peuple qui pas plus tard que le mois de novembre est descendu dans la rue pour crier à bas Israël. Les choses semblent désormais échapper au contrôle de Rabat et dans le pire des sens. Outre l'Algérie avec qui le Maroc a rompu pour plaire à Israël, le royaume va droit dans le sens de mettre sur le dos un autre voisin européen, à savoir l'Espagne. Le journal El Español, proche du gouvernement, réaffirme que le programme d'armement que suit le Maroc constitue une source de préoccupation pour Madrid, surtout après que le Royaume a récemment ouvert une base aérienne et activé un système de défense à longue portée.
Selon le quotidien espagnol, « le Maroc dispose de nouveaux missiles dans son bouclier aérien qui sont en mesure de détruire huit cibles ennemies en même temps dans un rayon de 200 km. Le pays nord-africain vient d'ouvrir une base près de Rabat où il a installé un système de défense antiaérienne avec des missiles chinois capables de déjouer toutes sortes de menaces."
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Et d'ajouter : "Le programme de modernisation d’armement que suit le Maroc est devenu une source de préoccupation pour l'Espagne qui voit son voisin du Sud acquérir des systèmes d'armes de premier ordre. Parmi eux se trouve un bouclier antiaérien qui a été renforcé ces derniers temps."
Le bouclier antiaérien marocain se compose actuellement d'une paire de systèmes sol-air d'origine chinoise : le Sky Dragon 50 et le FD-2000B. Bien que le premier soit arrivé dans le pays en 2017, l'incorporation du second est beaucoup plus récente. Ce n'est qu'en décembre dernier que le Maroc a inauguré la base militaire où le FD-2000B a été installé.
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L'emplacement stratégique choisi par le Maroc est près de la ville de Sidi Yahya El Gharb, située à environ 60 kilomètres au nord-ouest de la capitale Rabat. À partir de là, compte tenu de la portée du système FD-2000B, l'armée serait en mesure d'éliminer une menace dans une grande partie du pays, y compris la zone la plus au nord avec El Estrecho et avec une couverture radar pouvant même transcender la frontière avec Espagne.
Le FD-2000B est la version d'exportation du système antiaérien chinois HQ-9B, développé et fabriqué par la division défense de la China Aerospace Science and Industry Corporation (CASIC). Les premiers prototypes HQ-9 sont apparus publiquement dans les années 1980 à peu près au même moment où la Russie montrait au monde les systèmes anti-aériens S-300 et les États-Unis dévoilaient les premières versions du Patriot.
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Grâce à cela, le FD-2000B marocain a réussi à se positionner comme l'une des meilleures alternatives dans le segment des systèmes anti-aériens dans le monde. Vu que la version pour exportation de l’arme voit certaines de ses fonctions écourtées, le rayon d'action reste à 200 kilomètres - au lieu des 300 de la version à usage interne en Chine - mais cela suffit pour atteindre Tarifa (Cadix), qui n'est qu'à 200 kilomètres en ligne droite de la base militaire.
Outre le Maroc, les seuls pays vers lesquels la Chine a réussi à exporter son système de défense aérienne FD-2000 sont l'Ouzbékistan et le Turkménistan.
Les plans du pays africain passent par la création d'un écosystème de boucliers et de défenses aériennes capables de couvrir et de surveiller l'ensemble de son territoire. La première batterie chinoise évoquée précédemment est la FD-2000B, un maillon de plus dans toute la chaîne anti-aérienne que le Maroc a programmée. La dernière étape de son bouclier aérien passe par l'acquisition du Patriot PAC-3. En novembre dernier, le Pentagone a autorisé le Maroc à acheter ce système de défense aérienne américain, qui sera vraisemblablement prêt fin 2022 ou début 2023."
Et le journal de se demander : Mais pourquoi ce mélange Chine-USA? Dans la mesure où chacun de ces pays devrait envoyer des conseillers militaires au Maroc, et qu'il s'agit de pays aux intérêts antagonistes, n'est-ce pas une manière déguisée pour que la DCA marocaine ne soit vraiment pas opérationnelle?.. La question mérite d'être posée...