Le général John Kirby, porte-parole du Pentagone, qui depuis le 3 janvier date à laquelle le Moyen Orient et une grosse partie du monde réellement libre ont commémoré le deuxième anniversaire de l'assassinat des hauts commandants de la Résistance, vit un vrai enfer non plus seulement en Irak comme en 2021 où on rescense déjà trois attaques contre deux bases US, Ain al-Asad et Victory, la première aux drones et la seconde, aux roquettes, et ce en plus de deux attaques aux RPG ciblant les convois logistiques américains, mais encore en Syrie où toutes les trois heures une base US tremble en Syrie orientale, et on pense essentiellement à al Omar et à Conocco, criblés ces dernières heures de missiles tactiques à tête détachable, avait l'air franchement ridicule ce mercredi quand il a prétendu que "la coalition dirigée par les États-Unis avait mené des frappes "préventives" contre une « menace imminente » en Syrie orientale.
D'autant plus ridicule que pour la première fois depuis bien longtemps, le porte-parole de la plus puissante armée du monde donnait l'impression de ne pas oser revendiquer seul les frappes préventives, plaçant presque dans chaque recoin de son discours le nom de la "coalition" comme s'il avait peur que quelque chose de fatal, ne retourne définitivement et irréversiblement contre l'US Army. Et ce quelque chose de fatal est-ce ce qui a poussé le 3 janvier le Pentagone à retirer en pleine nuit quelques 900 de ses soldats basés d'al- Tanf pour les dissimuler soit dans les déserts de Homs soit en Jordanie voisine? toujours est il que dans le discours de Kirby où il a prétendu avoir une nouvelle mission à accomplir en Irak, le mot "préventif" sonnait bien faux. Et comment?
Il dit : « La coalition dirigée par les États-Unis a mené mardi des frappes à canon 107 mm contre des sites de roquettes en Syrie qui représentaient une menace. Il s'agit des sites situées non loin du village d'al Khazra à Deir ez Zor où la coalition avait vu plusieurs sites de lancement. Je ne peut pas dire quel groupe aurait pu avoir l'intention d'utiliser les sites de lancement de roquettes mais notre attaque préventive sur les sites fait suite à une attaque à la roquette mardi après-midi contre une base de la coalition US dans la province de Deir ez-Zor à l’est de la Syrie et près de la frontière irakienne."
Il faut être naïf pour ne pas sentir et comprendre à travers ces quelques phrases à quel point l'US Army se sent impuissante, incapable de relever le défi que représente désormais pour elle d'être visé à une cadence folle, non pas en Irak ou en Syrie mais de façon simultanée et synchrone de part et d'autre des frontières syro-irakienne et ce, sans qu'elle puisse se faire aider par l'US Air force. La frappe préventive des américains en ce janvier 2022 soit quatre mois après que la base d'al -Tanf eut été chirurgicalement visé par cinq drones Shahed, n'est que l'ombre d'elle- même les Yankee sachant parfaitement que le permettre de 556 km à al-Tanf n'existe plus et qu'"au moindre faux pas, il y aurait des nuées de missiles et de drones qui s'abattraient sur eux a la fois en Irak et en Syrie : C'est a peu près ce que le commandant en chef du CentCome reconnaisait, mort dans l'âme, lors de son entretien de fin décembre au Newyorker :
"Il est impossible désormais de vaincre stratégiquement l'Iran et ses alliés ..car « L’Iran s'est concentré sur le développement de missiles avec une portée plus longue, une précision plus grande et une plus grande puissance destructrice. Et il en a transmis le savoir faire à ses alliés . Il est aujourd'hui l'un des premiers producteurs mondiaux de missiles et son arsenal est le plus grand et le plus diversifié du Moyen-Orient. L'Iran peut tirer plus de missiles que ses adversaires, y compris les États-Unis et Israël, ne peuvent en abattre ou en détruire. ce bloc pro Iran a atteint ce qu’on appelle le « surmatch » – un niveau de capacité dans lequel un pays dispose d'armes qui le rendent extrêmement difficile à contrôler ou à vaincre.
Et ce n'est pas tout puisque ce m^me bloc a aussi atteint le overmatch sur le champ de bataille, à savoir la capacité de submerger,. Aussi quand il est frappé, il vous frappe et ils vous frappe en sorte que vous ne pourrez plus lui répondre".Et c'est ce qui se passe depuis trois jours de part et d'autre des frontières syro-irakienne : la Résistance est à la fois au stade de "surmach" et d'"ouvermach" et le camp d'en face ne fait que simuler la riposte et tirer dans le désert. Et le pire est que cet état de chose qui vise surtout à épuiser les troupes américaines et alliés est promis à la durée, une toute dernière information ayant fait état du ralliement de quelques 25 000 syriens des tribus de Deir ez-Zor à l'armée syrienne.
25 000 redditions ou mieux dit réintégration dont celle de nombreux ex FDS. Les habitants de Deir ez-Zor, dans l'est de la Syrie continuent de se réconcilier avec le gouvernement syrien, y compris ceux qui ont fui le service militaire ou les civils recherchés et poursuivis par l’armée.
À son tour, le cheikh Abdullah al-Shalash, chef du Centre de réconciliation syro-russe, a déclaré que la demande pour la réconciliation avait commencé dès le premier jour de son lancement, reflétant le désir des habitants de ces régions de retourner dans leur patrie et de s'opposer à la présence des occupations américains. Al-Shlash a ajouté qu'il y a un grand nombre de personnes dont le statut a été réglé au cours des dernières semaines, et qu'elles travaillaient auparavant avec des organisations terroristes, en plus des centaines de terroristes soutenus par les FDS, qui ont rejeté les mesures prises par l’occupation US contre les membres des tribus arabes de l’île syrienne et ont rejoint l’armée syrienne. A quoi rime ce retournement de tendance? Cette grande partie de l'est et du nord-est de la Syrie qu' occupent les forces américaines et leurs mercenaires basculera dans la Résistance et fera bloc avec l'Irak entier. Et là ce sera difficile voir impossible que de mener des frappes "préventives' voir même des simulations de frappes préventives : deux après le début de la grande bataille empire/Résistance voici un second pilier de la doctrine militaire US s'écrouler sous les coups des missiles et des drones, la prévention, le premier étant le concept même de base militaire US qu'ailleurs sous d'autres cieux, symbolise encore la "puissance américaine".