Au sommaire :
1- La Chine investit dans le lithium africain pour assurer sa production de batteries électriques
Les Chinois sécurisent leur approvisionnement en lithium sur le continent africain. Cette année, ils ont acheté ou pris des parts dans trois grands projets en Afrique, avec une dernière annonce en date, au Zimbabwe.
C'est la société australienne Prospect Ressources qui l'annonce sur ses réseaux : elle a cédé la semaine dernière le projet de lithium Arcadia au chinois Zhejiang Huayou Cobalt, pour un montant de 378 millions de dollars. Avec ses 42,3 millions de tonnes de réserves de minerais, ce projet minier situé à une quarantaine de kilomètres de la capitale Harare est considéré comme le plus avancé de ce genre sur le continent.
Plus tôt cette année, une autre entreprise chinoise a acquis près d'un tiers des intérêts dans Manono, le projet minier de lithium de République démocratique du Congo. Avant cela, c'est au Mali qu'un partenariat chinois a été acté dans la future mine de Goulamina. Ces projets de « classe mondiale » peuvent soutenir une production de lithium sur une vingtaine d'années.
Production doublée
D'après certains analystes, la Chine a doublé sa production de lithium raffiné depuis 2016. Si l'empire du milieu assure ses arrières quant à son approvisionnement en lithium, ce n'est pas un hasard. Ce minerai est particulièrement utilisé dans les technologies des énergies renouvelables, notamment les batteries électriques. Pour répondre à la demande croissante, Goldman Sachs estime qu'il faudra quadrupler la production mondiale dans les dix ans à venir.
2- Au Mali, Agro-business valorise les fruits locaux à l’international
Pour réduire les pertes post-récoltes auxquelles sont confrontés moult exploitants agricoles maliens, Mahamadou Yaffa a fondé Agro-Business, entreprise de transformation de fruits. En quelques années, il a réussi à s’imposer dans la sous-région, et même sur le marché européen.
Basée dans le quartier de Badalabougou à Bamako, la capitale malienne, l’entreprise Agro-business a fait de la transformation/vente de mangue, bissap, tamarin et bien d’autres fruits son activité. Décrits comme étant des produits naturels et sans ajouts chimiques, les jus de Agro-business mettent en valeur les saveurs locales. Chaque année, ce sont en moyenne 1 000 tonnes de mangues que la marque exporte principalement vers la France, l’Allemagne, la Belgique. Ses produits sont aussi commercialisés en bouteilles dans la sous-région Afrique de l’Ouest.
C’est en 2016 que Mahamadou Yaffa, Directeur général de Agro-business, a eu l’idée de proposer les fruits et légumes locaux transformés. Il est à la tête de Ets Yaffa et Frères, la société mère spécialisée en agroalimentaire, qui opère au Mali depuis plus d’une vingtaine d’années. Elle fait partie des plus grandes entreprises exportatrices du pays. Le travail, effectué par des dizaines d’employés, est à la fois manuel et automatique.
Au Mali, près de 600 000 tonnes de mangues sont produites chaque année. Cependant, une grande partie de cette production est perdue faute de moyens de conservation et de transformation. Lorsqu’elle n’est pas jetée ou abandonnée dans les exploitations agricoles, cette production finit en nourriture pour animaux. En transformant les fruits et légumes, Agro-business contribue de manière importante aux économies rurales de la sous-région.
Pour le moment, Agro-business exporte 67% de ses produits vers l’Occident, 30% vers le marché régional et seulement 3% sur le marché local. Elle s’approvisionne auprès de 310 agriculteurs et emploie environ 200 travailleurs saisonniers sur son site de conditionnement. A présent, la structure envisage d’aménager un verger moderne, d’installer une chambre froide et de construire une grande unité de transformation de fruits pour le marché d’exportation.
Ce projet d’unité de transformation est destiné à concevoir d’autres sous-produits comme des mangues séchées, afin d’augmenter l’offre actuelle.
3- Sénégal : bonne tenue du secteur minier en 2020 malgré la Covid-19
Dans son élan vers la prospérité et l'indépendance économique pour couper la main mise des occidentaux sur les richesses sénégalais, ce pays de Sahel a commencé un processus de désendettement, et pour y faire le pays a décidé de puiser dans ses propres richesses en comptant sur les Sénégalais eux-mêmes, et non pas en prenant la population en otage comme ont l'habitude de faire les grandes démocraties occidentales qui endettent leur propre population et les font payer en faisant passer des lois d'austérité et, ou, en augmentant les impôts pour faire payer leurs citoyens. Que se soit dans les mines le pétrole, l'agriculture ou les sciences, le Sénégal montre sa volonté de devenir meilleur en comptant sur les Sénégalais, qui en ont assez d’être des témoins passifs du vol de leurs jeunesses et richesses.
Le secteur minier du Sénégal s’est bonifié de plus de 30,68 milliards de FCFA en 2020 pour atteindre 162,85 milliards de FCFA, selon le rapport annuel ITIE 2020. L’année précédente, les recettes étaient estimées à 132,17 milliards.
Cette bonne tenue du secteur, explique le document publié le 28 décembre 2021 par l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), porte principalement sur les performances réalisées dans « la production d’or, de minéraux lourds et la hausse des cours mondiaux de ces produits miniers ; et les paiements au titre de la taxe sur ciment, instituée par le décret n°2020-986 du 24 avril 2020, et qui a généré 7,5 milliards de FCFA; l’évolution des paiements perçus par la DGD au titre des droits de douane qui ont évolué de 7,4 milliards de FCFA (certaines entreprises étant en phase de développement/construction ont augmenté leurs volumes d’importation) ».
Avec des réalisations bien moins satisfaisantes, le secteur des hydrocarbures a connu une baisse de 6,55 milliards de FCFA, passant de 22,58 milliards de FCFA en 2019 à 16,03 milliards de FCFA en 2020, en raison de l’absence de recettes exceptionnelles similaires à celles payées en 2019. Ces recettes concernent le paiement de la deuxième tranche de financement de la construction de l’Institut national du pétrole et du gaz effectué par la société Total E&P pour un montant de 10 millions de dollars au profit de l’Etat du Sénégal, mais aussi des paiements effectués par la société Kosmos Energy en 2019, relatifs à des redressements fiscaux d’un montant de 5,21 milliards de FCFA.
Cette contre performance concerne aussi le secteur minier artisanal qui fait les frais de la pandémie de Covid-19. La crise sanitaire a entraîné la suspension des activités d’orpaillage dans la région de Kédougou entre mars et novembre 2020.
Du reste, l’ITIE note que les revenus générés par le secteur extractif en 2020 ont été affectés à 90,58% au Budget de l’Etat. Le reste des revenus est réparti entre le compte d’exploitation de la société nationale Petrosen, les fonds propres des organismes collecteurs, les fonds revenant à l’Uemoa et à la Cédéao, et les dépenses sociales environnementales.
par ailleurs, relève la même source, la contribution du secteur minier dans le budget du Sénégal est de l’ordre de 87,93% en 2020.