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Comment le pacte Iran-Chine a miné les alliances US au Moyen-Orient?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Cartes du Moyen Orient plus la route de la soie( Cradle)

Et si ce pacte de 25 ans que l'Iran et la Chine ont signé et qui pendant bien longtemps a occupé la une des médias atlantistes sans que leurs analystes se donnent la peine d'y voir bien plus que le chiffre de "400 millions de dollars d'investissements chinois dans les infrastructures iraniennes " ou " l'extension de 5G en Iran" ou encore" le danger des coopérations militaires de part et d'autre" était bien plus que ce que ces analystes y ont cru y avoir vu? En effet, au stade où se trouvent désormais les troupes US au Moyen Orient où la Résistance a bien brisé un tabou, à savoir l'invulnérabilité de la "première puissance militaire occidentale" et ce, à la faveur de ces coups croisés qui lui inflige en mer, dans les airs et au sol, que ce soit dans le golfe Persique, en Irak, en Syrie ou encore au Yémen, tout observateur est en droit de se le demander : la Chine et l'Iran cherchent-ils à vider le camp US de leurs composantes? 

Il y a peu le M Sécurité des Emirats se déplaçaient en Iran, juste après une visite très médiatisée du MAE émirati en Syrie, et ce, pour des entretiens jugés d'une extrême importance dont les effets ne sont pas tardé à se manifester il y a quelques jours quand une résolution "droit de l'hommiste" anti-Iran fut rejetée par 100 pays du monde dont les Emirats. Mais à cette séance de vote où la quasi totalité des pays africains se sont abstenus par solidarité avec l'Iran, la Jordanie et l'Egypte, très anciens alliés de l'axe US Israël ont également décidé de ne pas voter. Cet détail éminemment important n'a pas échappé à Al Akhbar qui y a vu l’expression d'une dynamique anti-US et anti-Israël a peine voilée qui commence à gagner le propre camp des Américains.

Personne n'a oublié comment l'Egypte de Sissi a exécuté un un lent mais sur virage anti US en apportant son soutien pendant et après la bataille balistique de mai de Gaza contre Israël, son pays ayant été le premier à contribuer à reconstruite Gaza post Epee de Qods. Beaucoup y ont vu une certaine volonté du Caire de tirer vengeance des accords d'Abraham qui plaidaient ouvertement la suppression du Canal de Suez des équation énergétiques de la mer rouge et de la Méditerranée en faveur d’Israël.

L’Épée de Qods aura été du pain béni pour une Egypte qui pourrait désormais se féliciter de la mort du Pipeline Emirats-Eilat et surtout du fait que les Sionistes en sont désormais à frapper à la porte de l’Égypte pour un oui ou pour un non car ils craignent à tout instant une reprise des tirs de missiles palestiniens contre Israël.  Les choses sont allées si loin que Tel- Aviv a été à avaler mille couleuvres et à revoir de fond en combe les clauses de Camp David à l'avantage de l'armée égyptienne à qui elle laisse même le Sinaï. Idem pour la Jordanie qui a outrepassé les réticences US pour se jeter dans les bras de la Syrie, arracher Deraa des mains sionistes pour la restituer à l'Etat Syrie, et ce au détriment d'un Israël qui ayant déjà perdu sa "zone tampon " dans le ciel syrien pour cause des missiles et des drones de la Résistance, venait de perdre son dernier " carré terrestre" juste limitrophe du Golan occupé et là encore, à l'avantage de la Résistance.

Or personne ne saurait dire que ces défaites successives US/Israël, signés la Résistance laissent indifférents les alliés régionaux de Washington, à qui le modèle chinois clignote sans cesse des yeux. Presque simultanément à la visite du M Sécurité émirati en Iran, Washington a exigé aux Emirats de "démanteler la deuxième base navale chinoise, sur le point d'être construite à Dubaï". 

C'est plus qu'un simple alerte, c'est carrément un avertissement : le pacte Iran-Chine commence à porter au grand jour ses vraies dimensions qui dépassent largement quelques millions de dollars. 

Bien que la Chine soit un joueur relativement « timide » sur l’échiquier politique du Moyen-Orient, les USA, qui exercent leur hégémonie en revendiquant un pouvoir exclusif sur les pays arabes les plus « obéissants » , ne peuvent désormais ne pas se sentir menacés par elle. Ce qui inquiète les USA, c’est ce modèle différent proposé par Pékin, à la lumière des défaillances de la machine de guerre US, séduit de plus en plus. C'est un modèle qui tient compte et tire parti des expériences militaires ratées des USA dans leurs nombreuses guerres et tentatives d’ingérence politique directe au cours des dernières décennies et offre une alternative. 

La Chine espère faire une percée économico-politique non agressive au Moyen-Orient, en proposant un modèle moins féroce et moins clairement affiché que le modèle américain. Et depuis qu'elle a pactisé avec l'Iran, elle a de fortes chances de réussir en raison de la prise de conscience croissante dans cette partie du monde de la nécessité de diversifier les relations internationales et les échanges commerciaux. Cela va dans le sens des efforts déployés par les pays du Moyen-Orient pour réduire leur dépendance à l’égard des USA et des pays occidentaux. Cela s'appelle une inversion radicale d'un ordre établi, un succès franc d'un pacte sino-iranien fondateur. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV