N’en déplaise au gourou Bennett qui, ce mardi et en référence à certain George Bush a cru bon de prétendre que son entité « combattait quasi-quotidiennement les mauvaises forces » du Moyen-Orient, qu’elle continuait à agir « persistants, sans se lasser », même si Israël post "Epée de Qods" donne l’impression d’être un navire en total naufrage, tiraillé entre un front intérieur où les opérations anti-sionistes s’enchaînent (on en est à la quatrième ce matin en quatre jours, NDLR) et d’un front Sud-Nord que l’armée sioniste a totalement abandonné par crainte de commettre une incartade qui déplairait, soit à Hamas, soit à Jihad islamique de la Palestine ou encore aux commandos palestiniens fraîchement formés de Liban voire pire au Hezbollah, et bien n’en déplaise à Bennett, le ciblage dans la nuit de 7 à 8 décembre du port stratégique de Lattaquié a été un gigantesque coup de bluff : pas de navire de guerre atteint, pas de cargaisons de missiles ou de drones « iraniens » pulvérisés, aucune batterie de Pantsir-S, de Tor, ou de Buk M2E ratatinés, la vague de « précieux » missiles air-sol, Delilah n’ayant servi qu’à calciner une ou deux conteneurs en caoutchouc bourré de riz et de céréales !
Et pourtant, les sources militaires russes avaient bien rapporté que ce « raid » anti-côte ouest syrienne qu’on sait être bien placé sous la protection de la bulle de DCA russe, Tartous et Hmeimim n’étant situés qu’à peine quelques dizaines de km de là, avait été précédé d’une longue patrouille d’un Boeing espion US de type RC-135 W qui auraient dû en toute logique, scanné les cibles sensibles avant d’en transmettre les données aux F-16 israéliens !
De deux choses une : ou bien l’entité n’a osé aller trop loin dans la provocation anti russe, à l’heures de très fortes tensions Washington/Moscou en Ukraine où Poutine n’est pas du tout d’humeur à plaisanter, ou bien les F-16 israéliens ont réellement perdu les repères habituels dans le ciel syrien pour prendre à ce point la vessie pour la lanterne, et dépenser des têtes de missiles d’une valeur de 48 000 à 200 000 dollars pour cuire du riz ! Vu l’actualité très chaude du moment dans le ciel israélien, il semblerait que ce serait plutôt la seconde option : depuis quelques temps en effet, Amikam Norkin, commandant en chef de l’armée de l’air israélienne est le personnage le plus vu de l’entité, à la faveur de ces ordres successifs de suspension de vol des chasseurs F-15 qu’il lance à tort et à travers pour cause d’inexplicables avanie « technique » qui surprennent une fois au volant les pilotes sionistes quitte à frapper tantôt l’altitudomètre tantôt le train d’atterrissage de ce type d’avion de chasse.
Puis, le ciel de la Syrie est devenu un insaisissable mystère depuis qu’il parvient à faire des F-35, genre, ceux que possède Sa Majesté Elizabeth à bord du porte-avions Queen Elizabeth, d’espèce de bateaux volants qui au lieu de décoller du quai, s’abîment, la tête en premier, dans l’eau. A vrai dire, la campagne de guerre dans la guerre d’Israël que Bennett prétend encore être efficace, n’est plus que l’ombre d’elle-même, depuis que la Résistance a changé littéralement de « stratégie aérienne », se basant, à l’aide d’un réseaux intégré de radars et de missiles intercepteurs et dispositifs de la guerre électronique, étendus entre le sud de la Syrie et du Liban d’une part et Gaza de l’autre, sur un double principe : celui de non-statisme des sites de la DCA, et de statisme des avions et des projectiles. La frappe israélienne du 7 décembre aura été très paradoxalement l’occasion de porter au grand jour cette évolution majeure en Syrie quand les missiles ennemis, ayant été lancé contre une zone que les données satellites US donnaient pour être privé de la Défense aérienne, se sont heurtés à une riposte anti missile.
Le site militaire russe, Avia.pro y revient en détail:
« Au cours de l'attaque de nuit d'Israël contre la Syrie, les missiles anti-aériens et les systèmes de Pantsir-S ont été rapidement mis en état de préparation au combat complet, et après une première frappe israélienne, ils ont commencé à repousser puissamment l'attaque sur le port de Lattaquié, déclenchant un rafale d’anti-missile sur des missiles de croisière israéliens.
Sur les images-vidéo présentées, le moment de l'attaque d'avions israéliens sur le port de Lattaquié est visible. Après les deux premières explosions, un scintillement apparaît dans le ciel – preuve que la DCA s’est rapidement changée de direction voire de place pour détruire des cibles aériennes. On sait qu'Israël a réussi à effectuer deux frappes mais les autres engins ont été intercepté été détruit avec succès par la défense aérienne… Le but de l'agression israélienne reste inconnu, la zone des conteneurs de Lattaquié n’étant ni cible militaire ni cible stratégique. On pourrait bien conclure que les missiles auraient été dévoyés de leur trajectoire par un système de DCA agile à réagir et surtout bien flexible. L’échec de la tentative israélienne est d’autant plus cuisant que selon certaines informations, un drone de reconnaissance accompagnait aussi le raid israélien pour qu’il ne rate pas son objectif... Mais en lieu et place de supposés armes iraniennes, les engins israéliens ont visé des cargaisons de marchandise. »
Et si la Syrie dont le ministre des A.E. se trouvait récemment à Téhéran venait à procéder là à une première manifestation d’un système de DCA non pas terrestre mais maritimes? Après tout, plusieurs sources y compris au sein de l’entité ont déjà évoqué que l’attaque lancée depuis la Méditerranée visait un navire bourré de missiles tactiques iraniens qui aurait pu dans les jours et les semaines à venir s’abattre depuis le sud syrien contre les ports et les aéroports syriens, comme l’a laissé entendre Meqdad ?
A vrai dire depuis un certain temps les batteries de DCA à basse altitude que fabrique l’Iran, donc celle propre à repousser les drones et les missiles de croisière, sont fabriquées à la fois en version terrestre et en version navale et l’agilité avec laquelle la défense syrienne s’est adaptée ce 7 mars à la situation pourrait signifier que ce genre de dispositif ne sont pas si rares qu’Israël le croit sur et à proximité des ports syriens. Surtout que personne au monde, aussi simpliste que soit, ne croirait qu’un avion furtif de type F-35 B comme celui de la Royale Navy, cesserait dès le décollage de fonctionner pour plonger en mer, sans qu’il y ait des dispositifs de guerre électronique, russe ou iranien, éparpillés à travers la Méditerranée orientale vers quoi Israël vient d’étendre la guerre, en frappant un port syrien et en s’exposant, dans la foulée à une riposte portuaire. Disons que les ports principaux d'Israël sont le port de Haïfa mais encore le port d'Ashdod, tous les deux sur la Méditerranée, tandis que le port d'Eilat, lui se trouve sur le golfe d'Aqaba. Bref rien de trop rassurant quand on a le Hezbollah et ses unités navales au Nord, Gaza et ses missiles anti navires au sud ou encore Ansarallah et ses drones navals en mer Rouge.
C’est d’autant moins rassurant qu’Israël n’a que le Dôme de fer pour « protéger » ses ports, ses terminaux gaziers offshore voire ses navires alors que le camp d’en face a de bien meilleurs moyens anti missiles. Zubin, à titre d’exemple que les forces armées iraniennes ont dévoilé en octobre et dont Ynet disait :
Vidéo: la DCA navale à courte portée Zubin/Tasnim