La Russie a envoyé au Liban les images satellite dont elle dispose du port de Beyrouth avant et après qu'une énorme explosion l'ait secoué l'année dernière, a déclaré lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov après des entretiens avec son homologue libanais à Moscou.
« À la demande du gouvernement libanais, nous avons remis aujourd'hui des images satellite captées par Roscosmos et nous espérons qu'elles aideront à enquêter sur les causes de cet incident. Cette question fait maintenant l'objet d'une attention assez sérieuse au Liban et nous espérons que cela pourra aider à fermer l'affaire », a déclaré Lavrov aux journalistes.
L'explosion, l'une des plus grandes explosions non nucléaires au monde, a tué plus de 215 personnes, blessé des milliers d'autres et détruit des pans entiers de la capitale libanaise le 4 août 2020. L'enquête se poursuit toujours.
Lavrov a ajouté que lui et son homologue libanais, Abdallah Bou Habib, avaient également discuté de la participation possible d'entreprises russes à la reconstruction des infrastructures détruites dans l'explosion.
« L'ingérence étrangère dans les affaires du Liban est préjudiciable aussi bien à l'intérieur du pays que sur l'ensemble de la région, et ce pays ne doit pas se transformer en une scène de combat pour des parties tierces. Nous nous opposons à ce que le Liban devienne l'otage de la crise syrienne », a souligné le chef de la diplomatie russe.
« Nous avons également parlé des Syriens qui ont fui au Liban et nous sommes convaincus que la communauté internationale peut aider à résoudre ce problème », a ajouté Lavrov.
Interrogé sur une éventuelle rencontre entre les présidents russe et américain, il a déclaré que les divergences sur l'Ukraine seraient l’une des questions clé de cette réunion.
La semaine dernière, l'Agence spatiale fédérale russe a annoncé que « toutes les images satellite disponibles du port de Beyrouth, à la fois avant et après l'explosion, seront délivrées au Liban ».
Se référant au ferme avertissement de la Grande-Bretagne à ses citoyens concernant leur voyage au Liban, le célèbre analyste du monde arabe Abdel Bari Atwan a levé un coin de voile sur les agissements en coulisse du tandem Washington/Tel-Aviv contre le Liban.
Il est difficile de spéculer sur ce danger et sa nature, mais des sources crédibles proches de la Résistance à Beyrouth nous ont dit que les incendies de forêt et de végétation au sud du Liban sont délibérés et qu'Israël y est impliqué.
Selon ces sources, la principale raison des incendies intentionnels réside dans le fait que les autorités israéliennes estiment que les bases et les usines de missiles de haute précision du Hezbollah sont cachées en dessous de cette zone. Leur objectif est soit de faire exploser ces bases, soit de les exposer pour qu'il soit plus facile de les cibler lors d'une éventuelle guerre à venir.
« Ces agissements dont Israël est à l'origine, sont menés sur fond de la crise et des tensions sécuritaires sans précédent au Liban. Après l’échec de leurs tentatives visant à déclencher une guerre civile, ils se sont tournés vers la deuxième option, à savoir l’incendie, qui sera un prélude à la troisième option, à savoir l'attaque militaire. Ces derniers jours, les sionistes ont mené de vastes manœuvres militaires », a noté Atwan.
Dans une analyse publiée par le Centre sioniste de recherche sur la sécurité intérieure, un général israélien a mis en garde contre une frappe sévère de missiles du Hezbollah qui réduirait la capacité de l'armée sioniste à gagner.
« Israël est inquiet et confus, et tout comme il a perdu la guerre des navires, il perdra celle des incendies », a-t-il ajouté.
Selon les informations dont nous disposons, le Hezbollah a déclaré l'état d'urgence et d’alerte parmi ses forces (100 000 combattants) et se prépare à une grande bataille.
« C'est peut-être la raison de l'avertissement de la Grande-Bretagne à ses citoyens de ne pas se rendre au Liban, ainsi que la récente visite de Linda Thomas-Greenfield, la représentante des États-Unis auprès des Nations unies, à Tel-Aviv. Un plan anti-Liban est en train d'être formé par Washington et Tel-Aviv en coopération avec des groupes nationaux libanais et peut-être certains pays arabes », conclut l’article.