Des clashs qui ont éclaté pour la troisième journée consécutive ce vendredi 21 novembre contre les forces russes à Deir ez-Zor où les agents pro-américains, mobilisés par les FDS, ont pris pour cible de leurs fusils et de leurs lance-roquettes, les blindés russes qu'accompagnaient tout de même les hélicoptères militaires Mil-25 sans qu'ils aillent toutefois jusqu'à frapper les terroristes, sont loin d'être anodins: évidemment il y va de Qamichli où la Russie s'est mise soudain à développer sa base en la dotant de Su-35 et de S-400 et en rajoutant ce site à Hmeimim et à Tartous, et en en créant un "barrage anti OTAN propre à faire le contrepoids à Incirlik avec en toile de fond une couverture anti aérienne en Irak voisin où la Résistance a déjà parfaitement mis au pas l'armée de l'air US et Cie et où, l'épisode électoral n'ayant pas produit l'effet escompté, à savoir la guerre civile inter chiite, elle a déjà repris ses attaques.
Surtout que Qamichli a été jusqu'ici une zone grise pro US mais que les ingérences des agents FDS et Turcs de l'empire en a poussé la population à bout de façon à ce qu'aucun jour ne passe sans que celle-ci ne descend pas dans la rue à Hasaské ou à Qamichli pour exiger le départ des occupants US/Turc ou qu'elle ne fasse pas barrage aux convois logistiques américains.
A Deir ez -Zor, cette province où la Résistance détiennent sa place forte puisque située sur les frontières avec l'Irak, il se passe depuis quelques jours un véritable coup de théâtre qui dépasse l'entendement US : ainsi, des habitants de la province qui ne passaient pas pour des pro Assad se sont mis soudain à rallier par milliers l'armée syrienne, quitte à se fier à l'Etat pour qu'il les débarrasse des Américains et de leurs agents FDS. Il y a une semaine et alors même que les Américains continuent toujours à se demander comment reprendre du service à al-Tanf, base qu'ils ont quasiment perdu lors de la frappe aux drones du 21 octobre de la Résistance, les autorités syriennes ont lancé le processus de réconciliation en coordination avec les chefs tribaux locaux, dont le cheikh Nauaf al-Bashir, chef de la tribu Al Baggara et l'un des dirigeants les plus éminents de l'est et du nord-est de la Syrie.
Puis, un grand centre de réconciliation a été ouvert dans la ville de Deir ez-Zor sous les yeux inquiets des Yankee et évidemment des Sionistes qui n'en croyaient pas leur yeux de voir la vague de Deraa atteindre sur la rive est de l'Euphrate.
Évidemment Les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui détiennent le nord-est, l'est et le sud-est de Deir ez-Zor, n'ont pas coopéré au processus de réconciliation et se sont tournés vers l'Amérique qui elle, y voyant une main russe a intimé l'ordre de tirer sur la Russie si celle-ci venait à chercher à s'approcher les régions du nord de la province où sont situés Al Omar, Connoco, Tanak, car il a semblait aux Américains qu'il est fort possible que la Syrie, aidée par ses alliés russes et de la Résistance veuille expulser de force le Pentagone de Deir ez-Zor. D'ailleurs les images des officiers US débarquant ce vendredi à al Husseynen, la localité où les attaques ont éclaté contre les forces russes, ont fait le tour des médias, signe que le pétrole syrien que l'Amérique pille lui semble désormais et après ce qui s'est passé à Al Tanf, une caution pour maintenir sa présence en Syrie.
مجموعات من الاهالي الغاضبين لعبور الرتل الروسي. pic.twitter.com/UidfvPw0e3
— زين العابدين | Zain (@DeirEzzore) November 19, 2021
Mais le rythme de ralliement des tribus à l'armée syrienne qui selon de fuites correspondent parfaitement à un super travail de renseignement mené par les groupes pro R2sistance est bien plus rapide pour que les agissements des Américains puissent l'inverser. Pire et malgré l'avertissement et les menaces des FDS, les habitants de la ville même de Deir ez-Zor, aujourd'hui occupé ont été des centaines à faire le voyage pour aller signer les fichiers de réconciliation et rejoindre l'offre du gouvernement.
Or pour avoir été sans cesse pris au dépourvu en Syrie-est, les Américains comprennent à quoi un tel phénomène pourrait conduire: à un Deraa bis, cette province stratégique et ex-chasse-gardée des Israéliens que la Russie a pacifiée à l'aide de la Jordanie, elle même poussé dans les bras de Damas après le méga coup des "pétroliers iraniens joué par le Hezbollah, province que ces mêmes forces russes ont livrée dans la foulée à l'armée syrienne et au Hezbollah qui eux aussi n'ont pas tardé à s'y installer, quitte à juxtaposer le Golan occupé. La différence de taille avec Deraa étant qu'à Deir ez- Zor c'est le pétrole et l'avenir de l'économie syrienne qui est en jeu.
Aussi que Damas mette en place une commission spéciale réunissant les ministères de l'Intérieur et de la Justice ainsi que les services de sécurité pour mettre en œuvre une vaste réconciliation et qu'il le fasse en sorte que la vague s'étend peu à peu vers le nord pétrolifère pour gagner ensuite Abou Kamal et al-Mayadin, cela veut dire que l'US Amry risque désormais non pas seulement à faire face aux nuées d'Ababil-3 et de Mohajer-6 ou à des roquettes Arash-3 tombant comme la tonnerre sur ses troupes mais qu'il se pourrait que ses 900 soldats et officiers ne quittent Deir ez-Zor que dans des cercueils. Surtout que l'intrusion du facteur russe dans le nord de la province renvoie automatique à l'intrusion de l'aviation russe et à des scènes identiques à celles qui se déroulent à Idlib où des déluges du feu tombent sur les terroristes pro Erdogan. D'ailleurs l'histoire de faire pression sur Moscou, il semblerait que l'oncle Sam aurait offert au Sultan " le nord de la Syrie" ou mieux dit son appui à ce qu'il puisse préserver le Nord syrien, si Ankara bloquait le détroit de Bosphore aux navires russes pour les empêcher de se déployer en Méditerranée orientale. Citant certains médias iraniens, Avia.pro écrit :
" Les États-Unis et la Turquie discuteraient du blocage du Bosphore sur les navires de guerre russes. Ainsi, les navires de guerre russes pourraient être bloqués dans les eaux de la mer Noire dans le contexte de la proposition de Washington de se rendre sans condition et sans entrave de vastes zones du nord de la Syrie sous le contrôle de l'armée turque. En échange, Washington demanderait à la Turquie de bloquer les navires de guerre russes en mer Noire, probablement par le biais d'une interdiction de passage du Bosphore. Pour le moment, l'information n'est pas confirmée, cependant, on sait que Washington et Ankara mènent bel et bien une sorte de négociations sur la partie nord de la Syrie et les questions de contrer la Russie dans le cadre de l'OTAN."
Mais quelle leçon à tirer par la Russie de toute ces manigances? L'OTAN veut la Méditerranée orientale à elle seule et elle est prête à embraser la mer Noire pour ce faire. Continuer à resserrer l'étau autour du Pentagone à Deir ez-Zor et à Homs et ce, aux côtés de la Résistance d'une part faire en sorte que le couple Israël/Turquie ne sente pas trop à l'aide en Syrie de l'autre serait une très bonne idée. A la prochaine vague d'attaques anti-US à al Tanf, ou quand les Israéliens s'autorisent à bomber le torse pour lancer des frappes anti Syrie, les missiles S-300 russes déployés à Raqqa et ailleurs ne devraient pas être trop timides ...