Les relations qu’entretiennent la Russie et l’Arabie saoudite ne se bornent plus à l’OPEP+. Le côté militaire que ces relations se prennent a déjà mis en colère les États-Unis.
En août, l’Arabie saoudite et la Russie ont signé un accord en vue de développer leur coopération dans le domaine militaire.
Tout de suite après, le porte-parole du département d’État américain a appelé tous les partenaires et alliés de Washington à éviter de signer de nouveaux accords avec le secteur défensif de la Russie.
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En février 2018, l’assistant du président russe pour les coopérations techniques et militaires a déclaré que des documents avaient été signés à propos de la vente de S-400 russe à l’Arabie saoudite.
Cependant, un autre responsable russe a précisé, plus tard, que la question était en cours d’examen.
Là, ce qui motive le plus l’Arabie saoudite à acheter des armes aux Russes est la décision du président américain Joe Biden de suspendre temporairement les ventes d’armes à Riyad pour des « préoccupations humanitaires liées au Yémen ».
Pourtant, toute coopération militaire entre Riyad et Moscou risque de ternir les relations américano-saoudiennes et de faire confronter le Royaume à des sanctions genres de celles qui ont déjà frappé la Turquie, l’Inde et la Chine pour l’achat des S-400 russes.
L’ambassadeur de l’Arabie saoudite en Russie a déclaré que les discussions portant sur la signature d’un accord pour acheter des S-400 russes étaient en cours, malgré les possibles sanctions américaines.
Les efforts de Riyad destinés à élargir ses coopérations militaires avec la Russie sont, pour d’aucuns, une tentative de rapprochement à Washington.
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Certains d’autres croient que la situation au Yémen pousse Riyad à faire appel aux Russes au moment où les Américains se montrent réticents pour lui vendre des armes.
Dans la foulée, Patrick Schmidt, un officier de la Marine américaine, a écrit, dans un article publié en mai 2021 par l’Institut de Washington pour la politique au Proche-Orient : « Washington peut faire beaucoup pour aider le Royaume à combler ses graves lacunes en matière de défense aérienne, alors que l’acquisition de S-400 russes serait militairement insuffisante et stratégiquement désastreuse. »
« L’administration Biden a dû soigneusement (…) éviter les mesures qui nuisent aux relations des États-Unis avec les gouvernements du golfe Persique. Dans le même temps, Riyad se tourne vers Washington pour obtenir un soutien au milieu des menaces aériennes depuis le Yémen », a souligné Patrick Schmidt.
Et de continuer : « Une vente de S-400 ferait dérailler jusqu’à 126,6 milliards de dollars de contrats américains, y compris les efforts continus pour améliorer la défense antimissile saoudienne. »
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« Il est difficile de croire que les Saoudiens s’intéressent sérieusement au S-400. Lorsqu’ils ont publié le mémorandum de 2017 avec la Russie, ils l’ont probablement conçu comme un moyen de faire pression sur les États-Unis plutôt que comme un prélude à un achat réel », a-t-il conclu.
Là, il existe des analystes étant d’avis que les géants d’armements américains ne céderaient pas si facilement le marché saoudien à leur rival russe.