En dépit du calme qui règne six mois après l’opération de « L’Épée de Qods », Israël s’est avéré incapable d’atteindre la plupart de ses objectifs dont le changement des règles du jeu avec la Résistance palestinienne qui renforce de plus en plus ses capacités militaires en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Dans un article signé Michael Milstein, chef du Palestinien Studies Forum au Moshe Dayan Center for Middle Eastern and African Studies, le journal israélien Yediot Aharonot écrit que le calme relatif qui règne en ce mois de novembre dans la bande de Gaza est similaire à celui qui y régnait avant le lancement de l'opération « L’Épée de Qods » le 10 mai par la Résistance palestinienne suite à la violation flagrante de l’accord de trêve par Tel-Aviv.
Bien que le calme à long-terme soit en sa faveur, Israël est loin d’avoir atteint tous les objectifs stratégiques qu’il s’est fixé à la fin de la bataille qui comprenait un changement radical des règles du jeu avec le Hamas, a fait noter le journal.
En dépit de la poursuite de la colonisation par Tel-Aviv, tout va en faveur du Hamas sans que ce dernier soit obligé de faire des concessions sur des questions fondamentales telles que les prisonniers, les personnes disparues ni sur son renforcement militaire continu en Cisjordanie, déclare le journal qui considère le maintien du calme dans la bande de Gaza comme le seul défi auquel fait face le Hamas.
La colonisation entraîne la possibilité d'une augmentation des menaces contre Israël qui au fur et à mesure se rend à l’évidence en reconnaissant explicitement le Hamas comme une force militaire puissante tout comme il perçoit le Hezbollah, souligne le journal sioniste qui reproche à Tel-Aviv l’absence d’une alternative stratégique au lieu des scénarios irréalistes tels que l’élimination du Hamas ou le déploiement d’une force internationale dans la bande de Gaza.
Ce qui s’est produit en mai à Gaza incarne plus que toute autre chose l’absence d’une stratégie véritable israélienne au sujet du conflit arabo-israélien, peu importe que cette situation résulte d’un manque de volonté politique ou de puissance militaire, écrit le journal, avant d’ajouter que cette absence de stratégie cohérente a poussé Israël à chercher à calmer le jeu, en essayant d’instaurer un soi-disant « calme économique », « mais cette approche aussi pourrait apporter des conséquences négatives à long terme » : dans le cas de Gaza, avec un mouvement Hamas devenu « une réalité et une menace croissante », aussi bien qu’en Cisjordanie, avec une Résistance palestinienne qui ne cesse de se renforcer, avec de moins en moins de tolérance envers l’Autorité en place.
Les remarques interviennent alors que des rapports en provenance d’Israël témoignent du fait que l'armée du régime sioniste est entrée dans le processus d'organisation d'exercices militaires réguliers par crainte d'être incapable de faire face à de futures guerres.
Alors que les manœuvres du Front intérieur ont eu lieu la veille dans les villes de la Palestine occupée, et qu’une variété de scénarios allant de tirs de roquettes dans des zones résidentielles aux cyberattaques ont été exercés, certains médias ont fait état de l’envoi de SMS aux forces réservistes pour déterminer si elles étaient prêtes à rejoindre leurs unités, et à organiser des exercices inopinés dans le nord de la Palestine occupée.
« L'armée israélienne mesurera l'état de préparation des réservistes dans un nouvel exercice », a annoncé la chaîne 7 de la télévision israélienne dans un communiqué de presse.