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Zoom Afrique du 11 septembre 2021

Mali: Barkhane doublé par le Faso!

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Le Burkina fait lentement et sûrement ses alliances interafricaines anti-occupation.

Actualité en Afrique :

  • Burundi : démarrage des travaux d’extension et de modernisation du port de Bujumbura ;
  • Burkina Faso : le Projet de mobilité urbaine du Grand Ouaga se rapproche de sa phase opérationnelle ;
  • La mission de la Cédéao a pu rencontrer Alpha Condé à Conakry ;
  • Un hélicoptère de l’armée ivoirienne porté disparu

 

Analyses de la rédaction :

1. Sahel : la coalition inter-africaine s’étend :

Alliance Mali-Burkina pour faire face au terrorisme : Les deux pays annoncent des opérations militaires conjointes. 

Ces opérations militaires conjointes entre le Mali et le Burkina Faso sont censées démarrer dans les prochains mois. L’annonce a été faite à l’issue d’une rencontre, mardi 7 septembre à Ouagadougou, entre le ministre malien de la Défense, Sadio Camara, et le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré.

Ce projet sahélien de la création des coalitions interafricaines visant à mettre au pas le projet du terrorisme sahélien, monté de toute pièce par les services secrets US/OTAN et de surcroît de jouer un rôle de complémentarité au côté du couple état-armée, semble s’étendre de jour en jour.

« Nos échanges ont essentiellement porté sur la situation sécuritaire de la région et la coopération bilatérale entre nos deux pays », a indiqué le ministre Sadio Camara à sa sortie d’audience, selon les propos rapportés par la direction de la communication de la présidence du Faso.

Selon lui, dans les mois à venir, la mutualisation des efforts va se renforcer davantage dans le combat contre l’insécurité, car « le défi auquel nous sommes confrontés est commun et la réponse est globale ».

Le ministre malien de la Défense a également rappelé que les peuples malien et burkinabé sont unis par l’histoire et la géographie et se battent au quotidien contre l’ennemi commun qu’est le terrorisme. Il faut donc trouver une solution à ce problème « qui a trop fait souffrir nos braves populations ».

Le colonel Sadio Samara a enfin souligné, toujours selon le service Communication de la présidence, que les présidents Kaboré et Goïta partagent la même vision dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. 

Les pays du Sahel commencent de plus en plus à comprendre que ce n’est pas au G5 Sahel de combattre le terrorisme, mais que ce sont les armées nationales de leur pays, soutenues par les forces de défense populaires que cette mission sera accomplie.

Alors qu’on parle de plus en plus d’un remake du scénario afghan au Sahel, un scénario dans lequel on a affaibli pendant des années l’armée nationale afghane pour ensuite se retirer et faire tomber le pays dans le chaos, le Burkina Faso et le Mali ont bien compris qu’il fallait s’unir et renforcer leurs forces armées plutôt que de faire confiance à une coalition étrangère.

D’ailleurs, depuis la création de cette force interafricaine, de plus en plus d’opérations antiterroristes sont menées.

En effet actuellement, de plus en plus de pays d’Afrique montrent leur volonté de sortir du joug du néocolonialisme afin de préserver leur souveraineté. Les populations africaines, les gouvernements, les armées nationales s’unissent de plus en plus et forment un rempart au néocolonialisme.

 

2. RCA : la Minusca de retour ?

Décidément en Centrafrique, tous les coups sont permis pour mettre au pas un gouvernement qui résiste, avance droit dans ses politiques souverainistes et dit non au colonialisme et à la dictature occidentale.

Le 10 septembre dernier, une information relayée par le média de propagande, Corbeau News faisait état du communiqué du mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), dans lequel ce dernier « se disait préoccupé par la décision de la Minusca, mission des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique de suspendre ses opérations de déminage dans la région du nord-ouest, notamment dans les préfectures de la Nana-Mambéré, de l’Ouham-Péndé et de Lim-Pendé ».

« La mission estime qu’elle a eu des obstacles dans ces travaux de déminage. Mais pour le Bureau Politique du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), tout en exprimant sa surprise et sa déception devant cette annonce incompréhensible, en appelle avec insistance aux plus hauts responsables de la MINUSCA, pour reconsidérer leur position afin de faire reprendre dans les plus brefs délais les opérations de déminage, dans l’unique but de sauver des vies humaines, déjà assez perdues en République Centrafricaine », lisait-on alors dans l’article publié par ce média.

Comme par hasard et seulement un jour après, une information relayée par RFI évoque la multiplication des engins explosifs en Centrafrique :

« En République centrafricaine, un employé centrafricain de l’ONG internationale Conseil danoise pour les réfugiés (DRC) a perdu la vie ce jeudi 9 septembre lorsque son convoi a sauté sur un engin explosif entre Paoua et Bocaranga dans la préfecture de l’Ouham-Pende dans l’ouest du pays ».

Depuis la sortie de la France et la nette diminution des effectifs de la Minusca, la France cherche à tout prix récupérer son pré carré en oubliant que le territoire centrafricain est souverain et appartient à la Centrafrique et aux Centrafricains et non à la France ou encore à l’ONU.

En prétextant la multiplication des engins explosifs en Centrafrique, on tente clairement de trouver une nouvelle voie pour faire retourner les effectifs occidentaux sous le drapeau de la Minusca dans ce pays.

Le gouvernement centrafricain sait très bien que la Minusca n’est pas innocente dans les processus de réarmement des groupes rebelles ou des groupes terroristes en Afrique, il est donc impératif que les FACA fassent barrage à cette mascarade qui met la vie des Centrafricains en danger.

Après avoir mis la pression pour que les soldats français quittent la RCA, les Centrafricains ont également entamé des manifestations, tout comme au Mali ou en RDC, afin que la Minusca quitte le pays, car tout le monde le sait maintenant, ce n’est plus un secret et cela a été prouvé à plusieurs reprises ; sans la présence militaire occidentale, les pays d’Afrique sont nettement plus sécurisés et développés que les pays qui sont largement occupés par cette présence néfaste.

 

3. Retrait des effectifs tchadien :

Sur les 1.200 soldats déployés par le Tchad en février dernier, au niveau du « Triangle frontalier », ce sont 600 éléments qui ont été retirés par N’Djamena, le 21 août dernier, au terme d’un accord avec les forces du G5 Sahel.

C’est curieux... Ce retrait des forces tchadiennes de la région des trois frontières se poursuit alors même que les pays du Sahel continuent, malgré les sabotages des grandes puissances, à faire des alliances intra sahélienne. 

Écoutons l’analyse de Luc Michel, géopoliticien à ce sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV