Mine de rien, ces 4 derniers jours ont été marqués en Irak par pas moins de sept attaques à la bombe visant scrupuleusement les convois logistiques US. Deux attaques viennent d'avoir lieu ce dimanche matin dans le sud et à Hilla. Certes, ce sont des attaques particulièrement calibrées de façon à ne pas provoquer des pertes en vie humaine dans la mesure où les Yankee se font transiter leurs armements par des irakiens eux-mêmes, n'empêche que quand on est une armée d'occupation qui vampirise un Etat depuis 17 ans et que, bien haïe par la population, est appelée à faire place net, ces bien difficile de se maintenir en l'état avec ces bombes qui explosent partout.
« Nous sommes en Irak à la demande du gouvernement irakien, et nous continuons à lutter contre Daech en coopération avec la coalition dirigée par Washington , a prétendu le général US. Mais aussitôt dits, aussitôt regrettés ces propos : Mercredi 28 avril au soir, peu après que McKenzie eu prononcé ces phrases, visiblement oublieux de son discours récent devant le Congrçàs où il a très clairement reconnu que l'armée de l'air US a perdu sa supériorité pour cause des drones de la Résistance une troisième attaque au drone a visé la base aérienne US, Balad, dans le nord de Bagdad.
Une base qui n’a rien moins de Fort Bliss au Texas et où se côtoient régulièrement quelque 12 escadrons expéditionnaires d l’US Air force, F-16, F-15, F-18… tout comme des super C-130 Hercules, des unités de MQ Prédator et tout ceci sous prétexte d’avoir à entretenir les F-16 que l’Irak a payé de ses pétrodollars pris en otage dans des banques US, F-16 qui ne décolle que suivant le bon vouloir de Washington. Sur la frappe au drone de ce 29 avril à l’aube ayant visé la base aérienne Balad, le Pentagone n’a rien communiqué, ni non plus sur ces cinq attaques à la bombe ayant ciblé à une cadence effrayante ces 48 dernières heures les convois militaires US à Bassora, à Nasseriya, à Babel et à al-Anbar, n’empêche que ce raid est la troisième démonstration de forces des drones irakiens en 15 jours.
Et puis comme presque sur tous les fronts, un retranchement derrière les "alliés". Ainsi la Turquie a annoncé samedi vouloir ériger "une base militaire dans le nord de l'Irak " et elle ne s'est même pas gêné de confirmer vouloir ériger cette base à l'image de celles qu'elle occupe dans le nord de la Syrie. Puis des sources irakiennes, on apprend que le Pentagone travaille à une extension de ses bases au Koweït et en Jordanie où ils ont même l'intention de créer une zone tampon de quelques 7 kilomètres de profondeur si le Parlement jordanien continue à dire non à cet curieux accord militaire qui prévoit la mise sous tutelle US du ciel, de l'air et des mers jordaniennes, moyennant une somme annuelle de 400 millions de dollars.
Photo: la base Ain al-Asad doté de batteries de DCA et réaménagée après l'attaque au drone du 14 avril (Avia.pro)
À défaut d’un territoire irakien qui devient un guet-apens grandeur nature pour des milliers de soldats US, exposés qu’ils sont de tout part et alors même que le sol syrien, les destinations de substitution se multiplient. Mais en Irak tout comme ailleurs au Moyen Orient, c'est la supériorité militaire qui décide, l'heure étant à ce que le secrétaire général d’Asaïb Ahl al-Haq, Qaïs al-Khazali, a qualifié le samedi 24 avril de solution "afghane" : " l'attitude des Américains le prouvent: le langage du dialogue et de la logique ne fonctionne pas avec eux, et la voie afghane est le seul moyen de les faire sortir d’Irak. "
Les premières photos de la frappe au drone du 14 avril contre Aïn al-Asad commencent à envahir la toile et ce sont les sources russes qui les partagent en priorité : "Vous pouvez voir les impacts des frappes des forces anti-américaines en plein cœur de l'une des plus grandes bases militaires américaines. Bien que les photographies elles-mêmes aient été prises par l'armée américaine qui a largement soigné les locaux, les dégâts sont assez graves. Les forces anti américaines affirment avoir visé des hangars des avions, des hélicoptères et des drones. Jusqu'ici les batteries de Patriot n'ont été pas une seule fois capable d'intercepter les drones ennemis qui eux, volent à très basse altitude".