TV

Méditerranée barricadée : Russie-Résistance crée un centre de commandement naval

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un hélicoptère plane près du pétrolier iranien Grace-1 au large de Gibraltar dans une photographie de vision nocturne publiée le 4 juillet 2019. ©Reuters

Début mars une lettre du Leader de la République islamique arrivait dans le bureau de Poutine évoquant visiblement un degrés plus poussé de partenariat Iran-Russie, à l'heure où le monde entre dans l'ère post-Etats-Unis.  Et l'impact fut immédiat : en Syrie, l'apathie qui a caractérisé pendant des années la politique israélienne du Kremlin avec en toile de fond des raids aériens et aux missiles certes stériles mais encombrant a cédé place à une coopération renforcée traduites dans les faits par une DCA syrienne optimisée qui inclut désormais le puissante batterie de missile Buk M2E laquelle batterie a royalement mis en échec depuis le 28 février les quatre derniers raids israéliens contre Damas, sa banlieue où le régime sioniste en est toujours, 10 ans après le début de la guerre contre la Syrie, à ramer dans le vide, c'est-à-dire à vouloir chasser la Résistance.

Le 11 mars cette coopération anti Israël de la Russie qui en veut évidemment à Tel-Aviv pour son rôle trouble dans de nombreux dossiers y compris le Haut Karabakh, l'Ukraine... s'est illustré à merveille quand Dôme de fer déployé à Ashkelon a été hacké par des systèmes de guerre électronique made in Iran que la Résistance a implanté non loin des frontières des territoires occupés et que la Russie protège via sa base aérienne à Hmeimim. Cette base se pose d'ailleurs depuis un bon bout de temps comme étant un lieu de transit et d'escal pour tous les vols militaires iraniens qui acheminent des missiles tactiques, des batteries de DCA iraniennes vers l'est de la Syrie où selon toute vraisemblance les USA s'apprêtent à recaser ses troupes en fuite depuis l'Irak et l'Afghanistan.

A ce nouveau souffle anti Israël qui balaie désormais le partenariat Russie-Résistance s'est aussitôt ajoutée la visite de la délégation du Hezbollah invité par Poutine à Moscou où la Résistance dispose désormais d'un bureau permanent et ce, évidement sur fond des liens de coopérations extensives qui se nouent entre Russie et Résistance irakienne dont le haut commandant Ali Fayyad a été en visite récente en Russie. Mais à ce "plus que partenariat stratégique" entre la Russie d'une part et l'axe de la Résistance de l'autre il manquait une case que la voilà : une alliance maritime propre à couper court à toute tentative de piraterie de mer visant le corridor maritime anti-sanction Iran-Syrie. Et on sait qu'une telle alliance ne peut que viser Israël droit dans le cœur. 

Selon une toute dernière information, une cellule de guerre navale vient de se former entre la Syrie, la Russie et l'Iran avec en toile de fond un soutien direct prodigué par la marine largement déployée à Tartous aux cargos et pétroliers iraniens. Cela tombe à point nommé puisque depuis le 25 février, date à laquelle l'Iran a décidé de répondre aux agissements de l'axe US/Israël, la mer Rouge, théâtre de la plupart des attaques israéliennes visant les pétroliers iraniens s'est transformé en un champ de bataille et que la Méditerranée pourrait très rapidement le suivre. Au fait, Baniyas ce port pétrolier syrien où l'Iran, décharge essence et marchandises ne se trouvent qu'à quelques pâtées de Haïfa tout comme Tartous ce port stratégique où la marine russe est positionnée. Des stand donnés à la force navale du CGRI qui en possède déjà une au cœur de la base de Hmeimim saurait comme pour le cas de l'armée de l'air sioniste, largement restreindre le marge de manœuvre navale israélienne.

Mais il pourrait aller encore plus loin ce partenariat et devenir de nature nettement plus militaire avec en filigrane, une marine russe qui agirait en synergie avec les forces navales iraniennes, celles de la Syrie bien sûr mais encore celle du Hezbollah. Aussi que, l'Iran, la Russie et la Syrie aient mis en place une salle d’opération pour assurer la sécurité "durable" et "stable" des navires iraniens et russes transportant du pétrole, du blé et d'autres matières essentielles vers la Syrie via la Méditerranée, cela ne peut qu'être le début d'une alliance navale propre à stopper net les agissements navals israéliens qui commencent à bien faire alors même que les Etats-Unis dans un mouvement parallèle continuent à submerger l'est de l'Euphrate de troupes et de munitions, quitte à faire de cette zone ultra stratégique un pole de trafic régional du pétrole volé syrien!   

Or les représentants iraniens, russes et syriens ont tenu ces derniers jours des réunions serrées pour trouver des moyens de briser le blocus arbitraire et meurtrier imposé par les États-Unis et l'Europe à la Syrie. La salle d’opération conjointe a pour mission d'améliorer la coordination multidimensionnelle pour garantir l'arrivée du pétrole au milieu de la plus grande crise pétrolière que la Syrie ait connue depuis des décennies. Ce qui veut dire très clairement que la guerre anti US/Anti Israël s'étendra du golfe Persique à la mer Rouge en passant par la Méditerranée.

Sur la base d'un mécanisme convenu, les navires de guerre russes escorteront les pétroliers iraniens arrivant en Syrie lorsqu'ils navigueront dans le canal de Suez et jusqu'à ce qu'ils atteignent les eaux territoriales syriennes. l'Egyptre aussi serait de la partie.  « L'approvisionnement en pétrole se poursuivra grâce aux navires iraniens et à l'aide  de la flotte navale russe en Méditerranée qui prendra en charge la sécurité de leur accès aux ports syriens jusqu'à la fin de cette année », ont déclaré les sources.

D'ailleurs, le nouveau mécanisme a permis à quatre pétroliers syriens d'accéder aux eaux territoriales avec sûreté. Ils transportaient du pétrole brut et du gaz naturel. Le ministre syrien du Pétrole et des Ressources minérales, Bassam Tomeh, a déclaré en mars que les États-Unis et leurs alliés terroristes pillaient les ressources pétrolières du pays. Washington contrôle 90 % des réserves de brut dans le nord-est de la Syrie, a-t-il précisé. 

Le coût des dommages directs et indirects au secteur pétrolier syrien s'élève à plus de 92 milliards de dollars, a-t-il indiqué. Un certain nombre de navires devaient également arriver successivement en Syrie, contenant des denrées alimentaires et des produits de base pour l'industrie pharmaceutique.

Lire plus : Oléoduc Kirkouk-Baniyas : la convergence irano-irakienne se renforce

Des sources russes affirment que des convois américains détournent quotidiennement du pétrole et des céréales de la Syrie vers l'Irak.  300 camions-citernes de pétrole et plus de 200 camions de transport de céréales ont déjà traversé la frontière irako-syriennes depuis le 23 mars. Ce corridor maritime désormais militairement protégé voit aussi le blé russe arriver en Syrie.  

On s'attend à ce que les approvisionnements en blé russe se poursuivent jusqu'à la fin du mois de juin, ce qui signifie que la Syrie assure désormais ses besoins en farine jusqu'à la mi-2022. La saison dernière, une série d'incendies criminels  ayant ravagé les terres agricoles de l'est de la Syrie, connue sous le nom de panier alimentaire syrien, a détruit une grande partie du blé et des produits agricoles de la région. La Syrie a dénoncé l'armée américaine et les terroristes qui lui sont affiliés d’avoir mis le feu aux champs de blé pour priver la population des produits de première nécessité dans le but de faire pression sur Damas. Plus d'un analyste voient à travers cette cellule d'opération tripartite, le premier centre de commandement naval Russie-Résistance,soit un axe qui de longs bras déjà dans le golfe Persique, en mer Rouge, et maintenant en Méditerranée. 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV