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Le président sortant Ismaïl Omar Guelleh a été réélu vendredi à 98,58 % des voix, selon les chiffres officiels provisoires, à la tête de Djibouti. En effet, depuis les victoires d’Ansarllah face à la coalition d’agression et depuis que ce dernier a proposé sa médiation dans le dossier du Barrage de la Renaissance, la donne a changé dans cette région de l’Afrique de l’Est.
Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Bénin : scénario de guerre US ?
Les pressions occidentales se multiplient contre Patrice Talon, le président béninois allant jusqu’à demander son départ avant même les élections.
Les mises en garde des autorités occidentales à savoir le chef de l’ONU, les autorités américaines, otanienne, etc., font la une des médias mainstream.
Au Bénin, « le Secrétaire général appelle toutes les parties prenantes nationales à veiller à ce que le scrutin se déroule de manière transparente, crédible et pacifique », a dit son porte-parole adjoint, Farhan Haq, dans une déclaration de presse.
Washington dit suivre de très près les élections au Bénin et au Tchad, et les médias mainstream parlent des manifestations d’opposants contre un nouveau mandat de Patrice Talon.
Mais que se cache-t-il derrière toute cette campagne de déstabilisation ?
En effet depuis un certain temps, le président Talon se rapproche de plus en plus de l’axe de l’Est et renforce ses liens avec les pays tels que la Chine et la Russie.
À titre d’exemple, la construction du pipeline Bénin-Niger qui a été lancée en septembre 2019 sera financée par le producteur chinois China National Petroleum Company (CNPC), qui exploite plusieurs gisements d’huile dans le bassin pétrolier d’Agadem.
D’un autre côté, l’entreprise chinoise « China State construction Engineering corporation (CSCEC) » est chargée de l’exécution dans un délai de 28 mois du projet de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale du Bénin, dont les travaux ont été lancés ce jeudi à Porto-Novo, ville située à environ 35 km au sud-est de Cotonou, la métropole béninoise.
Il y a moins d’un mois, des opérateurs agricoles béninois ont été à l’école de l’expertise chinoise dans la conduite et le réglage des machines. Tout ceci explique mieux la raison de cette colère occidentale contre le président béninois.
La résistance du peuple béninois ainsi que son gouvernement face à toutes ingérences étrangères ne laisse plus les dirigeants atlantistes indifférents et une invasion militaire contre le Bénin pourrait être envisageable dans un proche avenir. Après tout, les États-Unis avaient déjà commencé à mettre en garde leurs ressortissants américains résidant au Bénin, en juin dernier : un signe de plus qui nous dirige vers les plans que l’axe franco-US a en tête.
Quoi qu’il en soit, le peuple béninois reste soudé et le pays saura contrecarrer tous complots et plans visant à déstabiliser son pays.
Le Sénégal ne se plie pas face aux pressions occidentales :
Il y a un mois, les médias mainstream US/OTAN traitaient l’État sénégalais de dictature pour avoir infligé aux manifestants démocratiques, descendus dans la rue suivant les appels des réseaux sociaux le pire destin. On a reproché aussi à Sall la gestion d’un début de crise qui s’annonçait en Casamance. Puis ces mêmes médias se sont mis à travailler sournoisement sur de soi-disant divergences interethniques au Sénégal qui, n’en déplaise à Paris et sa loi sur le séparatisme islamique, est l’une des sociétés les plus harmonieuses au monde.
Tout ceci se reflète à travers ce pseudo message de félicitations US au président Sall : « Le nouveau président des États-Unis, Joe Biden et son équipe sont impatients de travailler avec le Sénégal. C’est ce qu’a indiqué le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, dans un message de félicitations adressé au peuple sénégalais à l’occasion de la fête de l’indépendance du pays de la Téranga. Ce travail consistera, selon lui, à renforcer les institutions démocratiques, développer le commerce et les investissements, améliorer la santé publique et lutter contre le changement climatique.
Estimant que l’avenir du Sénégal est radieux, Blinken affirme aussi que le partenariat étroit entre le Sénégal et les États-Unis est enraciné dans leurs idéaux communs de démocratie participative, de respect des droits de l’homme et de prospérité inclusive.
Cela a l’air gentil, mais c’est un ensemble de recommandations plutôt que d’appréciations. Et le texte d’ajouter : “D’après le secrétaire d’État, son pays apprécie le leadership régional du Sénégal, notamment à travers sa contribution aux opérations de maintien de la paix de l’ONU.”
L’Amérique exige que Sall paie du sang des soldats sénégalais les extensions territoriales d’une Amérique en déclin qui totalement à plat, cherche à tout reposer sur le dos de l’Afrique, la chine et la Russie. L’État sénégalais se laissera berner ? Rien n’est moins sûr.
Ce géant énergétique en puissance qu’est le Sénégal œuvre dans le sens d’une vraie nationalisation : au Sénégal, le gaz naturel est prévu pour stimuler la croissance économique à partir de 2023, date de la mise en production des principaux gisements du pays. À l’échelle domestique, le combustible devrait favoriser la production d’électricité et donner un coup d’accélérateur au secteur industriel. Le Fonds Souverain d’Investissements stratégiques du Sénégal (FONSIS) et ses partenaires Senegal Gas Network (SGN), West African Energy (WAE) et Africa Finance Corporation (AFC) s’engagent pour l’accès au gaz. La partie sénégalaise a signé avec WAE et l’AFC un accord visant à développer une infrastructure nationale de transport de gaz, nécessaire pour alimenter les centrales électriques du Sénégal et transformer ainsi son secteur énergétique.
Avec un secteur énergétique souverain sénégalais, évidemment que l’Amérique a du mal à l’assimiler...
Djibouti : Guelleh réélu, nouveau tournant dans la région ?
Le président sortant Ismaïl Omar Guelleh a été réélu vendredi à 98,58 % des voix, selon les chiffres officiels provisoires, à la tête de Djibouti. Que signifie cette victoire écrasante ?
En effet, depuis les victoires d’Ansarallah face à la coalition d’agression et depuis que ce dernier a proposé sa médiation dans le dossier du Barrage de la Renaissance, la donne a changé dans cette région de l’Afrique de l’Est.
Quelles seront alors les conséquences d’un nouveau mandat d’Omar Guelleh ?
Luc Michel, géopoliticien nous en dit plus.
