Le commandant en chef adjoint de la Force Qods, le général Hejazi, bien connu des milieux militaires sionistes, se félicitait le 4 avril d’avoir fait de l’année 1399 de l’hégire solaire, un annus horibilis pour Israël : « L’Entité avait promis que l’année 2020 soit celle de la fin de la présence de la Résistance en Syrie, elle a inventé des campagnes de frappes aériennes massives contre des locaux vides et a prétendu avoir infligé des dizaines de morts à la Résistance ; et bien en 2021 la Résistance est plus que jamais active et étendue aux portes d’Israël du Liban à la Syrie où elle s’agrandit à une cadence inégalée ».
En effet, ces quelques phrases signées par un haut militaire à qui les Sionistes prêtent la paternité de l’émergence des capacités balistiques tactiques du Hezbollah auraient bien dû alerter les Sionistes. Mais en mode panique, ces derniers ont commis encore l’irréparable : le raid au missile des F-16 israéliens lancé, à peine quelques heures après qu’ils eurent saboté le navire « Saviz » en mer Rouge, a tourné au cauchemar, un F-16 israélien ayant été intercepté par les radars de la DCA intégrée Syro-Résistance, au niveau du Golan occupé ! Le 8 avril vers minuit, l’entité sioniste a tenu à mettre à l’épreuve et à son corps dépendant que le ciel de la Syrie lui est définitivement fermé et que celui du sud du Liban le repousse aussi : il s’est mis à tirer des missiles de croisière Delilah depuis le Golan occupé en direction du sud de la capitale, à savoir l’aéroport international de Damas.
Pour la première fois depuis 2018, les F-16 israéliens retranchés dans le ciel du Golan occupée-Galilée ont reçu des missiles en pleine figure et à en juger des explosions au sol entendues et filmées au Golan cela a été même fatal pour l’un d’entre eux. Est-ce le fait des batteries de missiles antimissiles de fabrication iranienne Khordad que la Syrie a déployé depuis plusieurs mois sur les frontières syro-sud libanaise?
On les sait dotées de ces batteries mondialement célèbres pour avoir abattu en juin 2019 un RQ-4 dans le ciel de l’Iran, de missiles Sayyad d’une portée de 75 kilomètres, même mieux que des 9R31 M des Buk M3 russe qui font des merveilles en ce moment dans le ciel syrien. Ceci dit, pour pouvoir percé le ciel d’Israël et frapper l’ennemi au domicile de façon à ce qu’il se sente totalement ligoté, il faut plus et c’est ce « plus » qui s’est manifesté le 8 avril dans le ciel du Golan occupé alors même que le ministre sioniste Gantz se la jouait mystérieux, quand les journalistes l’ont interrogé sur l’attaque en mer Rouge visant le 7 avril le navire iranien Saviz.
Syrian air defense fires a missile against Israeli airstrikes in the #Damascus vicinity tonight. #Israel #Syria pic.twitter.com/aMKxPvazHd
— Joe Truzman (@Jtruzmah) April 7, 2021
Multiple explosions in the #Damascus area tonight during Israeli airstikes. #Israel #Syria pic.twitter.com/x97PaiWHux
— Joe Truzman (@Jtruzmah) April 7, 2021
Entre les assauts électroniques désormais légions en direction du ciel d’Israël avec en toile de fond la mise hors service des systèmes de contrôle et de commande des chasseurs voire la coupure des liens GPS, ce « plus » ne pourrait que provenir des capacités numériques renforcées, d’un système d’échange de données à haute vitesse et des désignateurs de cible d'imagerie télé-thermique…
Y a-t-il des éléments nouveaux qui émergent dans le ciel de la Syrie, soit aux portes de l’entité, quitte à ratatiner sa soi-disant suprématie aérienne, comme l’a implicitement reconnu le général Hejazi ? Des éléments capables de suivre et engager non pas seulement des Hermes-450 que le Hezbollah a abattus le 4 février à Zahrani, au sud du Liban mais encore des avions dans l’espace aérien israélien, même pendant le brouillage électronique actif ? En effet, SANA ne le dit pas, mais le raid du 7 avril, Israël l'avait accompagné aussi des mégas ondes suppressions électroniques à titre de caution de succès, mais cela n’a pas marché.
A Tel-Aviv, où aucun jour ne passe sans que ne soient analysés dans les détails ces arsenaux balistiques hostiles qui encerclent du Nord au Sud l’entité, des voix commencent depuis mercredi soir à critiquer même l’Arabie saoudite : Murdechai Kidar, ancien taupe du Mossad écrit ainsi dans les colons de Makorrishon que c’est l’Arabie saoudite qui a besoin d’Israël et non l’inverse… comme si les toutes récentes évolutions dans le ciel de la Syrie, faisaient craindre le pire en mer Rouge.
The Washington Institut prévoyait un changement d’équilibre de force aérienne au Moyen-Orient qui « dans la foulée du pacte militaire signé en juin entre la Syrie et l'Iran », lui paraîssait irréversible : « En effet, outre des missiles iraniens qui continuent à remplir les arsenaux de l’armée syrienne, les Iraniens travaillent au renforcement de la DCA syrienne par des système de moyenne portée qu’ils ont fabriqués en clonant à merveille les meilleurs systèmes américains et russes mais encore par l’entremise de ces batteries Bavar 373 qui talonnent le S-300 voire le S-400 et qu’on dit être meilleur qu’eux, par certaines côtés. Or un déploiement de la DCA made in Iran en Syrie pourrait suivre un triple scénario, diait l'article en publiant les photos suivantes:
Et d'ajouter : " Le troisième scénario et de loin le plus idéal, pourrait créer carrément un axe de la DCA étendu du nord d’Israël au nord d’Irak en passant par le sud du Liban. Cela impliquerait au moins 12 batteries à moyenne et à longue portée à livrer à la Syrie contre quoi certains objecteront..Mais au regard de l’échec de la campagne de guerre dans la guerre d’Israël, tout est désormais possible. Surtout depuis que la Russie a quitté sa neutralité. Certaines sources israéliennes affirment même que la Russie aurait créé dans l’est de Hmeimim un stand iranien protégé par S-300 et S400 et qu’elle est prête à en faire autant à Tartous. Cela veut dire que la DCA syro-russe vient d’intégrer sa composante iranienne et que celle-ci veut aller au-delà des frontières syriennes ». Le troisième scénario est-il déjà réalisé? Les propos du général Hijazi le laisse supposer ..