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Une guerre totale aux portes d'Israël?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le porte-conteneurs battant pavillon iranien Shahr-e Kord est photographié au port de Haydarpasa à Istanbul, en Turquie, le 13 décembre 2019. Photo prise le 13 décembre 2019. ©Reuters

Les récentes actions du régime sioniste montrent que Benjamin Netanyahu cherche un conflit militaire partiel ou général afin d’étendre son pouvoir si les élections échouent. Mais Israël n’est pas le vainqueur d’une bataille de frets, fait savoir le journal Rai al-Youm.

Un article du Wall Street Journal paru vendredi dernier, qui a été confirmé par des sources officielles israéliennes, a fait état « des attaques des unités navales israéliennes contre 12 pétroliers iraniens au cours des deux dernières années. Les navires iraniens transportaient des cargaisons de pétrole, de nourriture et peut-être du matériel militaire vers la Syrie. La dernière expédition a eu lieu la semaine dernière. Cela montre que Netanyahu cherche à déclencher un conflit militaire partiel ou total en compensation de son éventuel échec aux élections législatives qui devraient se tenir dans 9 jours ».

« Si Netanyahu veut intensifier cette guerre, alors il a commis la plus grande erreur de sa vie, car il se lance dans un aventurisme qui n’est pas dans l’intérêt de ses alliés américains. C’est une guerre qui sera sans issue comme ce fut le cas en Afghanistan et en Irak. Il doit même en ce moment affronter une coalition russe, chinoise, iranienne et nord-coréenne en Asie du Sud-Est », écrit Abdel Bari Atwan.

Israël est actuellement assiégé par plus d’un demi-million de missiles à guidage de précision. En outre, la plupart, pour ne pas dire la totalité, des lignes de navigation sont instables aussi bien en temps de paix que de guerre. L’attaque contre un navire israélien dans le golfe d’Oman il y a deux semaines a été le point de départ des actes de représailles face au régime d’Israël.  

L’Iran et ses alliés au Yémen, au Liban et en Irak dominent les eaux de la mer Rouge, de la mer Méditerranée et du golfe Persique, et leurs groupes affiliés sont présents dans le détroit d’Hormuz, Bab el-Mandeb et le golfe d’Aqaba. Quiconque cible un navire israélien dans le golfe d’Oman, est en mesure de cibler d’autres navires dans les eaux libres du monde. Il peut être intéressant de noter que la frégate militaire israélienne a été détruite lors de la guerre de juillet 2006 au Liban par un missile tiré par le Hezbollah. Cette action est le meilleur exemple à cet égard.

Si une guerre des frets éclate, Israël ne pourra pas gagner. Netanyahu s’est également vanté vendredi dernier d’empêcher l’Iran de prendre le parti de la Syrie et d’acquérir l’arme nucléaire. Ces déclarations ne font partie que d’une illusion électorale. Durant les trois dernières années où des installations iraniennes en Syrie ont été bombardées, l’Iran n’a pas pour autant révoqué ses conseillers militaires et ses troupes. Au contraire, il a augmenté leur nombre et renforcé sa position légitime.

Un porte-parole de la Compagnie maritime iranienne a certifié pour la première fois qu’un porte-conteneurs iranien qui naviguait en Méditerranée avait été exposé à une attaque terroriste mercredi dernier, en publiant des images des dommages causés au navire. Ce genre de révélation sans précédent pourrait donner une légitimité aux prochains actes de représailles.

Selon les sondages, Netanyahu ne pourra pas remporter une victoire décisive aux prochaines élections pour former un nouveau gouvernement et rester au pouvoir. En conséquence, il est maintenant face à deux options qui sont amères : soit se rendre aux cinquièmes élections, soit en prison. Et nous préférons la seconde.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV