En Irak, des informations contradictoires circulent sur une nouvelle attaque aux roquettes contre la base d’Ain al-Asad.
Des sources irakiennes font part d’une attaque aux roquettes sur la base d’Ain al-Asad dans la province d’al-Anbar en Irak. Citant des sources irakiennes, le site d’information Sabreen News indique que deux roquettes se sont abattues contre la base militaire américaine Ain al-Asad dans la province d’al-Anbar dans l’ouest de l’Irak.
Cependant, le site d’information Baghdad Today se réfère à une autre source irakienne pour dire que les bruits de tir près de la base d’Ain al-Asad étaient en rapport avec les entraînements militaires des forces américaines, et qu’il ne s’agissait donc pas de bruits d’explosion.
Au cours de ces derniers mois, les convois militaires transportant des équipements logistiques militaires à destination des soldats américains déployés dans diverses bases militaires à travers l’Irak ont fait l’objet, de façon quotidienne ou hebdomadaire, d’explosions de bombes déposées en bordure des routes. La plupart des convois logistiques entrent en Irak depuis la frontière irako-syrienne à l’ouest, ou la frontière irako-koweïtienne au sud.
Pour sa part, le gouverneur de Hit dans la province irakienne d’al-Anbar a réagi aux informations au sujet de cette nouvelle attaque visant la très importante base américaine, ajoutant que « ce qui se passe à Ain al-Asad est en fait les répétitions et entraînements militaires des forces américaines en utilisant des munitions, ce qui a été à l’origine des bruits d’explosion ».
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Il faudrait également rappeler que dans une déclaration, le commandant du CentCom, le général Kenneth McKenzie, a fait allusion le dimanche 28 février à l’attaque iranienne du 8 janvier 2020 contre la base d’Ain al-Asad en Irak. (La vidéo ci-jointe a été récemment publiée par la chaîne CBS News et met en scène cette attaque datant d'il y a plus d'un an.) « Au cas où la base n’avait pas été évacuée, nous aurions pu perdre entre 20 et 30 avions et quelque 150 effectifs militaires », a déclaré Kenneth McKenzie à la chaîne américaine CBS News. Le commandant du CentCom a reconnu qu’il n’avait jamais vu de sa vie une attaque pareille. « Leurs missiles sont d’une haute précision ; ils visaient presque exactement les mêmes cibles qu’ils avaient envisagé de frapper », a indiqué le haut gradé militaire américain. Les rapports officiels du Pentagone précisent que l’attaque aux missiles iranienne contre la base américaine d’Ain al-Asad a provoqué des cas graves de commotion cérébrale chez plus d’une centaine d’effectifs militaires américains.
Suite à une récente attaque militaire américaine, sur l’ordre de Joe Biden, contre les positions de la Résistance sur la frontière irako-syrienne, attaque aux dégâts bien limités dont les médias mainstream se sont pourtant beaucoup délectés, plusieurs responsables de la Résistance, que ce soit en Irak ou en Syrie, ont condamné cette agression.
Dans la foulée, le porte-parole du mouvement de résistance irakien Al-Nujaba, Nasr al-Chammari, est revenu à cette attaque à l’antenne de la chaîne Dijlah TV. Le porte-parole d’Al-Nujaba a affirmé que le raid aérien américain contre les gardes-frontières membres des Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire) avait été effectué, non pas en Syrie, mais à l’intérieur du territoire irakien. « Il est un impératif que les forces des Hachd al-Chaabi soient présentes perpétuellement le long de la ligne frontalière, pour empêcher l’infiltration de Daech », a indiqué Nasr al-Chammari, brossant un tableau précis de la géographie de ce point frontalier.