Depuis samedi soir deux convois logistiques militaires américains ont été pris pour cible dans le sud de l'Irak, à Diwaniyah et à Babel. C'est la chaîne Telegram « Sabreen News » qui a rapporté que le premier convoi avait été visé dans la province d'al-Diwaniya et le second à Hilla. Mardi dernier, les médias irakiens ont rapporté qu'un convoi logistique militaire américain avait été pris pour cible alors qu'il traversait une route de Samarra au nord de Bagdad.
C'est la 15ème attaque anti-US depuis que Biden est arrivé à la Maison Blanche avec le dessein totalement avoué de vouloir ramener l'Irak à 2014, date à laquelle le pays a été pris pour cible de l'armée daechiste des États-Unis dit Daech qui a eu pour mission de faire ramener les GI's en Mésopotamie. Depuis le 20 janvier des convois transportant du matériel logistique pour les troupes américaines stationnées dans différentes bases militaires en Irak et surtout transitant les principales voies de communication comme Nassiriya, Diwaniya, Salaheddine, ou Bassora sont visés par la Résistance qui semble suivre une visée très particulière.
En plus d'avoir à mettre à la porte de l'Irak, les troupes US, à l'origine de l'instabilité chronique du pays, la Résistance irakienne est sur le point de faire place nette en termes de l'énergie. En effet les attaques sont menées de façon à pousser les Américains à quitter les champs et les gisements pétroliers et l'exemple de Kirkuk où les Américains mènent par Daech interposé un combat perdu d'avance en apporte la preuve. En effet, les nouveaux contrats pétroliers de l'Irak tendent à signifier un virage géostratégique avec en toile de fond le français Total qui jette l'éponge au profit du russe Lukoil ou du Chinois Zhenhua Oil .
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Vers le début du mois de décembre, des sources de Bloomberg ont suggéré que le géant pétrolier français Total SA cherchait à se débarrasser de sa participation de 18% dans le bloc d'exploration de Sarsang, au nord du Kurdistan irakien. Mais à présent, le ministère irakien du Pétrole a signé un protocole d’accord avec le géant pétrolier pour exécuter des « projets importants et prometteurs » en Irak, en particulier dans le domaine du gaz naturel et des énergies propres, a déclaré mercredi le ministère du pétrole du pays.
Le PDG de Total, Patrick Pouyanne, était dans le pays au moment de la signature. Total détient déjà une participation de 22,5% dans le champ pétrolifère irakien de Halfaya, dans le sud de l’Irak, et il conserve encore, pour l’instant, cet actif de 18% de Sarsang dont il était censé sortir. Au profit de la Chine. La Chine se fraye en effet un chemin dans l’industrie pétrolière irakienne, notamment via un accord d’approvisionnement en pétrole de 2 milliards de dollars sur cinq ans entre le gouvernement fédéral irakien et la société chinoise Zhenhua Oil.
Et puis il y a la Russie. Selon Reuters, la société russe Litasco, filiale du pétrolier Lukoil, financera le projet pétrolier irakien de Nassiriya pour doubler sa capacité de production à 200 000 barils par jour (b / j), a déclaré mercredi la société d'État irakienne Dhiqar Oil Co dans un communiqué. L'accord qui a été approuvé par le cabinet irakien comprend la construction d'une installation de production de pétrole de 100000 b / j et d'un oléoduc de 42 km par une coentreprise entre la société d'État pour les projets pétroliers (SCOP), une branche du ministère du Pétrole supervisant le projet, et l'Italien Progetti Europa. & Global. Le projet prendra 28 mois, selon le communiqué. La Résistance est-elle sur le point de tirer le tapis « énergétique » sous les pieds US/OTAN au profit de ses alliés? Cela en a l'air...