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Zoom Afrique du 30 janvier 2021

Éthiopie/Djibouti: une alliance anti-US?

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Les compagnies aériennes Ethiopian Airlines et Air Djibouti se sont associées avec le port de Djibouti afin de proposer un hub de fret aéro-maritime depuis l'aéroport de Djibouti. La marchandise déchargée des bateaux sera ensuite acheminée par voie aérienne vers tout le continent africain.

 

Actualité en Afrique :

  • GHANA : Farmers Hope va valoriser les déchets de cacao à Kumasi ;
  • Le Gabon ambitionne de produire « plus de 50 % de sa consommation alimentaire » d’ici 2025 (Premier ministre) ;
  • KENYA : le projet d’approvisionnement en eau potable de Mavoko est relancé ;
  • Côte d’Ivoire : les agences de communication se réunissent pour échanger.

 

Analyses de la rédaction :

Éthiopie/Djibouti : une alliance anti-US ?

Évidemment que Biden, architecte du plan échoué du démembrement de l’Irak, n’est pas du genre à supporter un gouvernement éthiopien dont la politique a consisté dès le début de la crise du Tigré à défendre bec et ongles la souveraineté de l’état et de l’armée et à contrer les ingérences de l’ONU et d’autres armées occidentales immixionistes.

Aussitôt après son investiture, le président US a donc nommé un émissaire pour l’Afrique de l’Est dont la mission consisterait évidemment à poursuivre l’œuvre jusqu’ici ratée d’implosion successive des états de la Corne de l’Afrique.

McKenzie vient d’annoncer un attroupement US non loin du Yémen, où la résistance d’Ansarallah a réussi à faire échec aux politiques américano-otaniennes et tout cela veut dire que dans la Corne, la situation va mal pour l’empire.

D’où cette sortie particulièrement belliciste du Soudan qui a menacé l’Éthiopie de reprendre le reste des localités supposément occupées par l’État éthiopien.

Le jeudi 28 janvier, l’agence de presse Bloomberg citant deux sources anonymes, des diplomates étrangers, avait indiqué que des manœuvres militaires étaient en cours depuis plusieurs jours du côté éthiopien.

Selon ces allégations, au cours des deux dernières semaines, des chars et des batteries anti-aériennes ont été déployés par l’Éthiopie à sa frontière avec le Soudan. Cette information intervient alors qu’un conflit frontalier opposant depuis plusieurs années Addis-Abeba et Khartoum, a resurgi.

La réponse n’a pas tardé : face aux camps d’en face, l’Éthiopie vient d’annoncer vouloir créer avec Djibouti un hub aéro-maritime incluant l’aéroport de Djibouti.

Les compagnies aériennes Ethiopian Airlines et Air Djibouti se sont associées avec le port de Djibouti afin de proposer un hub de fret aéro-maritime depuis l’aéroport de Djibouti. La marchandise déchargée des bateaux sera ensuite acheminée par voie aérienne vers tout le continent africain.

C’est une très belle opération pour Ethiopian Airlines qui renforce sa position sur le segment du fret aérien en Afrique. Déjà, en raison du coronavirus, la compagnie avait l’an dernier transformé une partie de sa flotte en avions-cargos. Cette fois, elle s’inscrit dans la durée et pérennise ainsi une activité qui devrait doubler grâce à cet accord. Dans l’alliance, Air Djibouti ne lui fera guère d’ombre, ne disposant que d’un seul avion-cargo contre onze pour la compagnie éthiopienne.

Cela veut dire que face aux bases militaires que possèdent les USA, la France et leurs alliés à Djibouti, l’Éthiopie se réorganise et on a toutes les raisons du monde de croire que la Chine y est pour quelque chose.

Après tout, si la guerre du Tigré, que l’empire veut être « régionale » commence à déborder en Érythrée voisine tout comme au Soudan, l’Éthiopie aura besoin de l’appui chinois, qui depuis sa base navale à Djibouti pourrait lui apporter son aide.

D’ailleurs, le 25 janvier, l’Éthiopie et la Chine sont convenues de renforcer les relations bilatérales déjà solides qui les unissent.

Fana Television a indiqué que la décision de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays avait été prise au cours d’une rencontre entre Adem Farah, président du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement éthiopien) et Zhao Zhiyuan, ambassadeur de Chine en Éthiopie.

M. Farah a salué les résultats fructueux produits par cinq décennies de relations économiques, sociales, politiques et diplomatiques entre les deux pays, et a appelé à continuer à renforcer ces relations.

L’Éthiopie tient tête face aux tentatives de déstabilisations occidentales et ce n’est que le début d’une vague anticolonialiste dans la Corne de l’Afrique.

 

Mali : l’échec final de la France ?

Depuis plusieurs mois, ce scénario va-et-vient entre la France et les USA concernant une présence au Sahel fait de temps à autre la une des médias mainstream.

Ce 29 janvier, c’est Opex360 qui en parle en évoquant la première discussion entre la ministre française de la Défense, Florence Parly et le chef du Pentagone, le général Lloyd Austin.

« Quoi qu’il en soit, à l’issue de ce premier échange téléphonique, le ministère des Armées a indiqué que Mme Parly et M. Austin sont convenus de la nécessité de poursuivre l’excellente coopération opérationnelle entre les États-Unis et la France, notamment en matière de lutte contre le terrorisme au Sahel et au Levant, alors que les groupes armés terroristes y restent actifs et menaçants, malgré les sévères coups qui leur ont été portés. Au sujet de la situation sécuritaire en Afrique, le secrétaire et la ministre sont d’accord sur l’importance de la coopération dans la lutte contre le terrorisme au Sahel », lit-on sur Opex360 à ce sujet. Le rôle des États-Unis n’a ainsi pas été souligné dans le texte…

La France de Macron qui comptait sur l’axe US-Israël pour gagner une guerre déjà perdue en Afrique de l’Ouest aurait des soucis à se faire.

Il y a une alliance de plus en plus puissante entre les pays du Sahel et l’Algérie et Barkhane est condamné à un échec total et ne saura jamais comment remonter la pente.

L’affaire de l’attaque contre le village de Bounti que la France tente de nier ne sera pas de si tôt effacée de la mémoire des Maliens.

En effet, depuis cette attaque inhumaine contre un mariage dans le village de Bounti, la pression ne cesse de monter contre la France qui à travers cette attaque a fait éclater le discours d’une Barkhane garant « de la sécurité » au Mali face aux terroristes jihadistes.

C’et pourquoi pour calmer les esprits, neuf enquêteurs, dont le directeur de la division des droits de l’homme de la Minusma, assistés de deux experts de la police scientifique et de deux photographes de la mission onusienne se sont rendus dans la région pour mener « une enquête ».

Mais le peuple malien est intelligent. Que ce soit les forces US ou françaises, le peuple leur réserve le même sort.

 

Burkina Faso : la RCA fait des émules 

Le président Kaboré dont la réélection n’a pas tellement plu aux puissances colonialistes, sait visiblement de qui prendre l’exemple : Touadéra, président centrafricain qui, mine de rien a réussi en l’espace de 15 jours à contrer l’un des plans de guerre les plus complexes de ces dernières années impliquant la France et ses amis de l’OTAN et visant l’état et son autorité.

Aussitôt après sa réélection, Touadéra à qui la France avait déjà envoyé ses Mirage 2000 pour l’intimider et le menacer, s’est trouvé confronté à une offensive « rebelle » marchant vers la capitale.

Les rapports, même ceux issus des médias mainstream ont reconnu que l’armée centrafricaine presque inexistante il y a 4 ans, pour cause de l’occupation militaire française, a réussi non seulement à contrer cette offensive mais aussi à traquer les rebelles payés par la France pour saper le processus de réconciliation nationale.

Or, cette fermeté que les médias mainstream tentent tout le temps de mettre sur le compte de la Russie ou du Rwanda et cela à tort, semble faire des émules en Afrique de l’Ouest. Kaboré a dépêché une délégation pour se réconcilier avec l’opposant et proche du président putschiste Compaoré.

« Journée marathon mardi 26 janvier pour Zéphirin Diabré, ministre d’État, chargé de la Réconciliation nationale. Dans son cabinet, il a reçu, d’une part, quatre organisations représentant les parents de victimes de l’insurrection populaire de 2014 et du coup d’État manqué un an après. Et il a également rencontré d’autre part les organisations de la société civile militant pour un retour au pays des exilés, notamment celui de l’ancien président Blaise Compaoré », lit-on dans les informations.

Après tout, toute tentative de déstabilisation nuirait à la fois à un Burkina exposé aux projets divisionnistes de la France et ses alliés et cela veut dire que sans les retrouvailles inter-burkinabé, le risque ne pourrait être écarté.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV