Le Qatar s’est dit prêt à assurer une médiation entre l’Iran et la Corée du Sud.
Dans un entretien exclusif avec la chaîne de télévision Bloomberg, Mohammed ben Abdel Rahman Al-Thani, ministre qatari des Affaires étrangères, a déclaré que Doha était prêt à assurer une médiation entre l’Iran et la Corée du Sud.
« Nous avons reçu une demande du gouvernement sud-coréen à propos de son pétrolier », a-t-il indiqué.
« À ce propos, nous travaillons avec l’Iran pour parvenir à une solution », a déclaré Mohammed ben Abdel Rahman Al-Thani, ajoutant que des discussions directes étaient en cours entre les deux parties.
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« Il se peut que cette affaire ait besoin du soutien du Qatar », a indiqué le chef de la diplomatie qatarie et d’ajouter : « Voici notre réponse à nos amis sud-coréens : nous ferons de notre mieux ».
« Nous sommes engagés dans un contact direct avec les Iraniens et nous espérons pouvoir favoriser le dialogue entre les deux parties », a-t-il déclaré.
Le lundi 4 janvier, la Force navale du Corps des gardiens de la Révolution islamique a rendu public un communiqué pour faire part de l’arraisonnement d’un pétrolier sud-coréen baptisé « Hankuk Chemi ».
« Ce pétrolier, qui était parti du port saoudien de Jubail, dans le golfe Persique, a été arraisonné par la flotte Zolfaqar de la 1re Zone de la Force navale du Corps des gardiens de la Révolution islamique pour avoir violé, à maintes reprises, les lois écologiques », indique le communiqué.
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Suite à cet événement, le vice-ministre sud-coréen des Affaires étrangères s’est rendu, dimanche 10 janvier, à Téhéran où il s’est entretenu avec des responsables iraniens, dont Abbas Araqtchi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour les affaires politiques.
Le diplomate sud-coréen a discuté, avec les responsables iraniens qu’il a rencontrés, de la libération du navire et des marins arrêtés, mais aucun accord n’a été conclu à ce propos.
Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a ensuite demandé au Qatar d’assurer une médiation entre Séoul et Téhéran pour la libération immédiate du pétrolier arraisonné.
Le lundi 11 janvier, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, a évoqué la saisie d’un pétrolier sud-coréen par les forces iraniennes, pour l’irrespect des protocoles environnementaux.
Évoquant les allégations des pays occidentaux, dont la France et les États-Unis, d’après lesquelles l’Iran envisageait un chantage à travers la saisie du pétrolier sud-coréen, Khatibzadeh a affirmé : « Je tiens à appeler la France au respect du droit international. L’environnement maritime doit être protégé. Le pétrolier battant pavillon sud-coréen a été saisi avec préavis et ordre judiciaire, pour avoir pollué les eaux du golfe Persique. »
« Ceux qui cherchent à politiser cette affaire font fausse route », a-t-il souligné.
Khatibzadeh s’est voulu rassurant sur le fait que la RII a pris des mesures nécessaires par voie consulaire et non consulaire afin que l’équipage du pétrolier sud-coréen puisse demeurer dans le calme, et ce, dans des conditions sanitaires convenables.