A peine 15 jours après la frappe le 23 novembre au missile Qods-2 qui a visé la raffinerie de Djeddah, provoquant un onde choc dans le camp US-Riyad-GB-Israël puisque depuis l'attaque au drone simultanée du septembre 2019 contre Aramco à Abqaiq, les industriels militaires occidentaux avaient cru possible d'en tirer leçon qui s'impose, en soumettant à des milliers d'heures d'étude et d'enquête et dans leurs moindres détails, la frappe elle-même, son plan et son timing, ce fut le retour de Riyad à la case départ : l'Arabie des Salmane a compris que le Patriot PAC même améliorés, même adaptés au modus opérandi de la Résistance ne marchait pas, ses radars comme ayant été frappés par une éternelle cécité! C'est dans cet esprit que Ben Salmane lança un S-O-S désespéré à sa Majesté la reine d'Angleterre, vrai bénéficiaire du pétrole du peuple saoudien. Or les forces spéciales britanniques déployées à Yanbu, à Djeddah et à Jizan n'ont pas tardé à montrer leurs criantes limites.
A Djeddah d'abord, second port d'importance par où transite le gros du besoin énergétique de l'axe anglo-saxone, un pétrolier de sa Majesté a explosé. Le coup n'a pas été revendiqué, certains allant même jusqu'à penser que Riyad avait fait là une "automutilation" pour que US-OTAN blackliste Ansarallah. Or ce dernier n'a pas osé car que l'explosion soit l'oeuvre de la Résistance ou pas, cette fulgurante puissance militaire et politique montante en mer Rouge peu toujours surprendre et Américains et Britanniques ne sont pas d’humeur en ce moment à se laisser surprendre. Surtout que Djeddah ne fut pas l'unique déboire des soldats de sa Majesté, les forces de la Royal Army ayant aussi échoué à contrer Ansarallah à Jizan, autre port et terminal pétrolier saoudien, qui risque à tout instant de connaître le même sort que Djeddah.
Chinese CASC CH-4 downed over #Marib by Houthi (looks like soviet Strela-10 AD) pic.twitter.com/HBwufBdOmG
— Last Defender (@LastDef) December 22, 2020
Riyad a décidé donc de se tourner vers la France "sioniste" pour se procurer des radars de radars Thales Raytheon et pour surveiller et intercepter du mieux qu'il peut les drones et les missiles de croisière de la Résistance yéménite qui après avoir fait en deux ans une absolue démonstration de force en termes de précision, d'efficacité et de pertinence contre le secteur vital énergétique saoudien, disent vouloir s'en prendre désormais à des "ports ennemis". C'est terrifiant quand on pense que les Emirats autre partie de la guerre traîne la réputation de "petit empire portuaire"! Cité par l'agence de presse yéménite Saba, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement de salut national, Hicham Charaf Abdallah, a dénoncé mardi la saisie par la coalition des navires chargés de dérivés pétroliers devant entrer dans le port de Hudaydah, poursuivant aussitôt : « Sanaa ne restera pas les bras croisés. Il s'en prendra aux "ports de l'ennemi", si le blocus et la piraterie de mer saoudo-occidental se poursuit. »
Mais l'arsenal saoudien qui contient déjà un GM200, doté d'un système polyvalent de défense aérienne à moyenne portée, donné pour être capable d’intercepter des drones, s'en tira mieux avec un Thales Raytheon, produit hybride franco-américain? Rien n'est moins sûr. A preuve, ce nouvel exploit absolu d'Ansarallah qui intervient un mois après le coup de Djeddah.
Ce langage plein de modestie du général comme il nous en habitué, n'a pas empêché pour autant, les experts de se demander quel genre de radar avait accompagné ce missile "approprié" dans son exploit puisque mine de rien le drone chinois abattu, ayant dans sa version de combat la capacité de transporter quatre bombes pesant en moyenne plus de 300 kilogrammes, mesure 19 mètres de part et d'autre de ses ailes. C'est un avion dont la version de reconnaissance est équipée de caméras de très haute définition, de capteurs électro-optiques rétractables et d'une liaison de données reliées à la station au sol. Cette version se caractérise par l'importance accrue de son autonomie en vol qui est estimée à 40 heures. Et ce n'est pas tout : car le CH-4 Rainbow (en chinois Cai Hong-4) est un drone de combat et de reconnaissance d'altitude de croisière moyenne, ce qui veut dire que le "radar" de ce missile "approprié" du général Saree fait largement mieux que le radar de Patriot, de MIM-23 Hawk et qu'il fera sans doute encore mieux que Thales-Raytheon, les Français n'ayant plus trop maîtres de leur destin d'industrie militaire.
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Et puis le CH-4 A a été corrigé de ses faiblesses électroniques par rapport à la version américaine de MQ-9, ce qui est encore une autre mauvaise nouvelle pour Riyad. Certains observateurs américains affirmaient il y a peu que le retrait des batteries de Patriot décidé par Trump il y a quelques mois visait surtout à retravailler Patriot pour le rendre prêt à contrer les missiles d'Ansarallah. Si cela est vrai, c'est un vrai flop. Et dire qu'il ne reste plus aucune partie au Moyen-Orient ni occidentale ni orientale pour fournir à sa Majesté Salmane de quoi se défendre! S'il y en a une : Ansarallah. Réagissant à l'explosion du pétrolier britannique au large de Djeddah il y a une dizaine de jours Mohammad Ali Al Houthi proposait à Riyad de protéger les ports saoudiens... Et si le royaume plaçait son ciel sous la protection de la Résistance? Possible mais pas avec les Salmane...