Le jeudi 3 décembre au soir, un Israélien âgé de 45 ans et répondant au nom de Fahmi Hinavi a été liquidé, alors qu'il circulait à bord de sa voiture, au sud-est de Tel-Aviv : 15 balles auraient été tirées par des assaillants qui se sont ensuite évaporés le plus aisément qui soit dans la nature, sans laisser de trace : pour une entité dont les services secrets prétendent, dans la foulée de l'attentat terroriste du 27 novembre et l'assassinat ciblé du physicien nucléaire en chef iranien Fakhrizadeh, fait de l'Iran "un terrain de jeu", et dont le chef Yossi Cohen va jusqu'à laisser entendre que c'est loin d'être le dernier coup", c'est plutôt limite. Mercredi, les agences de presse israéliennes ont annoncé le départ prochain de Cohen, l’un des architectes des «Abrahams Accords» et le responsable des opérations spéciales contre le nucléaire iranien et son remplacement par un certain "D" dont l'identité est volontairement tue: le Mossad panique-t-il déjà après avoir appris des informations sur d'éventuelles infiltrations des services secrets iraniens en territoires occupés? Possible.
Le sort de Hinavi, que certaines sources disent être le chef opérationnel du Mossad israélien, voir l'homme qui a commandité le meurtre de Fakhrizadeh, serait à l'origine de l'assassinat d'un scientifique nucléaire iranien il y a quelques n'a plus été évoqué par les média israéliens qui n'ont osé en parler par crainte d'avoir à avouer qu'outre la "menace balistique" Israël devra désormais faire face à des "liquidations iraniennes" sur le sol sioniste. Mais au rythme où vont les cyber-attaques visant l'entité et ses secteurs vitaux, cyberattaques qui ont visé tout récemment le secteur d'assurance avec en toile de fond la fuite des milliers de fichiers sur l'identité des centaines de fonctionnaires, de militaires et de cadres sionistes, rien n'est désormais à écarter.
scène, de l'assassinat d'un haut responsable du Mossad israélien, Fahmi Hinavi a Tel Aviv. pic.twitter.com/wrN4QFrNqD
— KLMD045 (@KLMD045) December 4, 2020
Le producteur, Alon Ben David qui est d'ailleurs un analyste des affaires militaires, souligne qu’Israël n’avait pas revendiqué jusqu’à présent la responsabilité de cet attentat contre Fakhrizadeh comme pour marquer un retrait. Ram Ben-Barak, ancien chef adjoint du Mossad, y déclare : « Les Iraniens sont très intelligents et assidus. Ils ont beaucoup de renseignements, de pratique, d'expérience et de mise en œuvre d'opérations. Et ils ont porté par le passé des coups à Israël sans que les Israéliens en soient informés. Cependant, ce responsable israélien n’a pas évoqué le rôle du censeur militaire israélien, qui empêche la diffusion de telles informations. Les experts estiment qu'il y a là une crainte sourde de l'Iran qui s'amplifie dans les couches les plus profondes de l'appareil de renseignement israélien qui n'aurait jamais pu tuer Fakhrizadeh sans un soutien direct des Etats-Unis et de leurs alliés occidentaux et autres. Interrogé sur la riposte de l'Iran à l'assassinat de son scientifique, l'ancien responsable du Mossad affirme qu'il n'est pas improbable que Téhéran se venge d'Israël : il pourrait le faire hors d'Israël mais aussi à l’intérieur".
« L'Iran est en mesure de mener des opérations à l'intérieur d'Israël, mais cela ne s'est pas produit jusqu’à présent », dit cet ancien du Mossad qui semble vouloir repousser une perspective parfaitement terrifiante pour le régime de Tel-Aviv"
« Israël se sert des mercenaires d’origine étrangère, dit le documentaire, pour mener un certain nombre d'opérations à l'étranger, mais il s’appuie sur les agents israéliens pour garantir le succès d’opération »; C'est là une phrase bien significative; des personnes arrêtées auraient toute les chances de fournir des renseignements fort embarrassants à Téhéran qui s'impatiente pour venger le sang de son savant nucléaire, dit Raï al-Youm.
Et le site de conclure :" En dépit de ses nombreuses vantardises, le film porte l'empreinte d'une terrible peur. Il montre que le régime de Tel-Aviv admet officieusement le récit iranien sur l’assassinant de Mohsen Fakhrizadeh et confirme que l’assassinat de l'homme le plus important du programme nucléaire iranien a été effectué par des moyens technologiques très sophistiqués et que l'équipe de cette action abjecte avait mené l'opération après avoir obtenu son départ. Même Yossi Cohen est sur le point de départ. L'opération étant effectuée au moyen d'une télécommande, même le propriétaire de la voiture sur laquelle était stationnée la mitrailleuse qui a tiré les balles mortelles, aurait quitté le territoire iranien deux jours avant l'attentat pour assurer sa sécurité. Même le moment de la diffusion du film n'est pas choisi au hasard et il renvoie à la tentative israélienne pour dissuader l'Iran de sa riposte avec un double message : agrandir le Mossad, avouer la faiblesse d'un Israël qui militairement défait, agit par assassinant et autre acte de sabotage".
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