Que le nouveau ministre syrien des Affaires étrangères choisisse l'Iran pour sa première visite étrangère, cela prouve à quel point le lien économique et politique Téhéran-Damas est profond. Ce choix montre aussi le sens dans lequel s'oriente ce partenariat, au bout de dix ans de guerre commune contre l'axe USA/Israël, maintenant qu’Israël a directement pris pour cible la sécurité nationale iranienne.
Pour un haut diplomate lui même originaire du sud de la Syrie, rien n'avait été donc laissé au hasard, surtout en ce mardi 8 décembre très particulier, émaillé par une information rapportée par la chaîne syrienne Alikhbaria TV selon laquelle de très fortes explosions auraient été entendues au sud de Quneitra, soit au Golan occupé.
Au Golan où selon certaines informations, l'armée syrienne, le Hezbollah et évidemment la Force Qods ont depuis longtemps planté des bases propres à faire restituer à la Syrie son territoire, l'entité sioniste comptait surtout sur la Russie pour se poser en frein anti-Résistance. Or celle-ci vient de mettre les points sur les i d'une manière particulièrement douloureuse pour Israël .
Alors même que Meqdad se trouve à Téhéran, l'ambassadeur russe en poste à Tel-Aviv, Anatoly Viktorov ( le choix n'est pas anodin), a dénoncé Israël pour "vampiriser sans cesse le Moyen-Orient", "y semer terreur, instabilité, guerre" et "le faire tout en en accusant l'Iran".
La digue "russe" vient donc de tomber : une riposte syro-irano-Résistance à Israël a amplement le feu vert de Poutine, les images largement diffusées des systèmes S-300 arméniens, littéralement pulvérisées sous les coups fourrés des drones sionistes de Bakou, lui étant rester à travers la gorge.
"On se rappelle fort bien d'un F-35I israélien touché et endommagé par un missile sol-air S-200 de fabrication russe lors d’une frappe aérienne israélienne en Syrie fin 2017. L’histoire a commencé le 16 octobre, quand Israël a annoncé que son avion avait frappé une batterie SAM syrienne près de Damas, laquelle avait tiré deux heures plus tôt sur des avions de reconnaissance israéliens survolant le Liban. Coïncidence ou non, l’incident s’était produit le jour même où le ministre russe de la Défense, Sergei Choigu, est arrivé en Israël pour des entretiens avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense de l'époque Avigdor Lieberman...", a rapporté le site russe Avia-pro dans son édition du 7 décembre.
Et le site d'ajouter : "On sait que dans la foulée, Israël a déclaré qu’un de ses F-35 avait été endommagé - après avoir heurté un oiseau - version en laquelle personne n'a crue surtout que la totalité de la presse israélienne parlait d'une "démonstration de force russo-irano-syrienne.
Plus d'un observateur voient à travers cette référence particulièrement humiliante des sources russes un avion de cinquième génération qui sert de fond de commerce, en ce moment même à arnaquer les régimes du golfe Persique, un feu vert russe à l'axe de la Résistance dans ce qui constituerait peut-être l'ultime guerre d’Israël avant son démantèlement.
Ces mêmes observateurs qui relèvent un soudain embrasement de la situation à Deir ez-Zor dans la foulée de l'assassinat par le Mossad du physicien nucléaire en chef iranien Fakhrizadeh, viennent d'annoncer une "nouvelle attaque anti-américaine" dans la province.
Al-Masdar News affirme que plusieurs "membres de FDS", soit des agents et officiers US déguisés en kurdes, ont été tués et blessés dans l’explosion d'une "bombe artisanale déposée par des inconnus à l’identité inconnue aux bordures de la route". L'attaque qui coïncide justement avec l'arrivée à Hassaké de l'un des derniers convois militaires US en provenance d'Irak, mardi. Il était composé de 30 camions et véhicules blindés et a franchi le point de passage d'Al-Waleed depuis le Kurdistan irakien.
Le 3 décembre déjà un autre convoi composé de 40 véhicules avait débarqué dans l'est de l'Euphrate alors même que selon les sites pro-terroristes comme Deir ezzor 24, les forces US en Syrie sont en état d'alerte depuis une semaine, en prévision sans doute à la riposte anti-Israël et anti-USA de l'axe de la Résistance.
Des sources locales ont également signalé qu’un élément FDS avait été abattu sous les balles des assaillants à l’identité inconnue dans le nord de la ville de Deir ez-Zor. Pour la petite histoire, l'attaque à la bombe de mardi vient de s'ajouter à une fusillade meurtrière ayant visé le 7 décembre les agents US à l’est de Deir ez-Zor.
Tasnim News, agence de presse proche du CGRI, a publié les images d'une frappe anti-Daech datant justement de 2017 qui s'est déroulée à Deir ez-Zor : les images mettent en scène une nuée de 50 drones Shahed-161 (reconnaissance, surveillance, combat), Shahed-191(reconnaissance, combat) et Shahed-171 (reconnaissance,surveillance), tous des clones du RQ-170 américain, soit le drone le plus sophistiqué des Américains.
En Syrie, ni les Américains ni les Israéliens n'ont trop compris ce qui s'est passé, vu que le Shahed-171 a un corps parfaitement similaire à celui du B2 Spirit, et donc sans aile ni angle, ce qui lui procure une "furtivité choc".
Ils ont mis deux ans pour que les drones d'Ansarallah, moins performants, fassent le coup d'Abqaiq pour comprendre qu'un tournant venait d'être franchi : des escadrons entiers de F-35 ne sauraient contrer une nuée de Shahed-171.
Et dire que les Iraniens ont déjà conçu 5 prototypes, les capacités des uns complétant les capacités des autres.