Le nouveau ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad, qui est arrivé dimanche soir à Téhéran à l’invitation de son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, afin de s’entretenir avec des responsables de la RII, s’est présenté dans la matinée de ce lundi 7 décembre aux locaux du ministère des Affaires étrangères où il a été reçu par M. Zarif.
Lors de cette rencontre, les ministres des Affaires étrangères iranien et syrien ont discuté des questions d’intérêt commun et des dossiers régionaux et internationaux, particulièrement des questions liées à la lutte menée conjointement par les deux pays contre le terrorisme, rapporte l’agence de presse Fars News.
Faisant allusion aux « relations vastes et stratégiques » qu’entretiennent Damas et Téhéran, les deux parties ont insisté sur leur « volonté respective d’étendre et d’approfondir les liens bilatéraux et échangé leurs points de vue concernant les moyens de développement des relations économiques sur le plan bilatéral et plurilatéral ».
Zarif n’a pas manqué de commémorer le souvenir de l’ancien ministre des Affaires étrangères syrien, le défunt Walid Mouallem. Il a également tenu à présenter ses félicitations à Fayçal Meqdad récemment désigné ministre des Affaires étrangères de Syrie, exprimant sa disponibilité à coopérer avec ce dernier.
Le chef de la diplomatie iranienne s’est notamment réjoui de la poursuite du processus politique en Syrie et réitéré l’appui iranien au processus d’Astana. Zarif a qualifié de « positive » la tenue de la récente conférence de Damas sur les réfugiés.
Le premier haut diplomate iranien a, lors de cette rencontre, brossé un tableau précis des évolutions de la région et évoqué par la suite la nécessité, pour l’Iran, la Syrie et leurs alliés, de maintenir plus que jamais leur vigilance et leurs échanges d’opinion.
Pour sa part, le ministre syrien des Affaires étrangères a tenu à présenter, au nom du peuple et du président syriens, ses condoléances à l’adresse du peuple et du gouvernement iraniens, à l’occasion de l’assassinat du physicien iranien, Mohsen Fakhrizadeh, martyr de la voie des progrès nucléaires et défensives. Fayçal Meqdad a également renouvelé ses condoléances à l’occasion de l’assassinat, il y a quelques mois, du général Qassem Soleimani, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique.
Le diplomate syrien n’a pas manqué de remercier la RII pour ses appuis perpétuels à la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme en Syrie. En allusion aux agissements américains « qui ont abouti à une escalade de tensions » dans la région, Meqdad a souligné que cela montrait que pour le gouvernement américain, les intérêts d’Israël étaient plus importants et prioritaires que ceux des États-Unis.
Le chef de la diplomatie syrienne a souligné la volonté de son pays de poursuivre la lutte contre le terrorisme. « Les coopérations syro-iraniennes dans ce sens sont très importantes et représentent un pas majeur pour aider la Syrie à retrouver la paix et l’accalmie », a ajouté le ministre syrien des Affaires étrangères.
Pour l’expert iranien des questions internationales, Hossein Kanaani Moqadam, le ministre syrien des Affaires étrangères est venu en Iran afin de renouveler l’alliance entre son pays et la RII. « L’ancien chef de la diplomatie syrienne, Wallid Mouallem, était l’un des ministres des Affaires étrangères au monde, à avoir assumé le plus longtemps possible son poste ministériel. Vu les relations proches qu’il entretenait avec le président Assad et les responsabilités qui lui étaient confiées dans le cadre de la politique iranienne de Damas, M. Mouallem semblait être l’un des ministres des Affaires étrangères de la région, les plus coordonnés avec la RII. Quoique l’homme qui l’a remplacé, à Savoir M. Fayçal Meqdad, a lui aussi une longue expérience pour avoir suivi la même politique pendant des années aux côtés de M. Mouallem. Le ministre des Affaires étrangères actuel de Syrie, Fayçal Meqdad, est une figure de l’axe de la Résistance qui prône une politique proche de l’Iran. Sa présence et sa carrière marqueront donc un renouvellement de l’alliance sur la donne syro-iranienne à l’échelon international ».
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Et l’expert iranien de poursuivre : « Étant donné que les questions liées à la Constitution syrienne, au processus d’Astana et au rôle iranien dans la supervision du bon déroulement du cessez-le-feu en Syrie, sont extrêmement importantes, il va falloir que le nouveau ministre syrien des Affaires étrangères soit régulièrement en contact avec Téhéran. Sur ce fond, il pourra parfaitement remplir la place de Walid Mouallem sur la donne des relations Iran-Syrie. »
