Les Émirats ont fourni des systèmes de lance-roquettes multiple au maréchal Haftar ; la guerre en Libye reprendra ?
Un mois après la conclusion d’un accord militaire entre les parties en conflit en Libye, les forces de Khalifa Haftar continuent de le violer.
Alors que l’accord prévoyait le retrait des forces de Khalifa Haftar de Syrte et d’al-Djoufrah, ces dernières, ainsi que les miliciens étrangers, ont été redéployés dans l’ouest et dans le sud de Syrte.
Dans le même temps, le Comité militaire mixte 5 +5 s’est réuni à son siège permanent pour contrôler le bon déroulement du cessez-le-feu en Libye.
Selon Ibrahim Beit al-Mal, commandant de la cellule d’opération de Syrte et d’al-Djoufrah, sous le contrôle du gouvernement d’union nationale, « les forces de Haftar font preuve d’importants agissements dans le sud et dans l’ouest de Syrte et elles y ont ramassé une bonne quantité d’armes et d’éléments ».
« Les forces de Haftar ont quitté l’Est pour venir se déployer à l’Ouest, ce qui laisse penser à une violation de l’accord des 5 +5 », a-t-il indiqué.
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L’accord prévoit l’instauration à part entière du cessez-le-feu, le retour des forces opérant à Syrte et à al-Djoufrah à leurs camps et l’expulsion des « mercenaires » de Libye pendant 90 jours.
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Or, ce qui préoccupe l’armée du gouvernement d’union nationale n’est pas uniquement le redéploiement des forces du maréchal Haftar, mais en plus les rapports selon lesquels ces forces viennent d’être équipées des systèmes de lance-roquettes multiples (LRMs), ce qui prouve que Haftar se prépare à un nouveau tour d’affrontements bien qu’il ait subi un échec, en juillet, dans l’ouest de Libye.
La crise en Libye et les affrontements opposant le gouvernement d’union nationale aux forces de Khalifa Haftar ont impliqué l’Égypte et les Émirats arabes unis d’une part, et la Turquie et le Qatar de l’autre.
Juste après la signature d’un accord de coopération militaro-sécuritaire navale entre Ankara et Tripoli et l’envoi des équipements militaires par la Turquie en Libye, les Émirats arabes unis et l’Égypte ont multiplié leurs aides militaires destinées à l’Armée nationale libyenne, dirigée par le maréchal Haftar.
Le gouvernement d’union nationale a récemment annoncé avoir ordonné à ses forces militaires de respecter le cessez-le-feu et de mettre fin à toutes leurs opérations de combat. Selon le cessez-le-feu proposé par le gouvernement d’union nationale, Syrte et al-Djoufrah devront être démilitarisées.