Au rythme où se succèdent les condamnations de l'attentat terroriste d'Abssard, lequel a coûté la vie vendredi 27 novembre à l'un des plus grands savants atomistes du pays et vice-ministre de la Défense, il y a effectivement quelque chose qui ne va pas ! Dans la soirée de dimanche à lundi, alors que l'Iran s'apprêtait à inhumer ce lundi le corps de celui que plus d'un Iranien décrit comme le "Soleimani du nucléaire", les Emirats arabes unis - soupçonnés par des sources du renseignement d'avoir abrité, entraîné et financé à la base US d'al-Dhafra le commando terroriste du Mossad et des semaines avant que l'attaque terroriste 27 février n'ait lieu - se sont précipités pour condamner "dans les termes les plus vifs un scandaleux attentat" qui risque de "faire franchir un nouveau palier d'instabilité et de défi sécuritaire dans notre région déjà en proie à des troubles".
Le gang au pouvoir au ministère émirati des Affaires étrangères qui se targuait il y a à peine quelques jours, d'avoir tissé des liens sécuritaires et militaires avec Tel-Aviv dans l'objectif de s'assurer une "meilleure protection" souligne que "le contexte actuel demande à ce que toutes les parties fassent preuve d'un maximum de retenue pour éviter la grande Guerre.
Une autre condamnation-surprise est venue du vieil allié arabe de Tel-Aviv, la Jordanie d'Abdullah II qui abrite elle aussi, une méga base US, al-Azra. Le ton est évidemment moins paniqué parce qu'Amman n'a pas fait partie du cirque de la normalisation. N'empêche que l'effort pour se démarquer est parfaitement perceptible.
"La Jordanie tient à condamner l'assassinant du savant nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh et à demander à ce que tous les efforts soient fournis pour éviter davantage de tension au Moyen-Orient", a déclaré le gouvernement d'Amman.
Deux premiers lâchages donc au sein du camp pro-Israël en direction d'Israël lesquels renvoient, on s'en doute, à la crainte d'avoir à partager avec l'entité aux abois le prix lourd à payer pour ce "crime-affront" commis sur le territoire iranien.
Mais il y a plus : trois jours après l'attaque terroriste d'Abssard, les "Amis arabes et normalisant d'Israël" dont certains se vantent d'être des rois de stratégie, réalisent à quel point ils se sont fait avoir par l'axe USA-Israël : car pourquoi avoir révélé avec autant de fracas la visite de Netanyahu à Néom sinon pour accuser Riyad et Abou Dhabi de complicité une fois le crime commis ? Après tout, Netanyahu se serait déjà rendu en Arabie en 2016, deux ans après une visite là encore, en catimini, de l'ex-chef du Mossad, Tamir Pardo. Puis en 2016 encore, le général saoudien à la retraite, Anwar Eshki, a rencontré des responsables israéliens à l’hôtel King David et un an plus tard en 2017, l’espion en chef saoudien, Khalid Bin Ali al-Humaidan, avait effectué une visite secrète en Israël.
Le coup de Neom visait à faire impliquer sciemment ou inconsciemment les "gugusses du Golfe" (Persique, NDLR) dans un scénario de crime, auquel l'Iran ripostera à coup sûr. Certains même disent que toute l'histoire de "normalisation" débutée ultra-médiatiquement le 15 septembre n'aura été qu'un prélude à cette grande Guerre qu’Israël veut déclencher mais ne peut sans l'argent arabe.
Car cette entité sioniste stratégiquement défaite a peu d'options valides face à l'Iran pour engager une "guerre élargie". Au Liban, la règle de dissuasion "ré-imposée" par le Hezbollah depuis le 21 juillet, a contraint l'armée sioniste à "évacuer dans le sens littéral du terme" les frontières avec le sud du Liban.
Nasrallah a juré de frapper et de liquider un soldat israélien à la première occasion, ce qui a poussé depuis trois mois, les troupes sionistes à se retirer de la Galilée et à n'y revenir qu'à l'occasion des "vaudevilles sécuritaires" comme celui joué il y a deux jours quand l'armée sioniste a cru bon de tirer 15 fusils éclairantes, prétextant avoir contré une infiltration sans que personne ne s'en émeuve. Du coup, cette visite dimanche sur le front Nord du chef de l'état major sioniste, Aviv Kochavi, qui a dit "être là" pour "inspecter la présence iranienne en Syrie", a paru parfaitement ridicule surtout quand il est allié, voix tremblante jusqu'à prétendre : "Israël est prêt à tout scénario" alors même que depuis juillet, les frontières avec le sud Liban sont sans surveillance et que les mouvements militaires de la Résistance de part et d'autre des frontières syro-libanaise se font sous les yeux impuissants des Israéliens, qui craignent de frapper les effectifs du Hezbollah et d’en subir les conséquences.
Vendredi 27 novembre, quelques heures après le lâche assassinant de Fakhrizadeh, l'ex ministre israélien de la Guerre, Lieberman a brossé un tableau aussi catastrophique de la situation de l'armée sioniste sur le front Sud. Le Sioniste Lieberman a affirmé que les "missiles de croisière iraniens" tout comme les drones iraniens dotés de bombes à fragmentation" "sont arrivés à Gaza" et que Netanyahu par crainte de la réaction publique "cachait cette terrible vérité" : « Alors que Le Hamas développe des missiles de croisière, des bombes à fragmentation et des drones armés à turbo réacteur, Netanyahu nous ment toujours. Savez-vous ce que cela signifie pour les "résidents" d'Israël, que Dieu nous en protège, si un conflit éclatait?Comment Gantz entend-il gérer cela? Je le répète: Monsieur le Ministre, aujourd'hui dans la bande de Gaza au moins deux missiles sont produits par jour, dont certains peuvent atteindre Hadera dans le Nord », a déclaré Lieberman à la tribune de la Knesset.
En septembre, ce même Lieberman avait averti que les capacités militaires du Hamas seraient bientôt égales à celles du Hezbollah, affirmant que « le rythme auquel ses activités se développent est alarmant ». Il y a quinze jours, Gaza a testé cinq missiles nouveaux contre la bande côtière chargée de gaz de l’entité sioniste composée d'Ashkelon, Ashdod entre autres. Mais Israël n'a pas osé envoyer ses avions viser des cibles significatives à Gaza par crainte d'avoir à perdre son premier F-16 dans le ciel gazaoui. Même les hélicoptères sionistes ne se sont pas aventurés dans le ciel de Gaza et se sont limités à bombarder des fermes et des champs vides.
Or une armée israélienne si royalement neutralisée ne pourrait déclencher "seul" une guerre qui placera devant elle l'Iran et ses alliés, à moins d'avoir à ses côtés des complices. Assoiffé de vengeance contre une Résistance qui l'a fait perdre au scrutin 2020, Trump le finissant, souhaiterait cette guerre, certes mais sans pour autant vouloir s'y engager. Reste à Israël l'Arabie des Salmane, les Emirats de ben Zayed, la Jordanie d'Abdullah. Deux sur trois viennent de déclarer forfait. Reste le troisième qui, à l'heure qu'il est, en est à quémander la "paix provisoire" avec Ansarallah.
Le soir où la fameuse réunion a eu lieu à Néom, l'axe de la Résistance, visiblement au fait du scénario US-Israël à venir, a envoyé un message très clair à Ben Salmane : le missile Qods-2 qui a détruit en rien de temps le secteur pétrolier du second plus grand port saoudien, a été le porteur de ce message. Reste à savoir si oui ou non Riyad l'a compris.
Ces mêmes Patriot, bien qu'ils aient coûté trop cher au trône, ne sauraient pas préserver Riyad, ni nulle part au Royaume des Salmane si l'Iran pointait puis tirait sur l'Arabie en même temps que sur Israël. Et que le prince "sionisé" de Riyad ne compte surtout pas sur l'armée sioniste, une armée de pacotille dont la composante aérienne a déjà été neutralisée dans le ciel syrien. Les ports et les aéroports israéliens sont désormais à portée de main de l’axe de la Résistance. Si le Mossad et Cie ont mis "des semaines" à préparer le lâche attentat d'Abssard qui n'a été après tout que le meurtre d'un civil sans défense, l'axe de la Résistance, lui, prépare depuis 40 ans son ultime bataille qui est bien loyale...