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Caisse vide, Riyad coûte cher à l'Amérique!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'économie saoudienne en déclin. (Photo d'illustration)

Pour un chercheur iranien, le risque de la formation du Partenariat régional économique global (RCEP) en Asie-Pacifique, comprenant la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les 10 membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), sans la présence des États-Unis, est une déclaration de guerre économique entre le nouveau bloc de l’Est et le bloc de l’Ouest. Selon ce dernier, les États-Unis vont perdre leur poids au Moyen-Orient pour donner une réponse stratégique à l’Asie de l’Est.

Mohammad Hossein Adib s'attarde sur la formation d'une nouvelle union économique en Asie de l'Est et en Australie sans la présence des États-Unis, et fait allusion à l’intégration de l'économie de l’Asie-Pacifique.

Il estime que le Japon est devenu le premier acheteur des dettes américaines, ayant ainsi remplacé la Chine, ce qui est choquant.

Il a également évoqué la situation actuelle en Arabie saoudite et la nécessité de mener une politique d'austérité dure, estimant que « l'Arabie saoudite joue avec l'économie de l’Occident » et qu’on devrait s'attendre à une confrontation entre l'Arabie saoudite et ses alliés.

Interviewé par l’agence de presse iranienne Tasnim, ce chercheur iranien est revenu sur la situation économique et les dernières évolutions au Moyen-Orient et a précisé : « L’Arabie saoudite a toujours acheté la dette britannique. Elle achetait les dettes américaine et britannique, surtout celle de la Grande-Bretagne, avec des excédents de comptes courants. Normalement, l’Arabie saoudite avait 2 milliards de dollars de déficit de balance courante, mais au cours de ces trois derniers mois, le pays a enregistré 18 milliards de dollars de déficit de balance courante. Autrement dit, la Grande-Bretagne empruntait à l’Arabie saoudite, maintenant l'Arabie saoudite dépense plus que ses propres poches au détriment de Londres. »

Selon l'expert les économies britannique et américaine, et en particulier celle de la Grande-Bretagne, n’ont pas la capacité d’accorder une aide de 18 milliards de dollars à Riyad tous les trois mois, et ce au plus fort de la pandémie de coronavirus et du retrait britannique de l’Union européenne. Il revient donc à l'Arabie saoudite d’appliquer immédiatement une politique d'austérité draconienne et de revenir à son rôle traditionnel d'achat des dettes de l'Occident, notamment celles de la Grande-Bretagne.

À la question de savoir si l’on devrait s’attendre à des changements d’envergures dans l’économie saoudienne, M. Adib a répondu que « l'économie occidentale ne tolèrera pas que Riyad fasse les poches aux banques américaines et britanniques. L'Arabie saoudite est en train de jouer avec l'économie occidentale, ce qui suscitera certainement la réaction de ses alliés ».

« L'Arabie saoudite a partagé ses mauvaises décisions économiques avec la Grande-Bretagne et les États-Unis, et il y aura donc une confrontation économique entre l'Arabie saoudite et ses alliés », a-t-il ajouté.

En ce qui concerne les relations économiques entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, ce chercheur iranien a souligné que les importations américaines de pétrole en provenance d'Arabie saoudite sont passées de 1,3 million de barils par jour à environ 200 000 barils. « En effet, il s’agit d’une forme d'embargo américain sur le pétrole saoudien qui mérite d'être prise en considération », a-t-il dit.

À la fin de cette interview, l’expert iranien s’est penché sur la situation de l’Iran et il a noté : « La position de l'Iran dans les équations mondiales a été considérablement renforcée. Le monde s'oriente vers une nouvelle dissuasion qui est basée sur l'équilibre des menaces. L'Asie du Sud-Ouest se dirige vers un nouvel équilibre des menaces et la position de l'Iran est devenue plus importante. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV