L'enlisement dans la guerre au Yemen, l'assassinat de Khashoggi, les frictions pétrolières ; Ben Salmane est-il sur le point de partir? Une chose est sûre : Biden préfère le prince Khaled.
Un site yéménite a fait part du plan américain visant à résoudre la guerre au Yémen et le dossier de l’assassinat de Jamal Khashoggi en écartant Mohammed ben Salmane du poste de prince héritier et le remplaçant par son frère Khaled ben Salmane pendant la présidence de Joe Biden.
L’auteur poursuit que des sources informées attendent de la nouvelle administration américaine la résolution de ces dossiers en appliquant des stratégies conformes aux slogans des démocrates et, surtout, aux slogans liés aux droits de l’Homme, même si cela nécessitait la suppression de Mohammed ben Salmane pour élever son frère Khaled ben Salmane au poste de prince héritier. Cette suppression sera réalisée dans le cadre d’un plan visant à résoudre le dossier de la guerre au Yémen et celui de l’assassinat de Jamal Khashoggi, en particulier après que le dossier de Jamal Khashoggi est entré dans les couloirs du Congrès et que le gouvernement américain y a envisagé une solution.
Le 2 octobre 2018, Jamal Khashoggi, journaliste saoudien, a été assassiné au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul. Son assassinat a été perpétré sur les ordres directs du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.
Selon le site yéménite : « Les sources affirment que le prince héritier saoudien a commis des infractions et qu’il existe des preuves qui peuvent l’obliger à quitter son poste et de donner à son frère Khaled Ben Salmane la possibilité de se présenter au poste de prince héritier. Cela signifie que Khaled Ben Salmane prendra le trône pour remplacer son père, le roi Salmane ben Abdelaziz. »
Par ailleurs, les opposants au régime des Al-Saoud à l'étranger appellent le peuple à un soulèvement d'envergure contre le régime au pouvoir. Ils rejettent le complot d'une monarchie «constitutionnelle» faisant participer de nombreux princes saoudiens.
Les dissidents saoudiens hébergés à l'étranger ont annoncé dans un communiqué que le régime de Riyad avait perdu sa légitimité et qu'il n'y avait aucun espoir pour la réforme interne. « L'opposition saoudienne a annoncé que le peuple saoudien rétablirait bientôt un système politique libre dans la péninsule arabique et qu’il gérerait son pays de la meilleure des manières », dit le communiqué.
L’opposition saoudien affirme : "Le monde est bien conscient de ce qui se passe dans notre pays à cause des politiques injustes qu’a jusque-là adoptées le régime des Al-Saoud depuis sa création. Le régime de Riyad n’a rien fait que de gaspiller les biens et les richesses du pays". Selon le communiqué, Riyad a tenté de semer les graines de la discorde et d’attiser le conflit parmi le peuple saoudien. Le régime Al-Saoud a toujours cherché à créer des tensions et des crises dans la région dans le sens de ses ambitions en gaspillant la richesse nationale.
"Appeler à une monarchie constitutionnelle avec la participation des princes Al-Saud est une politique futile, d'autant plus qu'il est impossible pour l’opposition de coexister avec le régime au pouvoir". Dans leur communiqué, l'opposition saoudienne a par ailleurs salué toute tentative de renversement du régime.
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Pour rappel, le communiqué a été signé par de nombreuses figures de l’opposition, comme Mohammed al-Massari , secrétaire général du Parti du renouveau islamique, Charif al-Hassani, chercheur en histoire politique, Hamza al-Hassan, membre de la direction du Mouvement de libération, Sultan al-Abdali, directeur du Centre pour la liberté d'Al-Jazeera, Hossein ben Bakri al-Charif, défenseur des droits de l'homme.