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Hezbollah: le duo finissant trump-pompeo a sanctionné Gebran Bassil

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des partisans du Hezbollah écoutant le discours du chef du parti Hassan Nasrallah, dans la Bekaa au Liban, le 25 août 2019. ©AFP

Le président libanais a demandé au ministre des Affaires étrangères d’obtenir les preuves et les documents qui ont incité le Trésor américain à imposer des sanctions contre le chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil.

Le président Aoun a demandé au ministre intérimaire des Affaires étrangères Charbel Wahba « de prendre les contacts nécessaires avec l’ambassade des États-Unis à Beyrouth et celle du Liban à Washington pour obtenir les preuves et les documents qui ont poussé le Trésor américain à porter plainte et à imposer des sanctions contre Bassil, a annoncé le bureau de presse de la présidence ce samedi 7 novembre.

Sans fournir aucune preuve, le département américain du Trésor a annoncé dans un communiqué publié hier, vendredi 6 novembre, que conformément au décret exécutif 13818, son Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) avait placé Gebran Bassil sur la liste des sanctions.

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Se penchant sur les motifs de la décision du Trésor américain contre Gebran Bassil, le journal libanais Al-Akhbar indique que ce dernier a refusé de “signer” une liste de conditions que lui avait remise l’ambassadeur américain à Beyrouth, en plus de l’annonce de la dissolution de son alliance avec le Hezbollah en échange de la garantie de son avenir politique.

Al-Akhbar a précisé à titre d’exemple que Dorothy Shea, l’ambassadrice des États-Unis à Beyrouth a appelé Bassil, dans un message officiel, à condamner le rôle de la Résistance libanaise en Syrie, en Irak et au Yémen.

Or, Gebran Bassil a répliqué aux Américains que les liens avec le Hezbollah signifiaient “une relation avec une puissance politique majeure” qui n’a fait que soutenir les Libanais, toujours selon Al-Akhbar.

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En outre, Bassil a déclaré lors d’une conférence de presse avec le secrétaire d’État américain Mike Pompeo il y a environ un an : “À notre avis, le Hezbollah est un parti dont les représentants ont été élus par le peuple libanais et il est très populaire.”

Dans un communiqué publié en réponse à la décision du Trésor américain, le Courant patriotique libre a exprimé ses regrets et déclaré que cette action allait à l’encontre des valeurs de liberté et de démocratie, soulignant toutefois qu’il continuerait à adhérer à ses principes, ne prendrait d’ordre ni de l’intérieur ni de l’extérieur, et donnerait tout ce qu’il avait pour la liberté, l’indépendance et la souveraineté du Liban.

Les partis libanais disent de leur côté que les États-Unis sont eux-mêmes des maîtres de la corruption et n’ont pas le droit de diviser les Libanais en corrompus et non corrompus. Hadi Habish, membre de la faction Al-Mustaqbal (une faction rivale de la résistance au Liban), a également qualifié les sanctions de décision politique et a exprimé l’espoir que la question n’affecterait pas la formation d’un gouvernement au Liban.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV