A part le F-35 sur quoi achoppait le pacte militaire anti-iranien Emirats-Israël, clause que Tel-Aviv finirait sans nul doute par faire tourner à son avantage, évidemment sans dire NON mais en faisant en sorte que l'appareil destiné à Abou Dhabi ne change en rien "la supériorité supposée de l'armée de l'air sioniste", rien dans l'arsenal "conventionnel" d'Israël n'est désormais interdit aux Emirats. Le prince héritier d'Abou Dhabi, Mohamed Ben Zayed, a annoncé que dès l'année prochaine, les Émirats arabes unis (EAU) achèteront "divers types de systèmes de DCA avancés", y compris "des modèles utilisant la technologie laser". Ben Zayed a indiqué que ces systèmes "seraient achetés au profit des forces terrestres, aériennes et spéciales du pays", selon le site web du renseignement Tactical Report, citant des sources d'Abou Dhabi.
Il a ajouté que des contacts étaient en cours avec plusieurs sociétés spécialisées dans la défense parmi lesquelles l'Italienne Leonardo, la Française Thales, l'Américaine Raytheon et des entreprises israéliennes. Evidemment il y a là l'effet post-traumatique de la spectaculaire attaque au drone et missiles de croisière simultanée qu'Ansarallah a lancé en septembre 2019 contre Abuqaiq, cette raffinerie de l'est saoudien et qui a hanté pendant des mois l'esprit des stratèges militaires US/Israël. La crainte qu'Ansarallah envoie ses nuées de drones ou de missiles s'abattre sur les sites occupés par les Emirats au Yémen n'a pas depuis quitté Ben Zayed. Reste que le monde occidental ne s'est pas encore muni de quoi contrer réellement une attaque au drone simultanée. Et encore moins Israël dont la fameuse Dôme de fer, une passoire comme diraient les colons, produit plus de radiation cancérigènes qu'il intercepte des roquettes régulièrement tirées depuis Gaza.
Ceci étant, l'armée sioniste affirmait dès 2019 avoir en vue la conception des armes laser anti drone. Elle en a même refilé quelques-unes aux forces spéciales US qui plantés à al-Tanf en, Syrie sont fréquemment visés ou par des missiles ou par des drones. C'est ainsi que début 2021, les EAU effectueront des tests sur un certain nombre de systèmes anti-drone made in entité sioniste. Des sources bien informées ont révélé que les EAU continuaient de négocier l'achat de deux systèmes Spyder-MR à courte et moyenne portée ou encore un système anti-drone qui utiliserait la technologie laser, et qui est produit par la société de défense israélienne Rafael. Evidemment le concepteur sioniste ne parle jamais des testes que ce même système a ratés comme il ne parlera pas de tous les déboires connus ces 12 derniers mois par F-35 au nombre desquels on compte non seulement des crashs mais aussi des explosions, l'enjeu étant d'injecter des capitaux arabes et musulmans à un Israël en faillite. Le ministre sioniste Steinitz n'hésite pas d'ailleurs de reconnaître très clairement l'intention US/Israël d'arnaquer les "Golfiens".
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« Si le Qatar et l'Arabie saoudite veulent des chasseurs à réaction F-35 et sont prêts à les payer, ils finiront par les obtenir », a déclaré dimanche le ministre de l'Énergie, Yuval Steinitz.
Le ministre, affilié au parti Likud de Netanyahu, a rappelé que les États-Unis avaient auparavant vendu des chasseurs F-15 et F-16 aux deux États du golfe Persique, considérés à l'époque parmi les avions de combat les plus récents, avions qui n'ont jamais rendu possible une réelle action contre l'Iran et ses alliés, mais qui en revanche ont bien rempli les poches des armuriers US. : « Je n'ai aucun doute que s'ils (le Qatar) le veulent et sont prêts à payer, tôt ou tard ils l'obtiendront. C'est une supposition que nous devons prendre en compte. L'administration américaine cherche en fin de compte les intérêts américains, en particulier face aux avions furtifs rivaux proposés par la Russie et la Chine. », a dit l'Israélien en référence à un accord qui verrait les États-Unis vendre des avions furtifs F-35 avancés aux Golfiens et pas seulement aux Emiratis. Plus loin dans ses propos, Steintnitz dit : " Les Etats-Unis finiront sans doute à en vendre à l'Arabie saoudite et au Qatar dans le cadre d'un éventuel accord de normalisation avec Israël. Est-ce bon pour nous? je ne suis pas sûr".
Pourquoi? « L'Arabie saoudite, contrairement aux Émirats, est située à seulement 200 km de la "ville" la plus méridionale d'Israël, Eilat, et nous ne pouvons pas savoir ce qui se passera dans un avenir lointain en termes de rebondissements stratégiques ». Pour un ministre de l'Energie qui projette de construire un gazoduc transitant Eilat vers le golfe d'Aqaba via le port saoudien de Djedda, c'est trop limite comme constat! Y a -t-il des signes avant-coureurs d'une faillite en Arabie saoudite propre à changer la donne en défaveur d'Israël? Steinitz se montre péremptoire : " Vu les bouleversements extrêmes dans les pays de la région, il y a lieu de s'inquiéter. L'Égypte par exemple qui a subi un coup d'État en 2011 et à nouveau en 2013 - et en Syrie - qui est en proie à une guerre depuis 9 ans".
Le parallèle entre l'Arabie des Salmane d'une part et l'Egypte et la Syrie de l'autre révèle à quel point le projet phare sur quoi la "normalisation golfienne" est fondée, est hypothétique. Il y a une semaine une vidéo a été publié par le ministère égyptien de la Défense mettant en scène la marine égyptienne lors de sa bataille de 1967 quand elle a tiré des missiles mer-côte contre le porte d'Eilat. Les milieux israéliens terrorisés ont contacté aussitôt le ministère pour lui demander de supprimer la séquence. Certes, Le Caire a obéit n'empêche qu ece fut de sa part un avertissement : la normalisation avec Israël ne saurait pas supprimer le canal de Suez. Quant à l'Arabie saoudite, l'angoisse du Sioniste est fondée : Ces dernières 72 heures, Ansarallah a frappé à coup de drones et de missiles deux aéroports et deux bases aériennes d'envergure au sud de saoudien que les avions sionistes sont censés traverser de plus en plus. Le régime de Ben Salmane saura difficilement résister au choc d'une défaite à Maarib.
L'Emirati Ben Zayed a tout intérêt de renoncer le plus tôt possible au Spyder-MR et de penser plutôt aux lance-roquettes iraniennes Misagh : un système de missile Sol-Air portatif à courte portée, propre à abattre des drones kamikaze. Misagh 1, 2, 3 sont dotés d'un auto-directeur passif à infrarouges leur conférant une capacité « tous-aspects » : c'est du vrai puisqu'il a bien fonctionné en Syrie où les drones made in Israël, made in Turquie ont été chassés avec...