A peine quelques heures après la fin de ce que la presse israélienne a qualifié de rencontre historique entre Israël et le Liban, allant même jusqu'à y voir un premier pas dans le sens d'une possible « normalisation Tel-Aviv-Beyrouth », le Premier ministre israélien est sorti de ses gonds devant la Knesset affirmant que la « paix avec le Liban » ne sera pas possible tant que « le Hezbollah existera » ! Presque dans le même temps, l'armée sioniste qui fait face à l'une des pires crises existentielles de toute son histoire, a annoncé n'avoir aucune autre option que celle de braver la terrible troisième vague de Covid-19 en Israël et d'organiser, au risque de faire contaminer des centaines de soldats, le plus grand exercice militaire de 2020 sur le front Nord.
Mais que s'est-il passé à Naqoura au sud du Liban où s'est déroulé le 14 octobre, la négociation indirecte entité sioniste/armée libanaise pour que le régime de Tel-Aviv se met à ce point en mode panique ?
Difficile d'y voir le simple symptôme de l'échec d'un simple dialogue sur le tracé des frontières maritimes qui soit, dit en passant, est loin d'être une première. Il y a quelques jours le journal libanais El Nashra nous apprenait que la France d'Emmanuel Macron, qui se pose depuis le 4 août comme le deus ex machina de la crise, avait proposé au Hezbollah une trêve de deux mois avec Israël, une trêve pour laquelle les pourparlers des frontières maritimes n'auraient été qu'une couverture.
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Car tout compte fait, ce bloc 9 offshore libanais que convoite l'entité comme elle convoite tout le gaz de la Méditerranée, devrait être exploré une fois l'exploitation lancée par la France, l'Italie et la Russie, soit des pays contre qui Israël n'a pas à se battre. Il devra se battre au contraire contre le Hezbollah qui a juré de venger le sang de son soldat tué le 21 juillet dans un ultime raid qui a sonné le glas de sa campagne dite « guerre dans la guerre ».
A Naqoura, l'entité sioniste aurait supplié que la Résistance libanaise dont les missiles ne feraient que du Léviathan, de Haïfa et d'Éilat une bouchée de pain, renvoyant ainsi aux calendes grecques les rêves israelo-americano-golfiens, renonce à sa riposte militaire. La réponse aura été « non » comme attendu, un non à tous les niveaux : la délégation composée de généraux libanais a même refusé aux Sionistes et à leurs parrains US le plaisir d'une poignée de main ou d'une photo souvenir.
Pour une fois le psychopathe Netanyahu a eu raison : la Résistance libanaise ne pactisera jamais avec le diable.