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Méga bluff de Geagea : Israël craint une riposte imminente du Hezbollah?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un sniper du Hezbollah. (Archives)

Ce méga coup de bluff de l'ex-phalangiste Samir Geagea comme quoi ses "15 000 mercenaires" sont prêts à en découdre avec un Hezbollah" est bien symptomatique, non pas du supposé état de faiblesse dans lequel l'intéressé, connu pour ses crimes de guerre commis pour le compte de l'occupation israélienne à l'encontre des Palestiniens de Liban, place la Résistance et dont il se félicite au point même d'en remercier l'Amérique, mais bien du lamentable état où patauge l'armée sioniste : Il y a deux jours une "mutinerie" de soldats a éclaté en plein base aérienne stratégique de Har Keren, située dans le désert de Neguev, base qui, soit dit en passant, abrite une station de radar US et des batteries de missiles THAAD, soit de quoi "protéger l'entité contre de possibles missiles de moyenne et de longue portée à tirer par Téhéran".

Selon Yediot Aharonot, deux groupes de militaires qui se sont accrochés à coup de mitraillettes et de fusils, appartenaient respectivement au bataillon bédouin de reconnaissance et à la brigade Guivati, une brigade de l'armée de terre à l'appui de quoi, Israël menace régulièrement Gaza et dit vouloir l'annexer une fois l'annexion de la Cisjordanie achevée. Que les soldats d'Israël en viennent à se tirer de dessus pour une bouchée de pain, (si on en croit la version sioniste), cela prouve la tension, le désintérêt, la détestation mutuelle, bref la profonde division qui règne au sein de l'armée israélienne, une structure squelettique qui depuis le 21 juillet, date à laquelle un combattant du Hezbollah a été tué dans un raid au missile israélien contre le sud du Damas, n'est plus que l'ombre d'elle-même. Geagea ne veut sans doute pas le voir mais cette mort que Nasrallah a promis de venger, ne serait-ce que pour ancrer dans le marbre, l'équation de force qui consiste à venger le sang par le sang, a mis définitivement fin à l'une des plus farouches démonstrations de force israélienne en Syrie, baptisée "guerre dans la guerre"

Depuis le dernier raid israélien au mois d'août contre la Syrie, raid lancé par crainte de la DCA made in Iran syrienne, non pas comme toujours depuis le sud du Liban mais depuis la zone protégée d'al-Tanf que l'Amérique occupe dans la province de Homs, juste sur les frontières avec l'Irak, c'est le silence radio côté d'Israël. Pas de raid, pas de frappe, que du bruit pour rien! Il en est ainsi des explosions entendues, mardi 1er octobre, en provenance de Chebaa, fermes occupées du sud du Liban, explosions liées aux manœuvres militaires de pacotille que l'armée de l'entité israélienne mène régulièrement sur les frontières avec le Liban, histoire de dire qu'elle existe encore, que ses soldats ne se cachent pas, que ses drones et avions marchent et que son renseignement militaire est en bonne santé. 

Parallèlement, Reuters s'est mis à colporter toujours mardi que l'armée israélienne se préparait à "une possible invasion éventuelle du Liban, en envoyant à Chypre des hélicoptères avec des militaires israéliens à bord". L'info a été diffusée sans que Reuters soit capable de dire pourquoi la guerre devrai-elle commencer à "Chypre, puisque l'entité sioniste se trouve limitrophe du sud du Liban?!". Un Liban qui depuis le 4 août se trouve d'ailleurs presque encerclé par les unités aéronavales de l'OTAN? Ce paradoxe Reuters n'y revient évidemment pas préférant lier l'info aux négociations gazières indirectes qu'Israël et les USA font tout ces jours-ci pour faire passer pour une "tentative de normalisation". S'agit-il d'une manœuvre de diversion visant à changer la donne à savoir à pousser le Hezbollah à renoncer à sa riposte anti Israël, ou à composer d'une manière ou d'une autre avec le statut quo? 

Possible mais même les Israéliens n'y croient pas : il y a deux jours, le site Web Israel Hayom annonçait que les forces israéliennes aux frontières nord de la Palestine occupée continuent à être en état d'alerte, état qui dure depuis plus de 80 jours et ce, par crainte de la riposte du Hezbollah et que même l'annonce des négociations gazières n'a en rien aidé à mettre fin à cet état d'angoisse permanente. Le journal ajoute qu'Israël "surveille craintivement le moindre mouvement sur les frontières avec le Liban" et que "ses effectifs guettent toujours, trois mois après la mort de Kamel Mohsen, les tirs des snipers de la Résistance". Mais il y a pire : La simultanéité que le front Nord et Sud s'ouvre en même temps : « Alors qu'à Washington et à Tel-Aviv ont continué à vanter la normalisation, à espérer y inclure le Liban, le Hezbollah vient de sortir une carte inattendue et dire que la délégation négociatrice n'a pas son feu vert puisque composée non pas de militaires mais de civils. C'est un signe avant coureur. Cela veut dire que la riposte n'est non seulement retardée mais elle pourrait même imminente. Et dire que l'armée israélienne craint que le front sud ne s'embrase à tout moment ».

Et le journal de poursuivre : « Un commandant de l'armée israélienne du 74e bataillon du Corps du Sud, a confié au site du journal que l'incident qui a éclaté à la base aérienne de Neguev, l'une ds mieux protégées de tout Israël puisque en rapport direct avec le déploiement des troupes US, est un réel avertissement. On n'est pas prêt pour la guerre qui semble imminente. Il y a des signes qui ne trompent pas: le corps armé ne fonctionne plus comme il faut. Les Israéliens se regardent en chiens de faïence et ils ont peur les uns des autres ». Et bien c'est à l'image de la société sioniste. Geagea et ses 15. 000 mercenaires ne seraient pas être de grand secours. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV