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A Alger, Esper a menacé Alger presque et a formulé des exigences. Lesquelles?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Mark Esper, ministre de la Guerre US reçu par le président pro-Résistance d'Algérie, Tebboun/AFP

Les USA en sont-ils désormais à menacer l'Algérie? Après une escale de quelques heures qui l'a conduit en provenance de Tunis à Alger, le secrétaire US à la Défense s'est entretenu avec les autorités algériennes. Non pour fonder un partenariat mais pour exiger qu'Alger participe aux plans "destructeurs" de Washington au Maghreb et au Sahel. En effet depuis décembre 2019 et le début des manœuvres de déstabilisation en Algérie, les USA attendaient ce moment. 

 Mais il fallait d'abord une guéguerre en Libye par entremise de leurs alliés turcs et émiratis pour bien planter l'OTAN sur les frontières algériennes, et faire de la Libye un camp d'entrainement et d'exportation de terroristes à destination du Sahel du Maghreb et du Caucase, puis une autre guéguerre, de nature gazière en Méditerranée pour encercler  "maritimement " l'Algérie et tout ceci sur fond des efforts destinés à former une base navale US permanente au Maroc. Juste avant l'étape algérienne de sa tournée, Esper a imposé un accord militaire à la Tunisie pour en faire une base arrière des opérations anti-Chine et anti-Russie et ce fut là qu'il a débarqué en Algérie.  Quelle sera la réponse de l'Algérie?

 Le « Washington Post » révèle en effet des menaces américaines contre l’Algérie annoncées lors de la visite du haut responsable américain dans le pays. Dans sa rubrique « sécurité nationale », le journal dit que le Pentagone appelle à une nouvelle coopération avec l’Algérie pour contrer l’influence croissante de la Russie en Afrique.  Car « bien qu’elle soit une puissance militaire régionale militaire significative, l’Algérie n’achète pratiquement aucun équipement militaire américain, faisant fi des conditions américaines sur les exportations d’armements. Le seul personnel américain du pays est celui de l’ambassade. Le pays n’invite pas les forces américaines à mener de grandes missions d’entraînement, comme le font d’autres nations régionales, écrit le journal. Mais le gouvernement algérien qui a mené une guerre sanglante contre les extrémistes dans les années 1990, n'est-il pas en droit de voir que peu d’avantages dans le type de formation antiterroriste que d’autres pays se sont empressés de recevoir de l’armée américaine? 

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Et le journal US d'ajouter : " Son partenaire de défense préféré est la Russie, à qui l’Algérie achète 85% de son armement. Les liens de défense de longue date de l’Algérie avec Moscou offrent un modèle pour ce que les responsables américains craignent de devenir la norme à travers l’Afrique.  En Libye, comme en Syrie,  les responsables américains affirment que les avions de combat et les mercenaires russes contribuent à alimenter un conflit civil prolongé. Des forces pour compte d’autrui employées par la société Wagner, liée au Kremlin, sont également apparues en Afrique subsaharienne, notamment en République centrafricaine et en Ouganda. Moscou courtise également les alliés des États-Unis au Moyen-Orient, concluant des accords pour vendre des armes avancées à l’Arabie saoudite, à l’Égypte et à d’autres pays malgré les objections américaines. L’expansion de la Russie intervient alors que le Pentagone s’efforce de se concentrer sur ce que les responsables considèrent comme la menace croissante de la Chine et, dans une moindre mesure, de la Russie. Alors que les dirigeants du Pentagone ont déclaré qu’ils pourraient réduire les forces en Afrique dans le cadre d’un remaniement des troupes associé à ce changement, ils se disent également préoccupés par le fait que la Russie et la Chine projettent leur puissance à travers le continent ».

Mais à quoi joue l'Amérique face à l'Algérie? Pour certains observateurs, il y a du vrai dans ce que cherchent les USA quand ils disent vouloir contrer le "péril chinois" en Afrique. Mis à part leurs capacités réelles à le faire puisque la Chine est désormais infiniment ancrée dans le continent, leur alibi concernant la Russie parait bancal. Certes Moscou a désormais une présence en RCA, au Cameroun, en RDC.. mais ceci ne présente pas un péril. Ce qu'exigent les USA d'"Alger c'est qu'il rallie entre autres d'abord le processus de normalisation avec Israël, ce à quoi le président Tebboune s'est radicalement opposée et puis pour qu'elle devienne le catalyseur  des opérations de conquête US au Sahel et en Afrique. Le Mali est la première cible, les USA s'y étant débarqué pour en provoquer le démembrement.  Reste à savoir si Alger dira oui ou si comme toujours elle surprendra... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV