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"L'Iran prépare une grande guerre contre les USA"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le test du missile "Hajj Qassem". (Archives)

Que peut-elle bien être cette "surprise d'octobre" que le président US promet ça et là, craintif à l'idée d'avoir à perdre la présidentielle de novembre? Un renversement de Maduro auquel il s'est essayé à plus d'une reprise ou un face-à-face avec l'Iran? The Washingtn Post a sa réponse.

« À 63 jours des élections présidentielles 2020 aux États-Unis, la perspective d'une défaite du camp Trump relève de la simple spéculation. Le locataire actuel de la Maison Blanche, connu pour son comportement lunatique, n'est pas en bonne posture, « Joe endormi » l’ayant devancé dans presque tous les sondages d'opinion. Plus d'un analyste le donneraient pour être prêt à un traitement de choc de cette impopularité qui pourrait lui fermer, sur fond de guerre civile en cours aux États-Unis, lui fermer définitivement la porte du bureau ovale. Certes depuis 2016 il n'a cessé de refuser l'idée d'une guerre avec l'Iran, mais par les temps qui courent, l'idée revient de force et le vieux Trump pourrait finir par ne pas la refuser. Choc miraculeux pour vaincre son rival démocrate. Mais, que pourrait-il être ce choc ? « Surprise d'octobre: la guerre avec l'Iran sera-t-elle le choc de la veille électorale de Trump? », titre Ben Dreyfuss.

« L’assassinat le 3 janvier du grand commandant des Forces Qods du CGRI, a-t-il été la première étape de cette méga guerre froide que l'Amérique a commencée contre l'Iran et qui tend à devenir chaude juste à la veille du vote du mois de novembre?  Peut-être. La Russie semble en avoir flairé quelque chose, elle qui propose sans cesse sa médiation pour amorcer le dialogue entre les USA et l'Iran au Conseil de sécurité avant qu'il ne soit trop tard. Le signe de cette escalade à venir serait un militarisme qu'on ne lui avait pas connu avec en toile de fond des forces paramilitaires fédérales qu'il envoie dans des villes américaines dirigées par des maires démocrates réprimer la révolte. Mais il y a plus : son administration semble avoir lancé une série d'actions secrètes contre Téhéran : Il y a cet acte de sabotage de Natanz le 15 juillet que les Iraniens ont affirmé avoir parfaitement détecté la nature et auquel ils disent riposter. Et puis des incendies inhabituels non pas en Iran, mais dans des pays que l'Iran qualifie de faire partie de l'axe de la Résistance : Irak et Syrie entre autres. Certains y voient la main de la CIA. Il s'agirait d'un plan d'action «très agressif» de la CIA, vieux de deux ans qui se combine à des sanctions draconiennes, cyber-guerres, menaces navales et autres ».

Les revers de ces dernières semaines de l'administration face à l'Iran au Conseil de sécurité que ce soit sur la prolongation de l'embargo sur la vente d'armes ou le recours au Snapback ne feraient que renforcer cette tendance et c'est visiblement ce que craint la Russie. Mais l'Iran sera-t-il réellement surpris? Après l'assassinant de Soleimani les Iraniens ont prouvé qu'ils ne se laisseraient pas être pris de court une seconde fois. Et comment? Alors que l'armée israélienne commence à s'essouffler dans sa stratégie de guerre dans la guerre en Syrie face à un Iran et un Hezbollah plus que jamais déterminés à s'y stabiliser, des images ont fait leur apparition pour mettre en scène des batteries de missiles antimissiles Khordad-3, quelque part plantées sur la frontière syro-libanaise. Il s'agit d'une importante pièce de la DCA made in Iran à l'aide de quoi les Iraniens ont prouvé que leur ciel est quasi impénétrable. Cette semaine, l'Iran a célébré la journée de la Défense aérienne et l'un des généraux iraniens est allé jusqu'à remettre en cause le concept même de "furtivité ennemie". L'allusion est claire : l'Iran veut signifier à ses ennemis que le F-35 ou encore le F-22 US, il est capable de les intercepter et de les détruire.

Dans le cadre des accords militaires récents passés avec la Syrie, le Khordad-3 n'est pas uniquement destiné à défendre le ciel syrien, mais l'Iran semble placer là l'un des éléments de sa stratégie A2/AD au cas où une frappe venait à avoir lieu contre son territoire. Et bien, la riposte pourrait être immédiate et dirigée contre l'armée de l'air israélienne. Ceci est le volet tactique. Quant au volet stratégique, les récents propos du Leader iranien lors de sa rencontre avec le PM irakien avant que ce dernier se rende aux USA sont bien significatifs : l'Ayatollah Khamenei a parlé "d'un coup réciproque" que l'Iran infligerait aux États-Unis qui "ont tué chez vous (Irak) votre invité (Soleimani). Le compte n'est pas reflété pour les Iraniens. Sont compris dans le même sens, les récentes déclarations du Secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah qui a affirmé ne pas chercher une simple riposte, mais la stabilisation de l'équation "Sang pour sang".

Or le sang de Soleimani, l'Iran allié du Hezbollah ne l'a pas encore vengé. En Irak la montée en puissance des attaques anti-US ne s'avère peut-être pas encore trop mortelle pour les troupes US, mais le terrain s'y prête de plus en plus. Et puis que dire de cette armée tribale de Deir ez-Zor qui commence à attaquer les Américains sous l’œil complice des Russes? Si le feu éclate, la Surprise d’octobre sera particulièrement "brûlante".

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SOURCE: FRENCH PRESS TV