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Embargo anti-Iran : "scandaleuse" marche arrière US face à l'Iran pour un vote qui n'a plus de sens!" (experts US)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, à New York. ©AFP/Archives

Deuxième marche arrière en l'espace de quelques heures : Mardi, après avoir annoncé le report de la réunion que Pompeo s'est donnée mille et un maux pour en faire un tribune contre l'Iran, les USA ont annoncé "avoir corrigé" le texte censé être un réquisitoire visant à maintenir l'embargo sur le commerce d'armes avec les Iraniens. Intéressante "correction" qui a parfaitement l'air d'un méga reculade, à en lire Al-Jazeera : les USA n'y demandent plus le maintien définitif de l'embargo anti-Iran, mais, sa prorogation au moins jusqu’à nouvel ordre; puis ils y suppriment la clause qui sanctionnait des personnalités iraniennes de haut rang avant, the last but not the least, dé-blacklister le CGRI tout en éliminant une autre clause phare, les inspections obligatoires des navires transportant des marchandises liées à l’Iran, même si ces derniers relient le golfe Persique aux Caraïbes.

En d'autres termes, les Etats-Unis d'Amérique engagés depuis 40 ans dans une guerre sans merci contre la RII, guerre qui a culminé sous Trump avec la politique dite de "pression maximale" et sur assassinats ciblés des Iraniens, explosions, attentats et actes de sabotage et destruction d'avions civils, bref une bataille hybride sans limite ni borne, viennent de coucher par terre et se déclarer forfait pour un vote qui n'aurait alors plus aucun sens.

C'est ainsi qu'Al-Jazeera dit que le projet de résolution amendé reflète "une nette marche arrière" de Washington par rapport à sa demande de "prolongation indéfinie" des sanctions anti-iraniennes. Et dire qu'en dépit des modifications jugées majeures, les membres du Conseil de sécurité sont loin d’être prêts à céder à la tentative US de prolonger indéfiniment l’embargo sur les ventes d’armes à l’Iran censé prendre fin le 18 octobre! 

Cette déculottée s'ajoute à celle des Amis européens de Washington, à savoir  la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne qui ont tenté, dans un sursaut de la dernière minute, à négocier un compromis avec la Russie et la Chine sur une prolongation de l'embargo contre l’Iran, tentative plus qu'infructueuse, la Russie et la Chine, n'étant pas prêtes à nuire à une alliance stratégique avec l'Iran qui une fois l'embargo levée, se développera très rapidement sur le plan militaire.  

Sur la résolution, version "édulcorée", l’ambassadeur permanent d’Iran auprès des Nations unies, Majid Takht-Ravanchi y est allé de sa tweet : « Repoussés par les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, les États-Unis ont été contraints de retirer leur projet de résolution sur l'embargo sur les ventes d’armes à l'Iran, et ont proposé une autre version - violant également la résolution 2231 - aujourd'hui. Le nouveau projet est similaire - dans sa NATURE et son OBJECTIF - au précédent. Confiant que le Conseil rejettera - encore une fois - cette initiative ». 

Un diplomate chinois aux Nations Unies, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a commenté ce recul américain en ces termes : « L'extension de l'embargo sur les ventes d’armes à l'Iran sous quelque forme que ce soit manque de bases juridiques et saperait les efforts pour préserver l'accord nucléaire. C'est un texte qui n'a aucune chance sous quelle que forme que ce soit ».

Le projet de résolution a besoin d'au moins neuf voix pour forcer la Russie et la Chine à utiliser leur veto, mais certains diplomates se demandent si Washington peut même obtenir ces neuf votes. Meme les pro-US en conviennent : « Si l'objectif est toujours une prolongation indéfinie de l'embargo sans aucune autre concession à Téhéran, je pense toujours que la Chine et la Russie opposeront leur veto», a estimé Richard Gowan, directeur de l'ONU à l'International Crisis Group.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV