Le sentiment anti-américain s’est récemment répandu de plus en plus en Syrie, notamment parmi les tribus du Nord-est.
Selon le quotidien Rai al-Youm, les tribus du nord-est de la Syrie sont de plus en plus en colère contre la présence des troupes américaines et leurs supplétifs dans cette région. Cette colère s’est intensifiée jusqu’à ce que des noyaux d’une résistance populaire se sont formés dans le nord-est de la Syrie. À noter que cette région est contrôlée par les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par les États-Unis et l’Arabie saoudite.
« L’administration américaine a confié le contrôle des champs pétroliers de l’Est, à Deir ez-Zor, aux éléments des FDS eux-mêmes travaillant avec la compagnie américaine Delta Crescent Energy qui a signé un accord avec eux pour exploiter les puits de pétrole de cette région. À cela s'ajoute le fait que cette région autoproclamée devra percevoir la totalité du revenu pétrolier », indique Rai al-Youm.
Et d’ajouter : « Le président syrien, Bachar Assad, a déclaré que l’expulsion des forces d’occupation américaines étant présentes aux alentours des puits de pétrole n’était pas encore une priorité pour l’armée syrienne. Il n’a pourtant pas exclu la possibilité de la formation d’un noyau de résistance populaire face aux forces américaines. »
« Les tribus arabes, qui ont infligé, en 2007 en Irak, d’importants dégâts et pertes aux troupes américaines, n’accepteront certainement pas les plans américains et les complots des supplétifs des États-Unis pour piller les ressources pétrolières de la Syrie qui n’appartiennent qu’à la nation syrienne », a-t-on appris de Rai al-Youm.
Rai al-Youm continue : « Après la montée de l’antiaméricanisme dans l’est de la Syrie, l’armée américaine a acheminé un grand convoi militaire, composé de 47 camions bourrés d’armes, de munitions lourdes et légères, au nord de Deir ez-Zor pour ainsi soutenir les FDS.
Il paraît que les tribus syriennes projettent d’organiser des opérations contre les fonctionnaires et les experts de Delta Crescent Energy. »
Selon le quotidien en ligne, « cette intifada tribale ne s’essoufflera certes pas jusqu’à l’expulsion des occupants et à la libération de tout le territoire syrien et des ressources pétrolières de la Syrie ».