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Zoom Afrique du 6 août 2020

L'AFRICOM (Commandement des États-Unis pour l'Afrique)

Regardez et téléchargez cette vidéo sur Urmedium.com

L’actualité en Afrique :

  • Burundi: ABEJ au secours des jeunes diplômés sans emplois 
  • Éthiopie: les recettes d’exportation d’électricité ont atteint plus de 66 millions $ l’année écoulée 
  • Cameroun: un investisseur local injecte 9 milliards FCFA dans la production de produits laitiers et de biogaz dans le septentrion

Les analyses de la rédaction :

1- RCA : le nouvel embargo sur les armes n'a aucun sens !

Le président centrafricain, Faustin-Archange Touadera, se trouve toujours sous les feux des projecteurs du média de propagande Corbeaunews, qui reflète parfaitement la pensée néocoloniale des gouvernement occidentaux. Le pire c’est que l’article a été repris par le Mondeafrique, ce qui est d’autant plus désolant. D’autant plus que le ton utilisé montre l’irrespect de l’Occident envers les dirigeants de la Centrafrique.

Il est important de rappeler que depuis l’investiture du président centrafricain, Faustin-Archange Touadera, la RCA est sur la voie de la stabilisation et de la paix. Cela dit, la question de l’embargo sur les armes revient assez souvent. Car il est clair que sans arme et sans une armée nationale, il est quasi impossible de sécuriser un pays et d’attirer, entre autre, des investissements provenant de l’étranger. Actuellement, l’embargo sur les armes imposé par l’ONU ne présente plus aucun sens, vu toutes ­­les démarches entreprises par l’actuel gouvernement de Bangui pour stabiliser la RCA.

Dernièrement, cet embargo a de nouveau été renouvelé par l’ONU pour un an. En adoptant ce texte, le Conseil de sécurité décide que, jusqu’au 31 juillet 2021, tous les États Membres devront continuer de prendre les mesures nécessaires pour empêcher la fourniture, la vente ou le transfert directs ou indirects d’armements à la République centrafricaine, à partir de leur territoire ou à travers leur territoire ou par leurs ressortissants, ou au moyen de navires battant leur pavillon ou d’aéronefs immatriculés chez eux. Si l’embargo sur les armes a joué un rôle positif au début du conflit, il sape à présent les capacités des forces de sécurité centrafricaines alors que pendant ce temps-là les fauteurs de trouble continuent de s’armer grâce à la contrebande, a argué la Russie. Les sanctions ne sont donc pas un objectif en soi.

L’Occident prétend vouloir oeuvrer pour la paix en Centrafrique, ce n’est pas en renouvelant l’embargo qu’elle le montre. Lors de l’assouplissement de l’embargo, la Centrafrique s’est tournée vers la Russie dans le but de faire renaître les FACA (forces armées centrafricaines) de ses cendres et ainsi sécuriser le territoire. La population centrafricaine a, à de nombreuse reprise, montrer sa joie de voir les FACA préserver la sécurité plutôt que de voir des militaires occidentaux laisser planer l’insécurité. Le gouvernement de Bangui continue d’œuvrer pour la paix et la stabilité du pays en coopération avec sa population.

2- Cameroun : les menaces de Tibor Nagy mis à exécution

Au Cameroun, les menaces implicites du sous-secrétaire d'État américain, Tibor Peter Nagy, datant du 30 juillet 2020, n'ont pas tardé à être mis à exécution. Les mercenaires des Occidentaux, à savoir le groupe terroriste de Boko Haram, a tué au moins seize personnes, dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 août, lors d'une attaque contre un camp de personnes déplacées dans la région de l'Extrême-Nord, au Cameroun.

« Il y avait un calme relatif depuis quelques semaines, mais ils ont profité de leur connaissance du terrain pour contourner les points de surveillance et les positions des forces de sécurité. Ils nous ont surpris », a expliqué le maire, également chef traditionnel de la zone. Comme cité précédemment dans un numéro de Zoom Afrique, le gouvernement de Yaoundé avait comme projet de mettre en place un programme de reconstruction pour le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Mais, Tibor Nagy a préféré mettre en garde Yaoundé en prétendant que « le gouvernement camerounais parle d'un Programme de reconstruction pour le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, mais malheureusement il n'y a pas de possibilité de le mettre en oeuvre. Et puis, le gouvernement camerounais semble oublier que le désir numéro un des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, c'est d'avoir leur mot à dire dans la gestion de leurs propres affaires », a déclaré le diplomate américain au cours de son audition.

« C'est une chose de parler de développement, mais au cœur de celui-ci se trouve le désir profond des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest d'avoir un contrôle dans la gestion de leurs propres affaires et tant que le gouvernement du Cameroun ne le comprend pas, tous ces programmes viendront et aucun d'eux n'aura du succès », a-t-il ajouté.

Ces propos ont fortement attiré l'attention de Zoom Afrique, surtout que deux jour après une attaque d'envergure a été organisée par le groupe de Boko Haram. Ce qui permet de légitimer les propos du sous-secrétaire d'Etat américain en charge des Affaires africaines. L'ambassade américaine à Yaoundé a condamné l'attaque qui a fait une quinzaine de mort dans la région de l'Extrême-nord. L'ambassade a ajouté : « Nous exprimons notre inquiétude que ces meurtres insensés, dans une localité où des personnes déplacées avaient cherché refuge, ne mettent plus en danger ceux qui dépendent de l'aide humanitaire pour survivre. »

Un enchaînement de faits qui peut, certes, susciter un scepticisme, mais ce ne serait pas la première fois que ce genre de stratégie est mise en place par le gouvernement africain aussi bien en Afrique que dans le reste du monde.

3- RDC : la nouvelle cible d'AFRICOM

L’AFRICOM veut la RDC. Depuis la dernière restructuration de l’armée faite par Félix Tshisekedi, écartant John Numbi sous sanction américaine, les relations militaires entre la RDC et les USA ont l’air de continuer.

Après l’annonce, il y a quelques jours d’une collaboration entre le gouvernement congolais et le gouvernement américain, le commandement des États-Unis annonce ce mardi la signature de la reprise de la coopération sécuritaire entre les deux pays.

­Cette coopération aurait pour objectif la formation des officiers congolais aux USA. L’AFRICOM commence toujours par des formations, et termine par s’installer dans le pays en question. ­Pour rappel, les spécialités de l’AFRICOM sont bien les meurtres de civils, déstabilisations d’États souverains, interférences dans les affaires internes, et même destructions pures et simples de pays – telles sont les caractéristiques des interventions étasuniennes à l’international.

L’Afrique ne fait pas exception. Pour autant, le culot ne manque guère chez les instigateurs de ce chaos, qui prétendent défendre la stabilité, tout en accusant leurs adversaires géopolitiques.

L’interférence étasunienne dans les affaires d’Etats africains ne date pas d’hier. Et était déjà fortement active au moment même où les nations africaines luttaient pour leur libération nationale contre les métropoles coloniales européennes. Avec la peur au ventre de voir les pays d’Afrique nouvellement indépendants devenir des alliés de l’Union soviétique, qui soutenait lui dès les premières heures les mouvements de libération nationale et de décolonisation, les États-Unis avaient utilisé les méthodes les plus sales qui soient pour atteindre leurs objectifs. Est-ce que la situation est différente aujourd’hui ?

Dans le cas de la RDC, rien que de se rappeler l’assassinat barbare du héros congolais et panafricain Patrice Lumumba, en coordination avec les services secrets belges, dans lequel les USA ont joué un rôle clé. Jusqu’à aujourd’hui les responsables de ce meurtre honteux vivent tranquillement en liberté, aux USA comme en Belgique, et se permettent même d'accorder des interviews – dans lesquelles ils n’expriment absolument aucun remord.

Dans un cadre un peu plus récent et pour parler des opérations militaires directes étasuniennes en Afrique, il serait en effet bon de rappeler qu’un pays comme la Somalie a été détruit en tant que tel justement suite à l’intervention étasunienne. Cela sans oublier que jusqu’à ce jour, nombre de familles des victimes attendent toujours la reconnaissance de ces crimes et des indemnisations de la part de Washington.

Force est de constater qu’au lieu de reconnaître ses propres crimes, une structure comme Africom accuse les principaux adversaires géopolitiques de Washington, comme la Chine ou bien même la Russie, de déstabilisation en Afrique. Une hypocrisie extrême, mais tellement propre à la mentalité néocoloniale caractérisant les élites US, qui après les crimes, destructions et déstabilisations les caractérisant, prétendent lutter et défendre l’Afrique contre des pays qui au-delà de ne pas posséder de passé colonial sur le continent et d’avoir largement contribué aux libérations nationales africaines, sont pointés du doigt par le commandement d’Africom comme étant des déstabilisateurs.­­­­­­­­­­­­­­

Cette signature entre la RDC et l’AFRICOM laisse tout de même planer une inquiétude quant à l’avenir de la RDC, alors qu’en rejoignant l’axe de la Résistance, Kinshasa pourrait sans aucun doute reprendre les rêne de son destin.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV