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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
- Soudan: Remake du scénario 2011 ?
Quelques jours après les sanctions américaines contre la présence de la Russie au Soudan, une Russie qui détient des « instructeurs militaires » au Soudan aux côtés des forces gouvernementales, plus de 60 personnes ont été tuées et 60 autres blessées dans une nouvelle tuerie dans un village du Darfour Ouest, selon l'ONU qui rapporte également qu'environ 500 hommes armés ont attaqué samedi la localité de Masteri, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale provinciale d'El Geneina. Bilan : plus de 60 personnes tuées, en majorité issues de la communauté masalit. Des maisons et le marché local ont également été pillés et brûlés.
Le terrain s’ouvre à un démembrement du Soudan. Une première fois le conflit du Darfour a abouti à la séparation du Soudan Sud dans les années 2011-2012 avec en toile de fond un référendum spectacle. Ce projet a en effet été partiellement raté parce que les sud soudanais n’ont jamais fait confiance ni aux Occidentaux ni aux États-Unis et on gardé leur lien avec El-Béchir en ce qui concerne les projets pétroliers.
Maintenant, au Soudan, il s’agit de reproduire le même scénario avec la junte au pouvoir très directement placée sous l’influence saoudo-israélienne.
L’un des objectifs est de mettre à la porte du Soudan la Russie et leurs conseillers militaires ainsi que les Chinois.
D’ailleurs les médias mainstream tentent de faire relever le caractère ethnique des ces tueries :
« Il s'agit de l'incident le plus sanglant d'une série qui s'est produite la semaine dernière dans plusieurs parties du Darfour, dans l'ouest du Soudan, où depuis des années, des violences opposent sur la question sensible des terres et de l'eau les tribus nomades arabes aux agriculteurs issus de tribus africaines. Ce conflit, qui a éclaté en 2003 entre le régime à majorité arabe d'Omar el-Béchir et des insurgés issus de minorités ethniques s'estimant marginalisées, a fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés selon l'ONU.
Un Darfour indépendant pourrait devenir un foyer de déstabilisation contre le Tchad et la République centrafricaine, deux pays qui tiennent tête face à l’ingérence étrangère et se distinguent via leurs armées indépendantes et fortes.
- Le rapprochement du Sénégal avec l’axe de la résistance effraie…
Après les coopérations dans le cadre d’un retournement des sanctions qui ont vu le Sénégal rallier le corridor maritime anti sanction Iran Venezuela, les deux pays se rapprochent et approfondissent leur lien sanitaire.
Après des bios scandales provoqués par la France au Cameroun et dans plusieurs autres pays africains où les malades atteints de Covid-19 ont débarqué sans prévenir les autorités sanitaires, le Sénégal a toutes les raisons du monde de ne pas faire confiance à l’Occident…
On parle de plus en plus des coopérations irano-sénégalaises. Mais ce rapprochement Sénégal/l’axe de la Résistance ne plait pas. D’où cette rencontre entre l'ambassadeur iranien au Sénégal, Mohammadreza Dehchiri, avec le ministre de la Santé et du Bien-être de la République du Sénégal, Abdoulaye Diouf Sarr.
Lors de cette rencontre bilatérale, les deux parties ont échangé sur la possibilité de créer des centres médicaux en Iran et au Sénégal dans divers domaines.
L'envoyé a déclaré que l'Iran était prêt à investir et à envoyer du personnel médical spécialisé ainsi que des fournitures médicales au Sénégal et à répondre aux exigences pharmaceutiques de ce pays africain dans la lutte contre la COVID-19 selon les normes internationales.
De son côté, le ministre sénégalais de la Santé a salué la proposition de l'Iran de partager son expérience avec le Sénégal dans la lutte contre le coronavirus.
En effet, il ya une dizaine de jours, l'ambassadeur iranien à Dakar s'est ainsi entretenu avec le ministre sénégalais du Pétrole des coopérations bilatérales en prévision de la tenue d'une cinquième commission mixte économique au seuil du 50ème anniversaire du rétablissement des liens entre les deux États. Le Sénégal tolère la présence de l'Africom sur son territoire n'empêche qu'il suit attentivement le jeu auquel s'apprête cette instance militaire US en Afrique et surtout en Libye, ces campagnes anti-russes et sa volonté d'étendre le conflit à partir du Sahel vers la côte.
Depuis son rapprochement avec l’axe de la Résistance et de ses prises de position fermes vis-à-vis de l’Occident, et dans leur dernière campagne de pression une plainte a été déposée dans un tribunal de New York contre l’État sénégalais et son ambassadeur auprès de l’ONU, Fodé Seck, qui a quitté son poste depuis quelques années.
De leur côté, dans les rues de Dakar, les Sénégalais continuent à démonter les symboles du colonialisme et de l’esclavagisme et les sanctions américaines en sont un.
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