Il a fallu de maladroites révélations de Haaretz pour que le monde entier apprenne à quel point la pseudo-cuirasse qu’Israël dit s'être entourée à renfort de son appareil de renseignement (Mossad, Shabak et Cie), appareil dont il se vante trop ces temps-ci, ne serait-ce que pour bomber le torse et faire croire qu'il est pour quelque chose dans l'incident qui s'est produit il y a deux semaines dans le site nucléaire iranien de Natanz, est fragile.
Alors que la presse « mainstream » continue obstinément à multiplier les hypothèses les plus saugrenues autour de l'incident de Natanz et à lister n'importe quel autre incendie, fuite de gaz, survenu sur l'ensemble de 1.68 millions kilomètres carrés que totalise l'immense territoire iranien, comme étant «un nouvel exploit » à mettre sur le compte d'Israël, et partant, un nouvel échec pour le « renseignement iranien », Haaretz nous apprend que les hackers vraisemblablement iraniens auraient infiltré le portable du ministre sioniste de la Guerre, Benny Gantz, et détourné des renseignements classifiés, le même Benny Gantz qui quelques heures après l'incident de Natanz, s'est catégoriquement refusé à revendiquer l'implication israélienne, allant même hasarder une phrase qui a remis en cause toute affabulation faite depuis l'incident de Natanz autour de la supposée capacité israélienne à atteindre les sites sensibles en Iran : « Il ne faut pas mettre tout ce qui arrive en Iran sur le dos d'Israël ».
Il faut voir à plus d'un titre une empreinte iranienne dans cette crainte mêlée d'angoisse du ministre Gantz qui soupçonne désormais Shabak d'avoir été infiltré par les « espions de la RI ».
Dans son numéro du 10 juillet , Haaretz fait écho d'ailleurs à cette méfiance de plus en plus ouverte que l'affaire du « piratage » des données classifiées du portable du ministère de la Guerre a créée au sein de l'appareil politique et militaire de l'entité : le nombre des exercices militaires à venir, leur emplacement, leur nature, les armes à employer, voire des projets de "défense" à mettre en application sur le front Nord et le Front Sud et tout ceci en prévision à une "grande confrontation avec l'Iran" qui" assoiffé de vengeance" attend son heure pour riposter à l'affaire de Natanz, voilà tout ce qui est parti pour de bon du portable de Gantz curieusement connecté au QG de l'armée sioniste.
« Les ondes de choc de cette histoire - dont certains éléments ne peuvent pas encore être publiés en raison des restrictions de censure - se font encore sentir dans les couloirs du pouvoir. C’est l’une des raisons de la tension et de la méfiance entre le Premier ministre, le ministre de la Défense [des Affaires militaires, NDLR] et les chefs des services secrets...Le piratage iranien est devenu une arme majeure .», révèle entre autres Haaretz.
Et si l'affaire en restait là ! Cette semaine, un autre haut gradé sioniste, le chef de l'état-major a eu la peur de sa vie quand ayant quitté la Knesset à bord d'un Black Hawk made in US, il a failli mourir, écrasé par ses pilotes, si on en croit la version divulguée dans les médias. Trop absorbé par les manifs anti-gouvernemenatle, anti-chômage, anti-crise de sécurités dans les rues de Tel-Aviv, cette semaine, aucun chroniqueur sioniste ne s'est intéressé à cet "incident".
Et pourtant, il y avait de quoi: "L’hélicoptère a mal fonctionné, s’est soudain bloqué, rapporte la chaine 12 israélienne. Selon le reportage, le dysfonctionnement s’est produit immédiatement après le décollage de l’hélicoptère Black Hawk, pourtant un hélicoptère d'assaut de combat, maintes fois vérifié avant le vol surtout quand il a son bord un chef de l'état-major qui mettait en garde il y a peu contre les capacités militaires de l’Iran, affirmant que malgré l'éloignement physique, la République islamique peut "constituer une menace le long des frontières d'Israël": "L'Iran est devenu le pays le plus dangereux du Moyen-Orient. Il a fait d'importants progrès concernant son programme nucléaire, mais la [menace] nucléaire n'est plus la seule menace. L'Iran possède également des armes classiques", déclarait-il devant les nouveaux commandants de l'armée sioniste.
Lé récit que colportent les médias sionistes explique comment les deux pilotes ont sauvé à la dernière minute Kochavi de la mort certaine, et pourtant, quelque chose ne tourne pas rond : "Les pilotes de l’hélicoptère ont effectué une sorte d’exercice afin de basculer la charge entre les moteurs, mais ont accidentellement éteint les deux moteurs, ce qui a entraîné la chute régulière de l’avion. Les pilotes ont réussi à réactiver le moteur approprié lorsque l’hélicoptère n’était qu’à 30 mètres du sol"...
C'est limite pour un régime qui prétend être en mesure de " paralyser" le nucléaire iranien, de faire sauter "irréversiblement les unités d"enrichissement de l'uranium iraniennes ou des silos à missiles iraniens enfouis à des kilomètres de profondeur sous terre et entouré d'ultra draconienne mesure de sécurité. Vendredi, le quotidien américain The New York Times se payait le luxe de dire que la stratégie américano-israélienne face à l'Iran ( qui a visiblement castré à la fois la pression maximale US et la campagne de guerre dans la guerre d'Israël) évolue vers une série de frappes clandestines de courte durée contre les sites nucléaires plus la liquidation ciblée des généraux les plus éminents du Corps des gardiens de la Révolution islamique ».
Tout porte à croire que la leçon a du mal à être tirée par l'axe US/Israël ou alors c'est qu'ils sont totalement désemparés : même la mort du grand général Soleimani n'a pas changé en quoi que ce soit la stratégie iranienne. A preuve : Depuis mercredi, Israël est sens dessus dessous à l'idée de voir sa flotte de combat aérienne être ciblée comme des mouches par les missiles de la DCA made in Iran.... Kochavi avait raison : la Résistance est trop près d'Israël.