L’Égypte a organisé des exercices militaires près de sa frontière avec la Libye.
Le jeudi 9 juillet, les forces armées égyptiennes ont entamé des exercices militaires baptisés Resolve 2020, près de la frontière libyenne. Ces exercices comprenaient des manœuvres d’attaques terrestres qui ont eu lieu dans le district de Qabr Gabis, au nord-ouest de l’Égypte et à 60 kilomètres de la frontière séparant l’Égypte de la Libye.
L’exercice militaire a eu lieu après l’annonce de la Turquie de ses propres exercices navals au large des côtes libyennes. Les exercices turcs, appelés « Naftex », auraient lieu au large des côtes libyennes dans trois régions différentes : Barbaros, Turgutreis et Chaka Bey.
Selon les médias égyptiens, les exercices Resolve 2020 portent un message à la Turquie qui ne cesse d’intensifier son implication dans le conflit en Libye.
Par ailleurs, les forces libyennes, soutenues par la Turquie, ont désigné les zones militaires de leur prochaine opération.
Le porte-parole de la cellule d’opérations de libération de Syrte et de Jafra, soutenue par la Turquie, al-Hadi Drah, a annoncé, jeudi 9 juillet, qu’Abou Gurayn, Buwairat al-Hassoun et al-Wasaka seraient désormais des zones militaires strictement interdites à toute entrée ou sortie.
Cela alors qu’une bataille est attendue à Syrte et à Jafra entre les forces affiliées au gouvernement d’union nationale (GNA), soutenu par la Turquie, et l’Armée nationale libyenne (ANL), soutenue elle par l’Égypte.
Le Caire a jusqu’ici déjà mis en garde le GNA contre la prise de Jafra et de Syrte, qu’il qualifie de « ligne rouge ».
Mercredi, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exprimé sa grande inquiétude quant à ce qu’il a décrit comme « un déploiement militaire alarmant autour de Syrte ».
Syrte était autrefois contrôlée par le groupe terroriste de Daech qui a été expulsé de la ville par les forces du GNA en 2016.
Début 2020, l’ANL a pris le contrôle de la Syrte à l’issue d’une attaque-surprise contre les forces du GNA.