Regardez et téléchargez cette vidéo sur Urmedium.com
L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
Tchad : Déby tient tête à Barkhane
Le président tchadien persiste et résiste : Maréchal Idriss Déby a redit au cours du dernier sommet du G5 Sahel qu’il comptait pour l’instant conserver toutes ses forces armées sur le territoire tchadien. Alors que la crainte persiste au sein de la force Barkhane et cie, du fait que l’exemple tchadien fasse émules dans la région, le président Déby ne recule pas d’un iota et insiste sur le fait qu’"aucun soldat tchadien ne participera[it] à une opération militaire en dehors du Tchad."
« La menace autour du lac Tchad demeure persistante avec la montée des eaux. Toute projection hors du territoire ne doit pas se faire au détriment de la sécurité du Tchad », a déclaré Idriss Déby lors du sommet du G5 Sahel qui s’est tenu ces derniers jours à Nouakchott.
Cette défaite est restée à travers la gorge du G5 Sahel qui ne cache pas d’ailleurs sa déception et son hostilité envers le Tchad.
« Les spécialistes s’interrogent néanmoins sur les motivations d’Idriss Déby. Quelle est la situation réelle au lac Tchad ? Le président tchadien cherche-t-il à obtenir davantage de contreparties pour ce déploiement en pleine crise économique ? Craint-il le retour de rebelles mercenaires de Libye ? » s’interroge RFI à ce sujet.
Mais Déby a bien tenté à plusieurs reprises de faire comprendre aux Occidentaux que le Tchad n’est pas la Libye et qu'il ne tombera pas dans le même piège que Kadhafi. Il a également prouvé que le Tchad n’avait besoin d’aucune concession de la part des Occidentaux et que ce sont ces mêmes forces étrangères qui ont besoin des hommes armés tchadiens, qui sont difficilement remplaçables au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et de la force conjointe du G5 Sahel.
Le retrait du Tchad du G5 Sahel a effectivement été un coup dur pour la force d’occupation qui ne digère toujours pas cette fameuse opération de colère de Boma qui a donné du grain à moudre aux forces du G5 Sahel rien que par l’éveil qu’elle a suscité chez le peuple africain.
En effet, l’opération de l’armée tchadienne a prouvé que les peuples du Sahel n’ont pas besoin des armées occidentales pour les protéger.
RDC : plan de démembrement du pays ?
Les menaces de sécessions s’ajoutent à la menace d’une guerre avec le Rwanda.
Le 2 juillet dernier, une “récidive incursion” de l’armée rwandaise a été signalée dans le territoire de Nyiragongo en province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo.
En effet, des infiltrations de Daech et d’autres groupes rebelles sont des outils de menaces pour mettre sous pression le président Tshisekedi, mais aussi l’appareil de pouvoir largement fidèle au concept souverainiste établi par Kabila.
Et ce 6 juillet 2020, on apprend que mardi dernier, jour anniversaire de l'indépendance, l'emblème d'une certaine République du Kivu a été déployé dans la province du Sud-Kivu. Deux bandes parallèles jaune et bleu séparées par une autre bande noire, ce drapeau est frappé, au milieu, d'une étoile blanche.
Située à l’est de la RDC, la province du Sud-Kivu est limitrophe de 3 provinces rd-congolaises, du Rwanda, du Burundi et d'une région tanzanienne et revêt d’une importance stratégique dans la région.
Il existe dans les eaux profondes du lac Kivu un gisement de gaz méthane dissous et plusieurs autres sources d’énergie que pendant des années le président Kabila a tenté de préserver des mains colonialistes via ses codes miniers.
Après avoir poussé Tshisekedi à lâcher ses pairs kabilistes et à ouvrir les portes de la RDC aux bases franco-américaines, il est temps désormais de souffler sur les braises d’un mouvement indépendantiste et semer la zizanie dans le pays.
Pour le prix Nobel Denis Mukwege, c'est un piège qui cache mal une énième tentative de démembrement de la RDC. Et d’ajouter que ses auteurs seraient les mêmes qui, depuis 25 ans, en complicité avec les forces étrangères, imposent aux populations congolaises des guerres et des souffrances insupportables.
Cité lui aussi dans L'Équipe, Antipas Mbussa Nyamuisi, ancien ministre des Affaires étrangères, parle des manœuvres de ceux qui « ont installé l'insécurité dans le Nord et le Sud-Kivu, y compris en Ituri ». Il ajoute lui aussi que ces gens ont pour projet la déstabilisation du pays.