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Venezuela: les USA cherchent à saisir les pétroliers iraniens

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le pétrolier iranien Fortune en route vers le Venezuela. (Photo d'archives) ©AP

Les procureurs fédéraux américains cherchent à saisir quatre pétroliers iraniens, chargés d’essence, qui sont en route vers le Venezuela: la plus récente tentative des États-Unis pour rompre les liens commerciaux de plus en plus étroits entre les deux alliés étant sous le coup de sanctions américaines.

Dans la plainte pour confiscation civile, déposée mercredi 1er juillet, les procureurs fédéraux visent à arrêter la livraison d'essence iranienne à bord du Bella et du Bering battant pavillon libérien, et du Pandi et du Luna, selon le procès, rapporté pour la première fois par le Wall Street Journal. Le procès, déposé auprès du tribunal du district de Columbia, vise à décourager les livraisons futures.

Dans la foulée, le juge de ce tribunal, James Boasberg, a émis un mandat pour la saisie de plus de 1,1 million de barils d'essence dans les quatre navires-citernes, a annoncé jeudi, 2 juillet, le département de la Justice.

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Il y a quelques jours, le Trésor américain a imposé des sanctions aux capitaines de cinq navires pétroliers qui ont livré fin mai de l'essence à la République bolivarienne.

L’Iran a acheminé jusqu’ici cinq navires-citernes au Venezuela, au mépris des sanctions américaines, afin d’aider ce pays à maîtriser sa crise de carburant.

L’Iran et le Venezuela, tous les deux sous le coup des sanctions injustes et inhumaines des États-Unis, soulignent qu’ils poursuivront leurs relations commerciales sans se laisser décourager par les pressions de Washington.

Par ailleurs, la justice britannique a annoncé ce jeudi avoir jugé « sans équivoque » la reconnaissance de l’opposant Juan Guaido comme « président par intérim » du Venezuela, dans une affaire visant à définir l’autorité pouvant disposer de l’or du pays en dépôt à la Banque d’Angleterre, a-t-on appris du quotidien français Le Monde.

« Le gouvernement britannique reconnaît M. Guaido en tant que président constitutionnel par intérim du Venezuela » et, « en vertu de la doctrine "une seule voix", la cour doit accepter cette déclaration comme sans équivoque », a écrit le juge Nigel Teare dans sa décision, publiée une semaine après la fin des quatre jours d’audience.

La Banque centrale du Venezuela (BCV) a aussitôt annoncé qu’elle allait faire appel.

Depuis la reconnaissance par le ministère des Affaires étrangères de l’opposant Juan Guaido, en tant que président par intérim du pays en février 2019, la Banque d’Angleterre a systématiquement refusé à Caracas de lui rendre une partie de ses réserves d’or entreposée en son sein.

À noter que le Venezuela a besoin de ces fonds pour lutter contre le coronavirus en achetant des médicaments et des matériels de traitement.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV