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Zoom Afrique du 30 juin 2020

Opération Colère de Bohoma dans le collimateur occidental

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L’actualité en Afrique :

  • De retour dans les airs, Air Côte d’Ivoire négocie le soutien de l’État
  • Cameroun : Huawei a présenté son rapport de transfert de compétences 2020 au Minesup
  • Sénégal : à Gorée, la mairie rebaptise la place de l’Europe

Les analyses de la rédaction :

Opération Colère de Bohoma dans le collimateur occidental :

La Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH) a dévoilé un rapport sur la mort de 44 prisonniers dans une cellule de la Légion de Gendarmerie N° 10 à Ndjamena le 16 avril 2020.

Le rapport, consulté par Alwihda Info, laisse entendre que ces individus ne seraient « pas des membres de la secte Boko Haram et qu’ils n’avaient par conséquent rien à voir avec elle. Ces personnes n’étaient là que pour justifier la nécessité pour les autorités tchadiennes d’avoir des “prisonniers Boko Haram” à présenter devant un tribunal. Contrairement à la version officielle donc, ces 58 prisonniers n’avaient pas été “capturés pendant le déroulement de l’opération Colère de Bohoma”, mais bien après la fin de ladite opération ».

Il estime que ce sont « bel et bien les mauvais traitements qui avaient provoqué la mort de ces 44 prisonniers », évoquant « l’épuisement, la faim, la soif et surtout la suffocation et l’asphyxie due au manque d’air combiné à la chaleur à l’intérieur de cette cellule (plus de 50 degrés) à cette période de l’année. »

Le rapport qualifie l’opération de Colère de Bohoma « d’une opération militaire menée avec brutalité et sans discernements », avec « la nécessité d’avoir des prisonniers à tout prix ».

Il fallait un gros morceau pour faire avaler un mensonge aussi éhonté ; cette association dirigée par une avocate tchadienne que Wikipédia décrit comme étant l’une des plus brillantes de tout les temps, primés de surcroît, par la fondation américaine Kennedy, BBC et autres, accusent l’armée tchadienne d’avoir tout bonnement menti…

Elle accuse aussi cette opération de taille qui a fini par enterrer le G5 Sahel, et qui a fait en sorte que l’opération Takuba ne soit perçue aux yeux de l’opinion africaine et mondiale que comme un cirque de mauvais goût d’avoir inventé des opérations et des victoires…

Ainsi cette avocate dont la parole passe visiblement pour argent comptant, accuse l’armée et l’état tchadien d’avoir tué 44 villageois par asphyxie, faim et soif, avant de les avoir passés pour des terroristes de Boko Haram.

Il faut bien croire que la décision du Maréchal Déby, d’aller chercher les terroristes liés aux services secrets occidentaux, CIA, Mossad, MI6 et compagnies sur les frontières et de les supprimer en à peine une semaine de combat et ceux à l’aide de l’une des meilleures armées ouest-africaines qui soit, avant de claquer la porte au G5 Sahel, et de se replier au Tchad, n’est pas une pilule que la France et ses partenaires puissent avaler aussi facilement.

Sinon comment expliquer que la presse mainstream est là en train de maquiller l’armée tchadienne dont le coup a servi d’exemple aux armées malienne, nigérienne, burkinabée… en criminelle de guerre et d’aplanir le terrain à ce que ces effectifs soient poursuivis par cette chose qui s’appelle CPI.

RCA : vers un coup d’État ?

Trois événements presque simultanés en RCA : la France est-elle décidée de faire un coup d’État en Centrafrique pour se débarrasser du président mathématicien Touadéra qui a su jusqu’ici défausser tous les calculs de la force d’occupation ?

Ex-président, Michel Djotodia, homme éliminé en 2014 de la scène politique centrafricaine sans quoi une sortie de crise n’aurait pas pu être envisagée, vient de regagner la RCA…

À l’époque ce fut au Tchad de Déby aujourd’hui tombé en disgrace que les dirigeants de l’Afrique australe ont décidé de sa mise à l’écart…

C’est à bord d’un vol de Royal Air Maroc que l’ex-président Michel Djotodia est retourné en Centrafrique après six années d’absence.

Deuxième événement : Paris vient de parachuter le lieutenant-colonel Christophe Tomc à Bangui.

Il prendra en août la direction de Bangui, en Centrafrique, où il exercera la fonction de conseiller du directeur général de la gendarmerie nationale centrafricaine. Commandant de la compagnie de Pontivy depuis août 2016, il était auparavant chef d’escadron de la gendarmerie mobile de Saint-Nazaire.

Histoire visiblement de contrecarrer l’influence russe et pourquoi pas de se faire des relais locaux pour le jour où un coup de force s’imposerait.

 En effet le temps presse, il y a quelques jours, le contingent russe a grossi avec l’arrivée des effectifs russes, ce qui est de nature à effrayer davantage le contingent français. Surtout que Touadéra et son équipe ne semblent pas vouloir fléchir les militaires dits 3R soit « Retour, Réclamation et Réhabilitation » qui ont procédé à une opération contre la Minusca, cet outil des grandes puissances déguisées en force de maintien de la paix.

Les jours à venir seront sans doute riches en péripéties puisque la RCA se défend contre l’offensive générale occidentale qu’elle enregistre des succès, mais que ces succès demandent davantage de sacrifices et d’effort pour être définitivement consolidé.

Buhari brandit le risque de dislocation de la CEDEAO en cas d’adoption unilatérale de l’ECO par l’UEMOA :

La pandémie de la Covid-19 avait oublié le contentieux entre Paris et Londres, entre Abuja et Abidjan sur la question du FCFA et de l’Eco et du contrôle géopolitique de la CEDEAO. Dans une rafale de tweets, le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a clairement brandi le risque de dislocation de la CEDEAO en cas d’adoption prématurée de la monnaie ECO, en remplacement du FCFA par la zone UEMOA.

Luc Michel, géopoliticien revient sur cette affaire.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV