« Il n’y a aucune différence pour la Jordanie entre l’annexion d’une partie quelconque et de pans entiers de la Cisjordanie. Nous nous opposerons fermement à toute annexion, même limitée, et la réponse du pays sera la même que celle à une occupation à grande échelle » a averti le gouvernement jordanien.
Un avertissement lancé au régime israélien et rapporté par des sources israéliennes, dont l’un des participants à la réunion de la semaine dernière entre le roi de Jordanie, Abdallah II et le chef du Mossad, Yossi Cohen.
Lors de cette rencontre, Cohen a examiné la prise de position de la Jordanie en cas d’annexion d’un petit nombre de colonies juives en Cisjordanie occupée et de la vallée du Jourdain.
« Il n’y a aucune différence pour nous entre une annexion partielle ou totale. Amman l’a dit clairement aux États-Unis et à certains pays européens pour les rassurer de la prise de position de la Jordanie », ont déclaré des autorités israéliennes citant la Jordanie.
L’une des autorités de la Maison-Blanche, Avi Berkowitz, s’est rendue dans les territoires occupés pour débattre du projet israélien d’annexion et du plan de paix du président américain.
Alors que l’opposition de la Jordanie à l’annexion par Israël de la Cisjordanie s’intensifie de jour en jour, les opérations terroristes dans ce pays se multiplient en vue de resserrer l’étau autour d’Amman.
Les services de renseignement jordaniens ont neutralisé dimanche dernier l’opération d’un groupe terroriste affilié à Daech, qui avait visé une église et un magasin dans la capitale jordanienne, Amman.
« Au début de cette année, le renseignement jordanien a arrêté 4 terroristes de Daech », a rapporté l’agence de presse officielle jordanienne Amoun dans un rapport.
« Ces hommes avaient l’intention de traverser la frontière jordanienne pour rejoindre Daech, mais les mesures de sécurité prises à la frontière les ont empêchés d’atteindre leurs objectifs après quoi ils ont tenté de perpétrer des opérations militaires sur le sol jordanien », selon ce rapport.
Ils avaient initialement décidé de perpétrer des attaques à la bombe contre une église et un magasin, mais les jugeant difficiles ils ont eu recours à des mitrailleuses.
La Cour de sécurité jordanienne, présidée par le juge jordanien Ali al-Mubadzin, a tenu une audience publique pour entendre les accusés.
L’implication dans des tentatives d’opérations terroristes pour le compte de Daech, tentative de rejoindre des groupes terroristes et la propagation des pensées des groupes terroristes sont entre autres les charges qui pèsent sur ces 4 personnes arrêtées.
Le soutien de la Jordanie à la Syrie: une opposition à loi César des États-Unis
Lors d’une rencontre avec le chargé d’affaires de l’ambassadeur syrien à Amman, Chafiq Dayoub, une délégation présidée par Sami al-Majali, président du Conseil jordanien des politiques populaires, a fait part de son soutien à la Syrie face à la loi César.
« Ce à quoi la Syrie est exposée affecte la Jordanie au cœur», a déploré al-Majali.
« Le but de cette rencontre est de réaffirmer la solidarité de la Jordanie avec le peuple syrien face à la loi Cesar »,a affirmé Majali.
La loi César prévoit de sanctionner les gouvernements, les entreprises et les personnes qui coopèrent directement ou indirectement avec la Syrie dans les domaines militaire et économique. Au premier jour de l’entrée en vigueur de cette loi, 24 personnes et entités qui avaient apporté leur soutien aux efforts à la reconstruction de la Syrie ont été sanctionnées.
La loi César a visé avec cruauté le peuple syrien. L’administration américaine incendie les produits agricoles, vole du pétrole et du gaz, bombarde les civils et sabote toute solution politique.
Avec sa résistance et les sacrifices de son peuple et de son armée, la Syrie a protégé toute la région, y compris la Jordanie, du terrorisme, de son expansion et de ses crimes, a annoncé le Conseil jordanien des politiques populaires.
Les membres de cette délégation saluant la fermeté de la Syrie ont affirmé leur soutien face aux injustices auxquelles le pays est exposé. Pour eux, la loi César imposée par les États-Unis à la Syrie révèle le vrai visage des États-Unis.
Évoquant les évolutions syriennes, le chargé d’affaires de l’ambassadeur syrien à Amman a affirmé que la Syrie a fait le nécessaire pour réduire les effets néfastes de la cruelle loi César adoptée contre le peuple syrien. « La Syrie est en contact avec ses alliés pour réduire les impacts de cette loi », a-t-il précisé avant d'ajouter : « La Syrie est depuis longtemps exposée aux atrocités unilatérales des pays occidentaux, mais elle a réussi à neutraliser ses impacts ».
Selon lui, l’amélioration des relations bilatérales est dans l’intérêt des deux pays.