Pékin rejette les allégations de l’Inde selon lesquelles 40 soldats chinois auraient été tués lors des affrontements du 15 juin.
Ce mardi 23 juin, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a qualifié de « fausse nouvelle » les actualités selon lesquelles la Chine aurait perdu 40 soldats lors des affrontements avec l’armée indienne, le 15 juin, dans une zone frontalière de l’Himalaya.
Le ministre indien des Transports, Vijay Kumar Singh, a annoncé que la Chine avait perdu au moins 40 soldats dans l’accrochage avec l’armée indienne.
« Si 20 soldats ont été tués de notre côté, alors il devrait y avoir au moins le double des victimes de leur côté », a déclaré Vijay Kumar Singh, dans une interview diffusée samedi soir par la chaîne de télévision News24.
Le ministre indien n’a fourni aucune preuve pour étayer sa déclaration. De son côté, le ministère indien de la Défense a refusé de commenter les déclarations de Singh. La question qui s'impose est de savoir s'il y aurait eu en principe un échange de tir des deux côtés?
À qui profitent ces « fausses nouvelles » ?
Les États-Unis tentent, depuis longtemps, de semer la tension dans la mer de Chine méridionale pour nuire aux intérêts de Pékin et ils viennent également de mobiliser ses moyens afin d’envenimer les relations entre la Chine et ses voisins. En plus, les tentatives des Américains peuvent aussi s’inscrire dans le cadre de leur projet d’affaiblir le BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).
Toujours est-il que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a récemment déclaré que l’Inde et la Chine n’avaient pas besoin d’une partie tierce pour régler leurs conflits.
Lors d’une conférence de presse suivant sa rencontre avec les ministres indien et chinois des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a déclaré : « Je ne pense pas que la Chine et l’Inde aient besoin d’une aide, sous une quelconque forme, pour apaiser la tension. Dès que des affrontements ont eu lieu sur la frontière, des réunions ont été organisées et des contacts ont été établis entre les commandements de la région impliquée et les ministres des Affaires étrangères des deux parties. »
Sergueï Lavrov a ajouté qu’aucune des deux parties n’avait refusé de s’asseoir à la table du dialogue.
Dans le cadre des politiques de la Maison-Blanche destinées à mettre la Chine sous une pression accrue, l’ambassadeur Marshall Billingslea, représentant de Donald Trump pour les questions de désarmement, a appelé la Chine, ce mardi 23 juin, à prendre part aux négociations portant sur le contrôle d’armes nucléaires.
« Un autre tour de négociations pourrait avoir lieu fin juillet », a-t-il réaffirmé.
Lundi 22 juin, des représentants de la Russie et des États-Unis se sont retrouvés à Vienne afin de discuter du traité New Start qui permet à ces deux pays de disposer d’au maximum de 1 550 têtes nucléaires. Le nombre est à 30 % inférieur de celui qui était autorisé dans un accord conclu en 2002.
La Chine a, à plusieurs reprises, rejeté l’appel du président américain qui lui demande de rejoindre les négociations russo-américaines sur les armements atomiques.
La Chine disposerait actuellement de 320 ogives nucléaires, un nombre qui équivaut une sur vingt des ogives stockées dans les arsenaux nucléaires de la Russie et des États-Unis.